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La condamnation et la dénonciation de l’attentat criminel qui a visé Marrakech marquent les célébrations par la classe ouvrière de sa fête mondialeM. Al-Mardi : Le Syndicat Populaire des Salariés a boycotté ces célébrations dans leur forme classique et estime que les résultats du dialogue social sont médiocres et ne sont pas à la hauteur des aspirations des ouvriers

La condamnation et la dénonciation de l’attentant criminel, qui a visé le café-restaurant « Argana » sur la place Jemaâ El-Fna dans la ville de Marrakech et qui a fait 16 morts et 25 blessés de nationalités différentes, ont marqué les célébrations par la classe ouvrière de leur fête mondiale, qui coïncide avec le 1er mai de chaque année.

Ainsi, si des syndicats ont préféré célébrer cette fête à leur manière classique en organisant des marches à travers tout le Royaume pour revendiquer l’activation des dispositions de l’accord qui a été conclu mardi dernier au terme du round du printemps du dialogue social, d’autres syndicats, à l’image du Syndicat Populaire des Salariés, ont décidé de boycotter les célébrations du 1er mai dans leur forme traditionnelle, axée sur les marche marathoniennes et les discours, exprimant ainsi leur mécontentement à l’égard de la situation que vivent désormais les salariés. Ces syndicats ont choisi de célébrer cette fête à travers le rassemblement de plus de 150 responsables à Casablanca dans un sit-in silencieux.

Pour sa part, Hassan Al-Mardi,  Secrétaire général du Syndicat Populaire des Salariés, a souligné que la classe ouvrière est désormais consciente du jeu de la fête universelle du 1er mai et n’a pas perdu de vue l’image qui a suscité des réactions négatives dans les milieux sociaux, où les dirigeants de syndicats dénommés « les plus représentatifs » sont apparus aux côté du gouvernement lors d’un festin et ce, sous les projecteurs des médias publics et dans l’un des actes de cette soi-disant pièce théâtrale du dialogue social.

Dans une déclaration au quotidien « Al-Haraka », M. Al-Mardi a dénoncé la politique d’exclusion et de marginalisation adoptée par le gouvernement à l’égard des protagonistes sociaux, relavant le mécontentement du Syndicat Populaire des Salariés, qui a déjà fait les frais de la politique du gouvernement actuel et de son style fondé sur l’exclusion de plusieurs syndicats importants.

M. Al-Mardi a précisé que le gouvernement est à l’écoute et consulte seulement cinq centrales syndicales qui ne disposent toutes ensemble que de 33,9% de la représentativité syndicale, alors que ce gouvernement exclut les centrales syndicales qui disposent de 64,28%.

Dans ce sens, M. Al-Mardi s’est interrogé sur les raisons résidant derrière la convocation au dialogue social de cinq syndicats, dont trois centrales syndicales ne disposent pas du seuil de 6% comme stipulé dans le Code du travail, au moment où le secteur de la fonction publique et des établissements publics ne dispose pas de texte juridique qui définit les syndicats « les plus représentatifs », mais que cette représentation est définie uniquement pour le secteur privé.

Le Secrétaire Général du Syndicat Populaire des Salariés a appelé le gouvernement à satisfaire immédiatement une série de revendications essentielles, à savoir notamment le respect des libertés et des droits syndicaux, l’implication de tous les protagonistes sociaux dans le dialogue social, l’adoption d’un cahier des charges pour le soutien financier accordé par l’Etat aux centrales syndicales, l’adoption d’une loi organique sur la grève pour réduire les ponctions arbitraires des salaires, l’augmentation des salaires et des pensions dans les secteurs public et privé proportionnellement avec la flambée des prix, l’indexation de cette augmentation à raison de 2,5% par an, la réforme du système de rémunération pour réduire les disparités entre les hauts et les bas salaires, l’exonération des pensions de retraites de l’impôt, la garantie de la couverture sanitaire pour tous, l’organisation de la promotion exceptionnelle jusqu’au 31 décembre 2011, la réduction de l’impôt sur le revenu, l’augmentation de toutes les indemnités, la réforme du code de la fonction publique et du code de travail en conformité avec les aspirations des salariés et la nécessité de préserver leurs acquis, la réforme et la démocratisation des systèmes de retraite, des mutuelles, des fonds sociaux et de toutes les institutions sociales.

M. Al-Mardi a conclu qu’en prônant le slogan « non à la violation des droits … oui à la résistance sociale », le Syndicat Populaire des Salariés le slogan un pacte s’engage devant ses militants qu’il persistera sur la voie de la lutte continue jusqu’à la satisfaction de toutes les revendications  légitimes.

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