Aliae Riffi
M. Mohamed Ouzzine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a souligné la nécessité pour les hommes et les femmes politiques d’acquérir une éducation et une culture politiques à une époque caractérisée par l’expansion d’une « bassesse politique », affirmant « nous avons besoin d’une éducation politique qui place la dignité des citoyens au cœur des stratégies et des préoccupations du gouvernement ».
Commentant la réponse du Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch, lors de la séance mensuelle des questions relatives à la politique générale, consacrée à la discussion du thème “La réforme et le développement du système éducatif”, tenu le lundi 19 mai 2025 à la Chambre des Représentants, M. Ouzzine s’est dit étonné de la confusion qui règne parmi les députés de la nation, qui ont oublié de défendre ceux qui ont placé leur confiance en eux et se sont mis à défendre le gouvernement.
M. Ouzzine, qui est également Vice-président de la Chambre des Représentants, a précisé, à cet égard, « malheureusement, chaque fois qu’il s’agissait de défendre les citoyens qui souffrent de la flambée des prix, de la pénurie d’eau et d’autres maux, la balance est déséquilibrée, et la majorité parlementaire se met à défendre le gouvernement, peut-être parce qu’elle a mal compris le rôle de l’opposition ».
Par ailleurs, M. Ouzzine a évoqué trois événements marquants que qui ont été commémorés ces derniers jours, notamment le 69ème anniversaire de la fondation des Forces Armées Royales, le 69ème anniversaire de la fondation de la Sûreté nationale et le 20ème anniversaire du lancement de l’Initiative Nationale pour le Développement humain (INDH), affirmant que ces évènements importants nous interpellent tous, notamment au vu de la recrudescence de la pauvreté, du chômage, de la vulnérabilité, de l’abandon scolaire et des disparités et inégalités sociales.
A cet égard, le député parlementaire haraki a interpellé le Chef du gouvernement en s’interrogeant « de quel type de développement nous parlons, étant donné que nous sommes classés au 120ème rang sur l’échelle du développement humain durant le mandat d’un gouvernement qui se vante de la réalisation du développement et de l’éradication de la pauvreté, affirmant que ce classement est la réplique la plus éloquente au succès prétendu du gouvernement.
D’autre part, M. Ouzzine a souligné que l’éducation n’est pas seulement l’un des départements de l’Etat, mais constitue plutôt le socle sur lequel toutes les composantes du développement sont construites, précisant que sans une éducation solide, la réalisation du développement et de la justice sociale demeurera un fantasme hors de portée.
M. Ouzzi a également saisi cette occasion pour s’interroger sur les commissions d’enquête réclamées par l’opposition, ainsi que sur la motion de censure, soulignant l’attachement à la présentation de la motion de censure et affirmant « certes, nous manquons de signataires, mais tous les citoyens espèrent le changement et aspirent à un gouvernement qu’ils méritent ».
Concernant l’éducation, M. Ouzzine estime que ce secteur est proie à de nombreux dysfonctionnements et distorsions et qu’il faudrait reconnaître l’échec des réformes successives du système éducatif, étant donné que le secteur d’éducation et d’enseignement au Maroc n’a pas réalisé les résultats escomptés en raison de l’absence d’une vision claire et intégrée, s’interrogeant sur le sort du processus de mise en œuvre des textes législatifs et réglementaires en lien avec la loi-cadre.
Le député parlementaire haraki a également interpellé le Chef du gouvernement au sujet du nombre des établissements universitaires qui ont été créés.
M. Ouzzine a également souligné la nécessité de réformer l’enseignement universitaire et d’augmenter le nombre des étudiants bénéficiant des bourses universitaires et la valeur de ces bourses qui ne dépasse pas 20 dirhams par étudiant, s’interrogeant comment un étudiant pourrait mener à bien ses recherches avec une bourse aussi maigre et appelant à une augmentation du nombre des cités universitaires et à une équité territoriale en la matière.
Ci-dessous le texte de l’intervention du parlementaire Mohamed Ouzizne