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Dans une réaction du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers lors de la séance mensuelle des questions adressées au Chef du gouvernement :

– M. Drissi critique la stratégie du gouvernement relative aux plans de développement

– Il met l’accent sur les principes de transparence, d’intégrité et de corrélation de la responsabilité à la reddition des comptes

– Il souligne la nécessité pour le gouvernement d’accélérer l’engagement de réformes et laprise de décisions audacieuses pour renforcer l’administration régionale et locale et concrétiser le choix du redéploiement des élites et des compétences administratives et techniques

Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a critiqué la stratégie du gouvernement relative aux plans de développement, affirmant à cet égard qu’« en dépit de la dimension stratégique des plans de développement,de l’optimisme que suscitent les chiffres et les indicateurs annoncés et du volume des dotations budgétaires programmées aux niveaux territorial et sectoriel, ces plans de développement n’impactent pas efficacement la vie des citoyens et dans les différentes régions du Royaume et ce, pour des raisons liées à la faiblesse de la gouvernance et à la priorité accordée au territoire en dépit de l’Homme qui est l’acteur et l’objectif de tout développement durable ».

Drissi a souligné que le gouvernement est appelé, à la lumière des changements économiques et sociaux et de l’envergure des enjeux, à encourager et développerl’administration et la gouvernance territoriale afin de réaliser le développement inclusifescompté,plaidant à cet effet pour l’engagementd’une série de réformes relatives au territoire et à l’adoption de stratégies publiques territoriales et globales.

Dans une réaction exprimé au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers lors de la séance mensuelle des questions adressées au Chef du gouvernement et consacrée au thème de« la gouvernance territoriale et ses impacts sur le développement local », M. Drissi a souligné que la mise en œuvre de la gouvernance territoriale requiert la mise en placed’une administrationefficace et la disponibilité deressources humainescompétentes, appelant à la nécessité d’accélérer l’adoption de la Charte de la déconcentration administrative qui devrait consacrer les principes de proximité, de cohérence, d’efficacité, de mutualisation des moyens et de complémentarité entre les composantes des unités territoriales.

Par ailleurs, M. Drissi a précisé que l’institution d’une gouvernance territoriale efficace et productive requiert de procéder tout d’abord à évaluation du bilan des réalisations dans le domaine de la gestion décentralisée et de l’accompagnerd’une déconcentration qui reste tributaire de la volonté politique d’activer le transfert des compétences et du pouvoir de décision administrative et de développement aux régions et aux communes.

Driss a indiqué que cela passe par l’accélération de l’engagement de réformes et de la prisededécisions gouvernementales audacieuses pour renforcer l’administration régionale et locale, la concrétisation du choix du redéploiement des élites et des compétences administratives et techniques, la généralisation des recrutements par contrat pour couvrirles collectivités territoriales afin d’attirer les compétences,l’adoption du statut spécial du personnel des collectivités territoriales et l’activation de la contractualisation entre le gouvernement et ces collectivités territorialesen vue de la mise en œuvre de leurs plans et programmes de développement conformément aux lois et règlements en vigueur.

D’autre part, M. Driss a souligné que labonne gouvernance territoriale requiert l’accompagnement des élites locales et régionales à travers la formation, une révision radicale des règles régissant les élections et une gestion rationnelle des investissements publics et privés en ciblant les régions souffrant d’un déficit de développement et en infrastructures et ce, selon des critères équitables et une approche fondée sur la discrimination positive en faveur des zones qui ont été privées des fruits et des opportunités de développement durant des décennies, ainsi que selon une visionqui parie sur la création de richesse, plutôt que de se précipiter sur sarépartition uniquement.

Dans ce sens, M. Drissi a relevé que la bonne gouvernance exige également une interaction positive entre la démocratie représentative et la démocratie participative à travers à l’association de la société civile sérieusedans la prise de décision de développement et la promotion du dialogue social en un dialogue sociétal qui intègre les différents mécanismes de médiation et assimile la dynamique sociale et les expressions de protestation que connaissent plusieurs régions du Royaume en raison du faible impact des programmes de développement ciblant ces régions.

Drissi a rappelé, par ailleurs, que le Maroc a accompli de grands progrès dans le domaine de la gestion décentralisée, qu’il aconsolidés par l’adoption du principe de la gestion territoriale du développement grâce à l’option de la régionalisation avancée et à l’élargissement des compétences des différentescollectivités territoriales, de manière graduelle et selon une vision stratégique visant à assurer l’équilibre territorial, régional et social.

Driss a souligné que la gouvernance ne peut être efficace si elle n’est pas basée sur l’adoption des principes de transparence, d’intégrité, de corrélation de la responsabilité à la reddition des comptes, l’innovationde programmes investissant dans l’élément humain en tant que pilier fondamental du développement humain, qui est avant tout une philosophie du développement avant d’être des projets et des indicateurs.

Sur un autre plan, M. Driss a appelé à la nécessité de renforcer la gouvernance financière locale, de consacrer l’autonomie descollectivités territoriales et d’accélérer l’adoption des plans de développement régionaux, considérant qu’il n’y a pas de développement sans gouvernance territoriale.

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