الأخبار

En réponse à deux questions orales à la Chambre des Représentants : Ouheli explique les modalités de gestion du Fonds de développement rural et expose la stratégie du ministère pour lutter contre le phénomène du surpâturage.

 

Hamou Ouheli, Secrétaire d’Etat chargé du Développement rural et des Eaux et Forêts, a souligné, lundi dernier à Rabat, que les modalités de gestion du Fonds de développement rural connaissent aujourd’hui un changement qualitatif pour leur garantir davantage d’efficacité et leur assurer une plus large territorialité en termes d’intégration de la dimension locale territoriale comme composante principale, aussi bien en matière de proposition que de mise en œuvre des projets.

En réponse à une question orale sur le thème « le bilan du Fonds de développement rural », posée par le Groupe de la Justice et du Développement à la Chambre des Représentants, M. Ouheli a affirmé que la mise en œuvre du programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural a été lancée, indiquant que ce programme concerne la période 2017-2023, avec un budget d’environ 50 milliards de DH.

Ouheli a expliqué que les principaux axes de ce programme s’articule autour de la construction de routes, l’ouverture et l’aménagement de pistes rurales, et l’approvisionnement des populations en eau potable et leur connexion au réseau d’électricité et la mise à niveau des institutions des secteurs de la santé et de l’éducation.

Par ailleurs, M. Ouheli a rappelé que tous les dotations budgétaires prévues au titre du Fonds de développement rural ont été allouées au profit de ce programme, indiquant que ce fonds contribuera au financement de ce programme avec un total de 10,5 milliards de DH.

Ouheli a également rappelé l’adoption du programme d’action de l’année 2017 par la Commission nationale pour le développement des zones rurales et montagneuses, doté d’une enveloppe budgétaire totale de 8,31 milliards de DH et dont la mise en œuvre a débuté depuis août de la même année.

Ouheli a évoqué aussi l’adoption par ladite commission nationale du programme d’action relatif à l’année 2018 au cours du mois de janvier et février 2018, doté d’un budget s’élevant à 7,36 milliards de DH, ainsi que la signature de contrats-programme régionaux relatifs à ce programme d’action durant les mois de mars et avril 2018. M. Ouheli a indiqué, à cet égard, qu’un total de 773 millions de DH a été délégué aux superviseurs des projets sur le terrain, alors que 887 millions de DH sont en cours d’être délégués.

En réponse à une autre question orale ayant pour thème « le surpâturage dans certaines provinces du Royaume, le Secrétaire d’Etat chargé du Développement rural et des Eaux et Forêts, a affirmé que le ministère de l’Agriculture œuvre, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, à concilier entre l’intervention organisationnelle et de développement en vue d’assurer un pâturage pour le bétail.

Ouheli a évoqué l’adoption de la loi n° 113-13 relative à la transhumance pastorale et l’aménagement et la gestion des espaces pastoraux et sylvo-pastoraux, soulignant qu’il s’agit d’un nouveau cadre qui répond et accompagne les transformations profondes qu’ont connues les espaces pastoraux.

Ouheli a précisé que cette loi permet de réglementer ce phénomène, de mettre en place de nouveaux mécanismes contribuant à la gestion durable des ressources pastorales, d’encourager les éleveurs de bétail et leurs organisations professionnelles à s’engager effectivement dans le développement des espaces pastoraux, de manière à assurer l’amélioration des conditions de production et de vie de la population locale et de faire face aux années de sécheresse, faisant état du parachèvement de la procédure d’adoption des textes d’application relatifs au traitement de ce phénomène avec l’édition du dernier décret en date du 19 avril 2018.

D’autre part, M. Ouheli a affirmé que le ministère est conscient des problèmes engendrés par ce phénomène qui menace désormais la paix sociale au niveau de plusieurs zones pastorales du Royaume, comme en témoignent les conflits fréquents qui surviennent entre nomades et les habitants des zones de transit ou des zones investies pour le pâturage.

Ouheli a souligné que ce phénomène fait peser une menace sérieuse sur la durabilité des ressources pastorales de ces zones, ajoutant que le ministère a préparé plus d’une étude pour diagnostiquer ce phénomène de manière optimale et trouver des solutions pour réguler les déplacements des troupeaux, tout en veillant à apporter des réponses nécessaires et urgentes aux attentes des populations de ces zones pastorales.

Ouheli a ajouté que le ministère œuvrera à activer l’action des commissions des pâturages aux niveaux national et régional et ce, afin d’assurer une bonne gouvernance dans la gestion des terres pastorales et des différents aspects liés, en parallèle avec le processus de parachèvement de l’arsenal juridique, tout en veillant à l’élaboration d’un programme national intégré et ambitieux visant le développement des pâturages et à réguler le phénomène de transhumance.

Ouheli a indiqué que ce programme couvre 49 millions d’hectares de pâturages, soit 79% de la superficie totale des terres pastorales dans le royaume, répartis entre 6 Régions, à savoir l’Oriental, Draâ-Tafilalet, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia AlHamra et Dakhla-Oued Eddahab.

Ouheli a appelé à la convergence des efforts déployés par les différents acteurs, y compris des organisations professionnelles d’éleveurs, et à l’application de la loi et à sa mise en œuvre saine sur le terrain.

 

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى