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Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers soulève les problèmes d’urbanisme dans le monde ruralM. Saâdaoui : les conditions imposées rendent le secteur vulnérable à la stagnation et à la récession

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a soulevé les problèmes et les difficultés endurés par plusieurs zones et régions, notamment au niveau du monde rural, des petites villes et des banlieues, à cause de l’application d’un système juridique qui ne tient pas compte des spécificités locales et de la situation sociale et économique de larges catégories sociales.

Intervenant mardi dernier devant la Chambre des Conseillers en vertu de l’article 128 du règlement intérieur, M. Abdelhamid Saâdaoui, Président du Groupe Haraki, a attiré l’attention sur les problèmes d’urbanisme relevés en particulier dans le monde rural, soulignant que ce secteur représente l’un des secteurs clés dans le domaine du développement, de la promotion de l’investissement et de la création d’opportunités d’emploi.

Dans ce sens, M. Saâdaoui s’est félicité des progrès réalisés par le Maroc dans ce domaine, grâce au lancement de plusieurs chantiers, qui ont concerné les villes ainsi que les villages et qui ont été accompagnés par un arsenal juridique et réglementaire qui a été toujours l’objet d’actualisation et de révision.

Dans ce contexte, le président du Groupe Haraki a soulevé des problèmes générés par l’application de certaines lois, soulignant à cet égard le lourd fardeau que représentent les droits sur les permis de construire pour les populations du monde rural, en plus des frais de constitution du dossier d’urbanisme avec ses multiples documents, que les citoyens trouvent souvent des difficultés à se les approprier.
Par ailleurs, M. Saâdaoui a attiré l’attention des autorités concernées sur la difficulté des conditions imposées, qui ne prennent pas en compte les spécificités locales et la vocation de la région, rendant ce secteur vital vulnérable à la stagnation et à la récession.

Concernant les documents requis pour satisfaire aux conditions d’obtention de l’autorisation de construire et à la procédure relative à l’urbanisme, M. Saâdaoui a qualifié ces conditions de compliquées, car elles ne prennent pas en compte le type de propriété et les modes de distribution des terres dans le monde rural.

M. Saâdaoui a indiqué que cette dernière opération est souvent réalisée conformément aux us, vu que la plupart du patrimoine foncier est constitué de terrains collectifs, dont la répartition est basé sur le système d’héritage, ce qui rend impossible la production des titres de propriété requis par les agences urbaines.

Par ailleurs, le Président du Groupe Haraki a souligné que les problèmes insolubles ne se limitent pas aux complications susmentionnées, mais s’aggravent si on y ajoute le coût exorbitant pour la préparation des plans de construction, sachant que la majeure partie des zones rurales souffrent d’une absence totale des infrastructures de base, de plans d’aménagement et d’équipements essentiels, tels l’eau, l’électricité et les réseaux d’assainissement.

De ce fait, M. Saâdaoui a affirmé que la plupart des régions enregistrent une récession du secteur de l’habitat et de l’urbanisme, ayant engendré des répercussions sociales et économiques au vu de la récession sans précédent que traversent les métiers du bâtiment et les autres métiers qui leur sont rattachés et qui constituent la principale source de revenus de la plupart de la population.

M. Saâdaoui a ajouté que cette récession est aggravée par la hausse du chômage et la reprise de l’habitat anarchique et la recrudescence des préjudices environnementaux, précisant que « cette situation économique et sociale est à l’origine de l’émergence de mouvements de protestation à caractère social et économique, mais qui demeurent ouverts sur tous les dérapages ; chose que nous ne souhaitons pas pour notre pays bien-aimé ».

En relation avec cette question, et après avoir souligné son rejet de l’habitat anarchique et sa défense de l’application des lois et règlements, le Groupe Haraki a appelé à la nécessité de veiller à l’application des lois, sans pour autant demeurer prisonniers d’une lecture littérale et sclérosée  des textes juridiques, ce qui nécessite de rechercher des solutions réalistes qui tiennent compte des spécificités locales et du déficit dont souffrent le monde rurale et les petites villes en termes d’infrastructures et d’équipements, afin de revitaliser le secteur de l’habitat et du logement social, qui est le pilier de la communauté rurale stable tant souhaitée par tous.

Sur cette base, le Groupe Haraki propose l’élaboration de prototypes pour la construction dans le monde rural, qui prennent en considération la spécificité de chaque région et qu’ils soient mis gracieusement à la disposition de la population rurale.

Le Groupe Haraki appelle également à la reconnaissance des titres de propriété coutumiers et des documents administratifs en vigueur pour prouver la propriété et leur adoption en tant que source pour l’octroi des permis de construire, revendiquant également plus de flexibilité de la part des agences urbaines et des commissions techniques compétentes lors de leur examen des dossiers qui leur sont soumis.

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