La 8ème colonneLa lutte contre la corruption électorale incombe à nous tous, mais à titre individuel !

S’agissant de la lutte contre la corruption et les corrompus, il n’y a pas de juste milieu, car cette question est cruciale et sérieuse, et ne pouvant être l’objet de plaisanterie ou d’inaction, car il s’agit de du futur de la patrie qui transcende tout favoritisme à l’égard des personnes.

Nous sommes habitués à l’occasion de chaque saison électorale à crier des slogans tels que «  la lutte contre la corruption et le recours à l’argent sale » et « bloquer la route devant les trafiquants de produits prohibés et ceux ayant des antécédents  s’agissant de la spoliation des deniers publics », toutefois certains de ces énergumènes réussissent à s’infiltrer dans l’enceinte législative à la recherche d’une immunité exploitée à mauvais escient.

Le Maroc connait actuellement une nouvelle situation avec la nouvelle constitution et les horizons qu’elle a ouverts aux Marocains. Ce qui nous met tous à l’épreuve réelle incarné par les prochaines élections ; l’épreuve de l’émergence d’une Chambre des Représentants différente qui répond aux aspirations des Marocains et aux exigences d’un monde en mutation à une vitesse fulgurante et à laquelle ne pourraient accéder les prévaricateurs.

Dans ce contexte, des voix rapportent les appels qui auraient été lancés lors des réunions du Ministère de l’Intérieur avec les composantes du paysage politique par rapport à nécessité de convenir d’un code d’éthique consistant à présenter des candidates et des candidats honnêtes et compétents. Une bonne idée, mais l’Etat et ses institutions, qui disposent d’informations précises pour nous tous, se doit de contribuer dans l’opération de lever tous doutes sur nos institutions, partant de la véritable citoyenneté, d’autant plus que les discours de Sa Majesté le Roi étaient clairs à cet égard et appellent tout le monde à lutter contre les pratiques malsaines et l’achat des consciences avec de l’argent sale.

D’aucuns pourraient prétexter que l’exclusion des courtiers des élections aurait une incidence sur le taux de participation. Tant pis ! Les intérêts de la nation et son avenir doivent prévaloir sur les calculs conjoncturels, et nous ne souhaitons pas que l’inaction s’agissant de la lutte contre la corruption politique ne soit à l’origine de notre confrontation, nous les élites politiques, avec les slogans de la rue qui serait mécontente immédiatement après les résultats.

C’est la mission de tout le monde : les partis politiques, l’administration, la justice et la société civile, et la protection de la nation incombe à nous tous à titre individuel.