Aliae Riffi
Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a adressé une question écrite au ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Mohamed Saâd Berrada, au sujet de de la privation des enseignants et enseignantes titulaires d’un doctorat des autorisations requises pour participer aux concours de l’enseignement supérieur et du retard accusé dans la publication des résultats du concours des enseignants-chercheurs.
Dans cette question écrite, signée par M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, il est rappelé que les dispositions de l’article 31 de la Constitution stipulent que « l’Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens disponibles pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit d’accès aux fonctions publiques selon le mérite ».
A cet égard, M. Sentissi a noté que ce principe constitutionnel ne s’applique pas à de nombreux enseignants et enseignantes titulaires d’un doctorat dans diverses disciplines, étant confrontés à l’exclusion et à la privation des autorisations requises pour participer aux concours de l’enseignement supérieur, alors qu’ils remplissent toutes les conditions requises pour concourir aux postes annoncés par divers établissements de l’enseignement supérieur.
Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a souligné que les motifs avancés par les Directions provinciales du ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, en tant qu’entités déconcentrées habilitées à délivrer ces autorisations, pour motiver la privation de ces autorisations requises sont étonnantes, en indiquant que cette décision est dictée par des directives et des instructions ministérielles verbales, sans s’appuyer sur un fondement juridique motivé, ni apporter une réponse écrite officielle aux personnes concernées, qu’il s’agisse d’un refus ou d’une approbation, sans parler de la longue attente des résultats du concours des enseignants-chercheurs (600 postes) et de l’opportunité d’ouvrir la voie à cette catégorie pour apporter la valeur ajouté escomptée et ce, en ligne avec ses qualifications scientifiques.
Dans ce contexte, M. Sentissi a interpelé le ministre de tutelle sur les actions et les mesures que le ministère compte prendre pour permettre aux personnes concernées d’obtenir les autorisations nécessaires, ou du moins leur fournir des réponses écrites et motivées concernant les raisons du refus d’octroi desdites autorisations.