Dans une intervention au nom du Groupe Haraki sur le projet de loi n° 65.15 relative aux établissements de protection sociale :
MmeAhkim souligne que la réforme de ce secteur vise le développement de la prise en charge
Le Groupe Haraki a souligné, mardi dernier à Rabat, l’importance cruciale du projet de loi n° 65.15 relative aux établissements de protection sociale, affirmant que « ce texte législatif est venu pour pallier les difficultés et les dysfonctionnements que connaissent les établissements de protection sociale, tant en termes des ressources humaines que des moyens disponibles» et ajoutant que « l’état des lieux de ces institutions a requis l’élaboration d’un projet de loi qui soit en ligne avec la nouvelle stratégie sociale ».
A cette occasion, Mme Leïla Ahkim, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a souligné que la réforme du secteur de la protection sociale à travers la mise en place d’un cadre juridique visant le développement du tiers payant est désormais d’actualité, ayant à l’esprit le besoin sociétal d’autres modes de prise en charge, considérant que « l’amendement de cette loiest un pas positif dans le processus de réforme des établissements de protection sociale en vue de garantir leur efficacité, efficience et bonne gouvernance et de mettre un terme aux dysfonctionnements dont souffrent ces établissements.
Par ailleurs, MmeAhkim a affirmé que les efforts déployés sur ce plan ne pourraient masquer les problèmes et les dysfonctionnements dont souffrent les établissements de protection sociale, à savoir notamment les conditions difficiles qu’endurent leurs bénéficiaires, tant en termes des conditions de leur accueil, hébergement et restauration, qu’en termes de qualité des services qui leur sont fournis sur les plans de l’encadrement ou de la protection sociales, ou de traitement inhumain infligé aux enfants abandonnés et aux personnes démunies au sein de ces établissements.
MmeAhkim a indiqué que les problèmes et les dysfonctionnements dont souffrent ces établissements ont trait aussi à la raretédes centres sociaux qui prennent en charge les enfants, en particulier ceux abandonnés, le manque des services de santé, l’insalubrité et le manque d’hygiène de ces établissements, l’insuffisance desrepas, l’incapacité de réunir de bonnes conditions de scolarisation, ainsi que l’inefficiencedu système de contrôle et de suivi efficace et sa focalisation souvent sur l’aspect financier et comptable sans tenir compte de l’efficacité des programmes sociaux offerts dans les domaines de la qualification, de la rééducation, du renforcement des capacités, de la construction de la personnalité, de la rationalisation de comportement et des programmes d’accompagnement et d’intégration, de la résolution des problèmes sociaux, médicaux et économiques en les confiant aux spécialistes parmi les cadres de ces établissements.
MmeAhkim a précisé que ces derniers souffrent,à leur tour,de la faiblesse l’encadrement et d’un déficit sur le plandes spécialitésayant trait aux métiers de la protection sociale, en particulier lorsqu’il est question d’établissementsqui accueillentdes personnes âgées, des personnes en situation de handicap et des enfants abandonnés.
MmeAhkim a indiqué que cela justifie l’adoption d’une loi relative à la protection sociale, ainsi que ses décrets d’application, de manière à prendre en considération les droits et les devoirs des personnes exerçant au sein de ces établissements, à contribuer à leur qualification et encadrement, à leur inculquer cette fibre humanitaire et à œuvrer à améliorer leur situation matérielle et à assurer leurs droits sociaux et ce, compte tenu de l’ampleur et de la gravité de la responsabilité qui leur incombe.
Dans une intervention au nom duGroupe Haraki au sujet duprojet de loi n° 65.15, MmeAhkim a estimé que« la couverture sociale est un chantier sociétal inévitable, auquel il faudraitadhérer entoute volonté et responsabilité, d’autant plus que les catégories socialesobjet de ce projet de loi mérite une attention particulière, ce qui nécessite la réunion des conditions relatives à une véritable volonté, à une prise de conscience sociétale et à un engagement institutionnel , y compris du secteur privé.