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La Commission de la Régionalisation et des Collectivités Locales, issue du Bureau Politique, poursuit ses travauxLe rapport de « la régionalisation avancée » est théorique et n’est pas en phase avec la réalité marocaine

La Commission de la Régionalisation et des Collectivités Locales, issue du Bureau Politique, a poursuivi, jeudi dernier au siège du Secrétariat Général du Parti, ses réunions, en procédant à une analyse préliminaire du contenu du rapport élaboré par le Commission consultative de la Régionalisation sur « la régionalisation avancée », et qui a été soumis à Sa Majesté le Roi.

Après avoir passé en revue les grands traits du rapport, comprenant trois tomes et des annexes, M. Saïd Oulbacha, Président de Commission de la Régionalisation et des Collectivités Locales, a abordé le premier tome qui présente la conception générale de la régionalisation avancée, affirmant que ce tome évoque, après le préambule, une série de propositions organisées autour de plusieurs axes traduisant l’articulation de l’ensemble du projet. M. Oulbacha a relevé certaines propositions qui font l’essence d’une régionalisation démocratique et qui ont trait à la composition des conseils régionaux et leur élection, aux attributions exécutives des présidents de ces conseils, ainsi qu’à la participation féminine dans le respect de l’approche genre.

M. Oulbacha a également évoqué la question de la démocratie participative, qui requiert des conseils régionaux de mettre en place des mécanismes consultatifs conformément aux dispositions législative en vigueur afin de dynamiser le système.

Par ailleurs, M. Oulbacha a mis l’accent sur la responsabilité conférée aux conseils régionaux en matière d’élaboration des plans de développement régional et des grands projets, ainsi que sur les larges attributions qui devraient échoir à ces conseils,  indiquant que les auteurs du rapport ont suggéré, à cet égard, l’adoption d’une approche ouverte, progressive et une meilleure articulation des attributions des régions dans le domaine du développement intégré, de la composition des conseils préfectoraux et provinciaux, de leurs attributions et des perspectives de leur développement, et du développement du système des collectivités locales et de leurs groupements environnementaux.

D’autre part, M. Oulbacha a abordé les propositions afférentes à la régionalisation devant consacrer le développement intégré, une gouvernance performante, un contrôle plus moderne, une flexibilité de l’Etat et une consolidation du chantier de décentralisation. M. Oulbacha a évoqué, en outre, les dispositions constitutionnelles et les mesures d’accompagnement, soulignant que les nouvelles régions revêtent un caractère institutionnel et fonctionnel.

Pour leur part, les intervenants ont critiqué le contenu du rapport, précisant qu’il s’agit d’un rapport théorique qui est loin de la réalité marocaine, et qu’il ne peut être mis en œuvre dans les conditions que vivent actuellement les Régions, et qui sont marquées par un déséquilibre dans les différents domaines. Les intervenants ont ajouté que le rapport aggrave les disparités existant entre les régions.

Les intervenants ont indiqué que le rapport n’est pas en phase avec les orientations du Discours Royal du 9 Mars, soulignant à cet effet qu’il est nécessaire d’ouvrir un large débat pour reformuler le contenu de ce rapport pour qu’il soit cohérent avec le discours de Sa Majesté, ainsi qu’avec les spécificités des régions.

Les intervenants ont également soulevé la question de la diversité culturelle au sein des régions, affirmant que le Maroc est, par nature, régional et décentralisé, et que le rapport élaboré sur la régionalisation avancée ne fait que consacrer cet état de fait et ne consolide pas les liens nationaux vu qu’il ignore les déterminants nationaux malgré le fait que le Discours Royal a mis l’accent sur cet aspect.

Les intervenants lors de cette rencontre, à laquelle ont participé de nombreux membres de la Commission, ont souligné la nécessité de s’adresser aux populations des régions pour être à l’écoute de leurs points de vue et sonder leurs aspirations et attentes du découpage territorial actuel, et d’ouvrir un large débat.

Les intervenants ont également convenu de poursuivre l’examen du rapport sur la régionalisation avancée, tout en réfléchissant à innover de nouveaux modes et mécanismes d’action, qui seraient en phase avec les aspirations des citoyens et favoriseraient la promotion du développement des régions.

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