Saliha Boujraf
La Commission des secteurs sociaux à la Chambre des Représentants a entamé la discussion détaillée du projet de loi organique n° 97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève.
A cet égard, M. Mohamed Ouzzine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, s’est interrogé sur les raisons de la programmation de la discussion du projet de loi organique relative à la grève à ce moment précis et au sein de la Commission des secteurs sociaux, sachant que le caractère lié aux droits de l’Homme de ce projet de loi organique fait que la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme est le cadre approprié pour sa discussion.
Par ailleurs, le député parlementaire haraki a souligné que ce projet de loi organique ne devrait pas être soumis à la logique de la majorité et de l’opposition, ni à la logique des urnes, car il est de nature à affecter l’avenir du travail et des investissements durant de nombreuses années.
Dans ce sens, M. Ouzzine a affirmé « certes, nous sommes en dehors de la Constitution parce que cette loi organique devait être promulguée lors du premier mandat en 2016, et nous aurions dû réfléchir à la loi relative aux syndicats avant la loi sur la grève », tout en critiquant les décisions unilatérales du gouvernement dans ce domaine.
S’adressant au ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, M. Younes Sekkouri, et au secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, M. Hicham Sabiry, le député parlementaire haraki a ajouté « vous nous avez confondus. Le gouvernement dit que vous êtes parvenus à un accord dans certaines limites, tandis que les syndicats le démentent », s’interrogeant « qui faudrait-il croire ? C’est dangereux, car cela porte atteinte au prestige des institutions et au respect qui leur est dû ».