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Amzazi : Le projet de registre social unique vise à instaurer un modèle de ciblage direct des familles bénéficiaires du programme “Tayssir”

Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a affirmé, hier mardi à Rabat, que l’élaboration et la mise en œuvre du projet du « Registre social unique » (RSU) vise à instaurer un modèle de ciblage direct des familles.

Dans un exposé devant la Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des Représentants au sujet des observations relatives au programme « Tayssir » et l’opération « Un million de cartables » soulevées dans le rapport de la Cour des Comptes sur le Fonds de soutien de la cohésion sociale, M. Amzazi a souligné que le Registre social unique permettra l’enregistrement et la catégorisation des familles éligibles à ce soutien selon leur niveau socio-économique.

Le ministre a précisé, par ailleurs, que le programme « Tayssir », dont le lancement s’est inscrit dans le cadre du plan d’urgence 2009-2012, a adopté un modèle de ciblage défini, dans le sens où la famille éligible devrait avoir un enfant scolarisé au moins au niveau de l’un des établissements d’enseignement bénéficiaires du programme et que la majorité des établissements d’enseignement du cycle primaire situés dans le ressort territorial de la commune rurale ciblée soient bénéficiaires.

En ce qui concerne les perspectives de développement de ce programme, M. Amzazi a souligné que le ministère a procédé à l’actualisation et au développement des mécanismes du programme (le système d’information) à travers un rapprochement avec le système « Massar » en vue de favoriser le partage et le recoupement des données entre les systèmes d’information afin d’améliorer la gouvernance globale du programme (2015-2016), ainsi qu’à travers l’intégration de la composante « Tayssir » dans le système « Massar » pour assurer un suivi individuel, simultané et intégré avec les autres programmes de soutien social du ministère (2016-2017).

Afin d’identifier les besoins et de mobiliser des ressources financières nécessaires pour la mise en œuvre du programme, M. Amzazi a mis l’accent sur l’importance de la programmation pluriannuelle du programme sur la base de la Vision stratégique 2015-2030 et des priorités du programme gouvernemental.

Le ministre a également rappelé que le programme « Tayssir » a permis de réduire le taux de déperdition scolaire d’environ 60%, en particulier pour les filles et au niveau des écoles tertiaires, de re-scolariser près de 37% des élèves qui avaient abandonné l’école et d’améliorer les acquis scolaires des élèves bénéficiaires.

S’agissant du programme « Un million de cartables », M. Amzazi a précisé que l’accumulation des dettes relatives à ce programme et la difficulté de maîtrise de ces dettes, qui ont été mentionnées dans le rapport de la Cour des Comptes, sont dues à l’irrégularité des contributions financières annuelles de certains partenaires, rappelant que le programme est financé par le budget de l’Etat et par des partenaires et ce, en vertu d’une convention de partenariat qui définit les engagements financiers de chacun des partenaires.

En relation avec la gouvernance du programme « Un million de cartables », M. Amzazi a annoncé la création d’une commission de pilotage et d’évaluation, composée de représentants du Département de l’Education nationale, du ministère de l’Economie et des Finances et du ministère de l’Intérieur, expliquant que cette commission est chargée du suivi et de l’évaluation de ce programme, de la présentation du rapport annuel sur le bilan, de l’arrêté des programmes annuels et de l’approbation du budget proposé, ainsi que de la création de l’association de scolarisation et de ses unités régionales et provinciales et des associations de soutien de l’école de la réussite.

Concernant les perspectives de développement du programme « Un million de cartables », le ministre a indiqué que les ressources financières consacrées au programme ont été appuyées en vertu de la nouvelle convention (2016), en se focalisant notamment sur les partenaires impliqués activement avec la détermination de la contribution financière de chaque partenaire, l’engagement du ministère de l’Intérieur à mobiliser les ressources financières approuvées et des ressources supplémentaires, ainsi que l’engagement du ministère de l’Intérieur et du Département de l’Education nationale à pallier, de manière solidaire et égale, le déficit pouvant être relevé en matière de financement du programme au cas où le coût estimatif de l’initiative dépasse 390 millions de DH.

D’autre part, M. Amzazi a souligné qu’il sera procédé à la réunion des conditions favorables pour améliorer la performance du système de prêt des manuels scolaires, en œuvrant à élargir la structure de stockage, désigner des responsables chargés de la gestion des bibliothèques scolaires, impliquer l’association des parents et tuteurs d’élèves et les enseignants, sensibiliser les élèves à l’importance d’accorder davantage d’attention aux manuels scolaires et adopter de critères objectifs et transparents pour la distribution de livres neufs et d’occasion.

Amzazi a rappelé, à cet égard, que le système de prêt des manuels scolaires est basé sur l’affectation de dotations financières à hauteur de 30% au renouvellement, le remplacement des manuels scolaires et la récupération de 70 % de ces livres, qui sont redistribués à nouveau.

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