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Laâyoune : l’appel de la patrie et les interrogations de l’incident

L’ensemble des Marocains ont exprimé leur condamnation et leur indignation et se sont mobilisés contre la tentative désespérée de porter atteinte à l’unité de la patrie marocaine, édifiée grâce aux sacrifices du peuple marocain.

La lutte du peuple marocain à travers les âges apporte donc la preuve de l’existence d’un réservoir intarissable d’un véritable patriotisme, profondément ancré dans le temps et dans la complexité de la société marocaine, attachée à la culture, à la géographie, à la langue et au corps communautaire réel et imaginée.Ce qui s’est passé à Laâyoune et dans sa banlieue est une épreuve qui renforcera inévitablement la vigueur de ceux dans les veines desquels coulent le sang de la patrie et qui s’émeuvent si leur patrie subit un préjudice.

Ainsi, l’appel de la patrie, que prônent certains de manière explicite et d’autres de manière implicite, paraît évident dans les déclarations de condamnation et d’indignation et la mobilisation ayant régné au sein de la société marocaine, avec ses élites, ses villes et campagnes, ses femmes, enfants, personnes âgées et jeunes.

Les lecteurs de journaux et ceux qui suivent les chroniques, écrits et appels diffusés sur « Facebook » et d’autres sites découvrent une grande vague d’une vive colère, qui terrifie l’ennemi partout où il est, qu’il soit parmi nous, aux aguets sur les frontières ou désespéré sur les lignes de démarcation.

Cet appel de la patrie atteste de la solidité du front intérieur et de la vigueur du consensus autour de la première cause cruciale de tout marocain partout où il est, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

C’est cet appel de la patrie qui nous invite à s’interroger sur l’incident lui-même, sur ses tenants, ainsi que sur les causes de sa survenance.
Trois niveaux de base de l’analyse politique semblent nécessaires pour réagir, sur les plans politique, éthique et historique, face à la gravité de cet indicent en toute responsabilité et clairvoyance.

Le premier niveau nous permet d’interagir en temps réel avec des faits circonstanciels, alors que le deuxième niveau soulève des questions sur les circonstances des actions et des réactions qui ont été à l’origine des incidents du « lundi noir ». Le troisième niveau nous offre une vision stratégique, mais critique, des facteurs politiques et de gestion, qui semblent avoir donné lieu à la composition culturelle et sociale, qui a accompagné l’approche de la question sahraouie tout au long de plusieurs décennies.

L’appel de la patrie nous invite à se poser la question d’actualité pour que cet incident ne se répète pas et pour en tirer des leçons qui nous permettraient de progresser vers l’avenir avec davantage de force et de patriotisme, et avec la même foi et conviction.

Dr. Lahcen Haddad (*)

(*) Membre du Bureau Politique du Mouvement Populaire

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