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Drissi critique les politiques publiques relatives à la lutte contre les disparités territoriales

Zineb Abou-Abdillah:

 

Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a critiqué les programmes gouvernementaux relatives au traitement des disparités territoriales, affirmant à cet égard « les programmes et les politiques publics ayant trait au territoire et la réhabilitation des citoyens dans leurs relations avec ce territoire n’ont pas réussi jusqu’à présent à réduire les disparités territoriales et sociales, voire ils ont élargi le champ de ces disparités et consacré la polarisation territoriale et sociale entre les territoires privilégiés et ceux qui sont défavorisés dans le cadre d’une patrie unique et unifié ».

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, M. Drissi a précisé qu’eu égardà la contribution de deux seulement des régions du Royaume à hauteur de 48% du PIB national et à la concentration de la quasi-majorité des grands chantiers et des investissements publics et privés au niveau de trois régions, il est légitime de s’interroger sur quelle stratégie à adopter pour impulser le développement des autres régions,en prenant en compte les disparitésexistant entre elles en termes de répartition des ressources.

Evoquant la dimension stratégique des planssectoriels, tels que le Plan Maroc Vert, le Plan Emergence, le Plan MarocNumeric et le Plan Rawaj, M. Drissi a précisé toutefois quelevolume des crédits budgétaires alloués à ces planset leurs indicateurs significatifs ne se sont pas reflétés jusqu’à présent sur les différents Régions du Royaume, ainsi que sur l’amélioration des conditions économiques et sociales des populations locales, en particulier au niveau des régionsprivéesd’infrastructures et de zones logistiques.

Soulignant l’importance de ces plans sectoriels, M. Drissi a précisé que le Groupe Haraki à laChambre des Conseillers aspire à la prise par le gouvernement de décisions audacieuses afin d’adopter une approche basée sur la discrimination positive au bénéfice des régions et des zones marginalisées dans le domaine des investissements publics, de manière à leur rendre justice en termes de dépenses publiques qui leur sont consacrées,à travers leurdésenclavement aérien,la garantie de leur accès aux infrastructures et équipements de base, la résolution de la problématique du fonciertous types confondus et la révision du système fiscal à travers l’adoption un système incitatifvisant à soutenir l’investissement dans les régions qui ont été marginalisés par les politiques publiques depuis des décennies.

Par ailleurs, M. Drissi a également évoquéla régionalisation avancée en tant que philosophie de développement et non pas mode de gestion, affirmant dans ce sens « l’enjeu aujourd’hui est non ne pas seulement d’augmenterles crédits budgétaires consacrés aux régions, mais de veiller aussi à leur répartition équitable entre les différentes régions ».

Drissi asouligné, d’autre part, la nécessité de soutenir les quatre régions qui n’ont pas pu jusqu’à maintenant parachever l’élaboration et l’adoption de leurs plans de développement en raison de de considérations subjectives et objectives , appelant également à l’accélération de l’adoption des schémas régionauxd’aménagement du territoire (SRAT) et de l’activation du Fonds de solidarité interrégionaleà travers l’adoption de critères équitables en faveur des régions défavorisés, non pas en raison de leurs atouts naturels et humains, mais en raison de politiques publiques qui servent le territoireau détriment de l’Homme.

Drissi a également abordé les programmes sociaux en relation avec l’enjeu de la réalisation du développement rural escompté,affirmant à cet égard « nous aspirionsà la mise en œuvreduprogramme de réduction des disparités territoriales et socialeset invitons les départementsgouvernementauxdes secteur et les conseils des régions à s’engager à transférer les crédits budgétaires dédiés à ce programme ».

Par ailleurs, M. Drissi a appelé au renforcement des attributions du Secrétariat d’Etat chargé duDéveloppement rural et des Eaux etForêts pour qu’il soit une véritable plateforme de coordination des interventions sectoriellesayant trait au développement des zones rurales, montagneuses et forestières,tout en procédant à une évaluation précise de la viabilité des programmes relatifs au développement humain et à la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité sociale.

Drissi a relevé, d’autre part, que « l’homme dans les zones rurales et montagneuses revendique désormaisle bois de chauffage avant le pain… à qui voudrais l’entendre », appelant le gouvernement à adopter une charte nationale de la santé et à l’octroid’une carte Ramedgarantissant un accès effectif aux différents centres de santé à travers le territoire national, ainsi qu’à la mise en place d’unplan pour l’enseignement dans le monderural.

Drissi a également appelé à préserver la dignité des bénéficiaires du programme « Tayssir » à travers l’adoption d’un système detransfert direct du soutien accordé plutôt que de contraindre les bénéficiaires à se déplaceret affluer massivement au début de chaque mois devant les guichets de la poste.

 

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