M. Rachid Taïbi Alaoui, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a critiqué le recours du gouvernement à l’importation des viandes rouges fraîches (congelées ou réfrigérées) de l’étranger pour pallier le déficit relevé en cette matière, affirmant que cette mesure reflète l’échec de la politique économique du gouvernement et son mépris flagrant des besoins des citoyens et des citoyennes.
S’adressant à M. Ahmed Bouari, le nouveau ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, M. Taïbi a ajouté « Il est regrettable que nous nous trouvions contraints de parler de l’urgence d’ouvrir la voie aux importations à la lumière de l’échec de la précédente opération d’importation des bovins et ovins. Vous proposez maintenant une autre mesure qui consiste à importer des viandes rouges congelées ou réfrigérées, ce qui constitue une solutions inefficace ».
Commentant la réponse du ministre Bouari à une question sur le thème de « la flambée des prix des viandes rouges », posée par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales, tenue hier lundi à la Chambre des Représentants, M. Taïbi Alaoui a estimé que cette crise n’est pas exclusivement sectorielle, soulignant qu’elle est également sociale car elle affecte la vie du simple citoyen.
A cet égard, le député parlementaire haraki a indiqué que le prix de la viande bovine a atteint 130 dirhams le Kg et celui de la viande d’agneau a atteint 150 dirhams le Kg, alors que la viande caprine a disparu des étalages, notant que ces prix ne sont pas uniquement des chiffres, mais surtout une douloureuse réalité qui reflète une véritable crise dont souffre le citoyen marocain.
Dans ce sens, M. Taïbi Alaoui a souligné que « nous ne pouvons pas ignorer cette crise face à la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, vu que la viande rouge constitue désormais un luxe pour de nombreuses familles marocaines ».
Par ailleurs, le député parlementaire haraki a appelé au déploiement de solutions efficaces et d’un plan d’action clair qui comprend l’amélioration de la production locale, le soutien aux agriculteurs et la simplification des procédures d’importation.
