Le langage de la haine profonde plutôt que la critique objective des mémoires de M. Mahjoubi Aherdane A l’instigation de ceux qui s’appuient sur une seule version des faits et une orientation unique

Certains journaux nationaux ont abordé les informations rapportées par M. Mahjoubi Aherdane dans ses mémoires qui ont été récemment publiés et ses déclarations dans une interview avec l’hebdomadaire “Al-Ousboue Assahafi” au sujet de l’assassinat d’Abbas M’saâdi , prétendant que les propos de M. Mahjoubi Aherdane n’ont nullement aucune relation avec les évènements qui  ont marqué l’histoire politique de notre pays.

Tout en soulignant que ce qui a été rapporté dans les mémoires de M. Aherdane représente son témoignage personnel au sujet de l’une des périodes qu’a vécues notre pays eu égard qu’il est l’un des pionniers de cette étape, force est de relever que le traitement réservé par ces journaux et les déclarations de certaines personnes interviewées révèlent la rancœur que nourrissent ces journaux et ces personnes à l’encontre de cette personnalité nationale qui a contribué à l’édification du Maroc du multipartisme, dont le Mouvement Populaire était l’un des pionniers et fondateurs à une époque où le parti unique voulait consacrer la logique de l’hégémonie et de la tyrannie.

Aujourd’hui, personnes n’a le droit de remettre en doute ce témoignage et de prétendre le contraire de ce qu’il y a été rapporté, car ce rôle incombe aux historiens qui assument la responsabilité de la rédaction de l’histoire de notre pays.

Ceux que le témoignage de M. Aherdane incommode sont ceux qui sont habitués à s’appuyer sur une seule version des faits et une orientation unique et sont ceux qui croient que rien n’est au-dessus de ce qu’ils considèrent comme servant leurs intérêts en matière de rédaction de l’histoire.

Autant nous saluons l’initiative de M. Mahjoubi Aherdane, son audace et les efforts laborieux  qu’il a consentis pour l’écriture de ses mémoires, se basant à cet effet sur les mémoires qu’il consignait de manière quotidienne et qu’il considère personnellement comme son témoignage propre de ce qu’il a vécu et côtoyé, autant nous nous interrogeons sur les motivations et les raisons de l’omission volontaire de ce sujet par l’Instance Equité et Réconciliation (IER) et sur l’identité de ceux qui étaient derrière l’absence d’une enquête minutieuse au sujet des  événements qu’a connus notre pays durant cette époque.

Nous invitons tous ceux qui ont vécu cette époque et tous les observateurs intéressés à jeter la lumière sur ces périodes, au lieu de se focaliser uniquement sur ​​la critique des témoignage des autres, car cela ne sert nullement la rédaction de l’histoire et ne contribue pas à l’édification du Maroc que nous souhaitons tant.