Des méthodes qui ne sont pas dignes de la communication politique

Hier, cette chronique a salué « les signes de maturité et l'esprit d'acceptation des différences et le souci de veiller à l'unité entre les fils d'un pays qu’ont exprimé la plupart des partis politiques » après le scrutin du 25 novembre. Cependant, comme le souligne le dicton égyptien populaire « la joie n’a pas fait long feu ». En effet, j’ai été scandalisé, ainsi que d’autres, par des déclarations dissonantes exprimées par certains politiciens à des tribunes médiatiques. Les auteurs de ces déclarations n’ont certainement pas tourné leurs langues dans leurs bouches sept fois ou au moins trois fois avant de parler.

Les recours à des expressions et une terminologie vulgaires pour s’attaquer à des acteurs politiques est une chose qui porte préjudice au paysage politique national, que nous essayons tous de le réhabiliter aux yeux des citoyens.

Le politique, à l’instar d'autres personnalités publiques, comme les artistes, les sportifs et les créatifs, est tenu de refléter une image honorable aux yeux de l’opinion publique, en recherchant, dans son vocabulaire, des termes marqués du sceau du tact et de la politesse, même quand il critique ses rivaux.

Grâce à Dieu, nous sommes tous des Marocains qui voulons du bien à ce pays. Ainsi, il n'y a plus de place désormais à l'utilisation de termes péjoratifs pour décrire ceux avec lesquels nous sommes en désaccord. Des termes, tels que « réactionnaire », « obscurantiste » et « opportuniste », doivent disparaître de notre vocabulaire politique. Nous devons également nous éloigner de jugement des intentions, parce que Dieu seul connaît nos tréfonds » et que « certains doutes sont des péchés ».

Mustapha Mechehouri