La huitième colonne Le changement irrationnel est une destruction
Mohamed Mechahouri
Les intentions, même si elles sont bonnes, ne suffisent pas à elles seules pour réaliser les résultats escomptés au service de l'intérêt général, car cela exige de faire prévaloir la logique du bon sens, du travail et de la générosité.
Dans la vie, il existe des objectifs suprêmes et nobles, mais la paresse ou la myopie de ceux qui voudraient y parvenir entravent leur réalisation. Pis, dans de nombreux cas, les résultats s’avèrent contre-productives.
Ce qui se passe dans les pays du soi-disant « printemps arabe » apporte la meilleure preuve que les bonnes intentions ne suffisent pas à elles seules.
Les aspirations des « jeunes la Place Tahrir » en Egypte et les ambitions et espoirs de « la révolution du jasmin » en Tunisie ne renferment nullement une quête de produire le chaos dans leur pays respectif, mais ce qui intervient actuellement dans ces deux pays frères en termes d’insécurité et de détérioration de la situation économique atteste que le changement, s'il n'est pas corrélé à la sagesse et au souci de faire prévaloir les intérêts des nations, se transforme en auto-destruction.
Le véritable changement qui a été bénéfique aux sociétés qui sont actuellement au premier rang des nations du monde n’est pas intervenu en scandant des slogans et en traitant de traîtres autrui, ni en détruisant les biens publics et privés, mais il a été réalisé grâce à l’attachement au travail en tant que valeur culturelle que les filles et fils de ces sociétés ont veillé à traduire en rendement, générosité et créativité.
De ce fait, une question me tracasse au sujet de ce que font certains, qui critiquent tout et ne voient que la moitié vide du verre, avant de dormir : s’interrogent-ils sur ce qu’ils ont apporté à leur société ?
