Dans un commentaire au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers sur le thème « le développement des langues et des expressions culturellesnationales » : Yehafdou critique l’inaction du gouvernement s’agissant de l’adoption des deuxprojets de lois organiques relatives à l’officialisation de la langueamazighe et à la création du Conseil national des langues et de la culture marocaines

Benmbarek Yehafdou, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers,a critiqué, mardi dernier à Rabat,l’inaction du gouvernement s’agissant de l’adoption des deux projets de lois organiques relatives à l’officialisation de la langue amazighe et à la création du Conseil national des langues et de la culture marocaines.

Dans ce sens, M. Yehafdou a affimé que « fort malheureusement, alors que nous sommes près de huit ans après la réalisationconstitutionnelle historique consistant à consacrer le caractère officiel de la langue amazighe, les choses sont toujours les mêmes, puisque les deux projets de lois organiques relatives à l’officialisation de la langue amazighe et à la création du Conseil national des langues et de la culture marocaines sonttoujours dans les tiroirs de la Chambre des Représentants depuis des mois, après avoir passé sept ans à la traîne dans le plan législatif du gouvernement et après leur préparation par le précédent gouvernement dans ses derniers souffles avant son départ et sans l’implication des acteurs politiques et civils ».

Dans un commentaire au nom du Groupe Hraki à la Chambre des Conseillers de la réponse du Chef du gouvernement, M. Saâd EddineEl Othmani, à une question centrale sur le thème « le développement des langues des expressions culturelles nationales », M. Yehafdoua réaffirmé la nécessité de soumettre ces projets de lois organiques à un dialogue élargi au sein de l’institution législative en vue de les améliorer.

Yehafdou a ajouté que la soumission de ces projets de lois organiques à un tel dialogue élargi devrait favoriser leur appropriation collective, eu égard que les questions relatives à l’identité du peuple marocain transcendent la logique de la majorité et de l’opposition et ne peuvent être soumises aux résultats des urnes ».

Par ailleurs, M. Yehafdoua souligné la nécessité de capitaliser sur les acquisréalisés en matière d’enseignement scolaire de la langue amazighe, à savoir l’unification,le caractère obligatoire et la généralisation, relevant que le défi ne réside pas seulement aujourd’hui dans l’adoption des deux projets de lois organiques, qui demeurent un moyen et non pas une fin en soi, mais dans la capacité du gouvernement et des différentes institutions concernées d’élaborer une politique linguistique et culturelle harmonieuse etd’intégrer les deux langues officielles et les expressions culturelles nationalescomme le hassani et le dialecte marocain dans la planification du développement et dansla mise en œuvre deschantiers majeurs,à savoir notamment larégionalisation avancée et le développement humain, à la lumière d’un Maroc de l’unité dans la diversité et de la diversité dans l’unité.

D’autre part, M. Yehafdou a appelé le gouvernement à accorder davantage d’intérêtà la culture Hassanie,à travers la création d’un centre régional de recherche dédié à ce patrimoine national original.