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Dans une intervention à laCommission des finances de la Chambre des Conseillers :Bekkali présente les propositions du Groupe Haraki lors de la discussion du projet de loi de finances 2019

Tayeb Bekkali, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé le gouvernement à accélérer l’élaboration de la charte de déconcentration administrative afin de définir les attributions des services administratifs aux niveaux local et régional et d’organiser leurs relations avec les élus et l’administration territoriale, soulignant la nécessité de doter les acteurs régionaux et locaux de mécanismes législatifs et réglementaires pour lui permettre d’interagir avec la dynamique sociale et économique que connaissant les régions.

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers lors de la discussion du projet de loi de finances 2019 à la Commission des finances, M. Bekkali s’est interrogé dans quelle mesure les réformes introduites par la loi organique relatives aux Régions depuis quatre ans ont-t-elles un impact sur le terrain.

Dans ce sens, M. Bekkali a affirmé que le Groupe Haraki, quatre ans après le lancement effectif du chantier de la régionalisation élargis, aspire encore à la répartition équitable des investissements publics, territorialement et socialement, en vue de réaliser l’objectif de l’équilibre entre les régions et entre les provinces d’une même région.

Par ailleurs, M. Bekkali a salué les efforts déployés par le ministère de l’Intérieur en matière d’accompagnement de la dynamique des collectivités territoriales et d’adoption de la majorité des textes d’application des lois organiques relatives aux collectivités territoriales, rappelant que le Groupe Harakià la Chambre des Conseillers avait souligné la nécessité de revoir les critères de répartition des budgets entre les régions et proposé l’adoption de critères liés au développement humain et au déficit de développement en vue de renforcer l’effort de développement au niveau des zones lésées qui n’ont pas profité des opportunités de développement depuis des décennies, tellesles régions de Drâa-Tafilalat et l’Oriental.

Bekkali a également appelé le gouvernement à accélérer la mobilisation des dotations budgétaires nécessaires au profit du Fonds de solidarité interrégionale et du Fonds de mise à niveau sociale, sans négliger de veiller à la coordination et la complémentarité de leurs interventions avec le Fonds de développement des zones rurales et montagneuses, en tant que deux mécanismes visant à réduire les disparités territoriales et sociales.

Dans le même sens, M. Bekkali a appelé le gouvernement à œuvrer à l’adoption de la loi sur la montagne, rappelant que le développement du monde rural a toujours été au cœur des programmes et des préoccupations du Mouvement Populaire.

A cet égard, M. Bekkali a affirmé « nous proposons l’adoption d’un plan de développement de cet important espace en tant que source de richesse nationale et base de la stabilité et nous appelons le gouvernement à œuvrer à l’adoption de la loi sur la montagne, qui a une revendication du Mouvement Populaire depuis des décennies pour en faire un cadre pour le développement des zones rurales et montagneuses qui ont souffert de marginalisation et d’exclusion ».

D’autre part, M. Bekkaki a souligné que le développement économique est le principal pilier et le fil conducteur des politiques publiques, notant avec optimisme les indicateurs prévisionnels présentés par le gouvernement, à savoir notamment le taux de croissance de 3,2%, le taux d’inflation de 2% et le taux de déficit de 3,7% et précisant que ces indicateurs, qui demeurent ambitieux, contribueront de manière significative à la dynamisation de l’économie nationale, à la création d’opportunités d’emplois et à la réduction des disparités sociales et territoriales.

Dans la même optique, M. Bekkali a indiqué que ces données, chiffres et indicateurs nous interpellent pour soulever plusieurs points d’interrogation au sujet de la composition du budget, qui se distingue désormais par le caractère limité des recettes et des ressources, en particulier après la régression des recettes extraordinaires et la faible rentabilité de la gestion déléguée, ainsi que la chute continue des recettes des droits de douane, qui est une chose normale et inévitable du fait de l’ouverture du Maroc dans le cadre des accords d’association avec d’autres pays et du déséquilibre de la balance des importations et exportations.

Bekkali a précisé, à cet effet, que la recherche de nouvelles recettes s’avère désormais nécessaire et inévitable, ce qui nécessite une gestion optimale du dossier de la dette extérieure qui exerce une pression sur le budget de l’Etat, à travers une orientation optimale des prêts en vue de les utiliser dans des domainesproductifs, afin de préserver le capital confiance existant entre notre pays et les bailleurs de fonds, relevant avec satisfaction l’initiative du gouvernement, en dépit des conditions critiques,de consacrer 195 milliards de DHaux investissements publics, ce qui impactera positivementle développement.

Bekkali a également noté avec satisfaction le fait que les objectifs du projet de loi de finances 2019ont focalisé sur le soutien des entreprises en prévoyant des mesures incitatives et la préservation de leur compétitivité, appelant le gouvernement et les collectivités territoriales à accélérer le paiementdes arriérés dues aux entreprises qui ont finalisé leurs travaux et à accélérer l’application des jugements finaux et le paiement des montants dus suiteaux expropriations.

Le Groupe Haraki a proposé, en outre, la révision de la loi régissant les terres collectives datant de 1919 afin d’assurer l’intégration de ces terres dans le cycle des investissements et de garantir les intérêts des ayants droit.

Bekkali a saluéégalement les efforts déployés en matière d’investissement, indiquant que ces efforts ont certes impacté positivement le classement du Maroc dans les rapports internationaux, mais relevant cependant que « cela ne nous interdit pas de soumettre quelques observations et propositions », a appelant le gouvernement à réformer en profondeur l’administration marocaine, à parachever le chantier de réforme de la justice, à revoir le code des impôts et à réformer le système fiscal afin de garantir l’élargissement de l’assiette fiscale et l’équité fiscale.

Bekkali a également salué les différentes mesures et actions sociales prévues dans le projet de loi de finances 2019, dans le domaine notammentde l’éducation et de la formation, en vuederéhabiliter les rôles de l’école à travers des programmes de soutien de la scolarisation, la lutte contre l’abandon scolaire et l’institution du caractère obligatoire de l’enseignement préscolaire.

Dans ce sens, M. Bekkali a réaffirmé l’adhésion du Groupe Haraki à l’initiative de réforme du système consistant en la Vision stratégique 2015-2030 et exprimé ses aspirations à la mise en place de mesures contribuant à l’amélioration de la qualité de l’offre scolaire et à la réduction du taux d’abandonscolaire et du surpeuplement des classes, en particulier dans le monde rural et ce, à travers la généralisation des écoles communautaires, la promotion de l’enseignement supérieur et dela recherche scientifique et le traitement des dysfonctionnements du système nationalde santé via la mise en œuvre du Plan national de santé à l’horizon 2025 etl’instauration del’équité et de l’égalité entre les régions et les catégories.

M.Bekkali a indiqué que le Groupe Haraki a appelé à la réforme du Régime d’assistance médicale (RAMED), àla correction de ses dysfonctionnements et à la garantie de son efficacité et de sa généralisation, tout en accordant à la carte RAMEDla même forceque la carte d’identité nationale, en garantissantl’accès aux soins médicaux à tout citoyen et dans les différentes régions du Royaume.

Bekkali a affirmé, par ailleurs, que le Groupe Haraki a revendiqué laréformede la Caisse de compensation, la prise des mesures nécessaires pour intégrer la langue amazighe dans les différentsdomaines de la vie publique, en veillant à l’accélération de l’adoption de la loi organique relative à l’identification des étapes d’activation du caractère officiel de la langue amazighe et à la programmation des dotations budgétaires nécessaires pour réaliser cet objectif, tout en mettant l’accent sur la nécessité de capitaliser sur les acquis dans ce domaine, tels que l’institution de l’alphabettifinagh, le respect des principes relatifs à la généralisation, à l’unification et au caractèreobligatoire et le développement d’une politique linguistique nationale intégrée.

Enfin, le Groupe Haraki a appelé à la promotion de la situation des membres des forces armées, de la gendarmerie royale, de lasûreté nationale,des forces auxiliaires et de la protection civile, eu égard aux efforts considérables qu’ils déploienten matière de défense de l’intégrité et de la souveraineté du pays.

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