الأخبار

Sous l’étrange silence des autoritésLa capitale « normalise » avec le transport clandestin

L’observation de la descente d’une jeune femme belle et élégante de la porte derrière réservée aux marchandises  de l’une des voitures du transport clandestin n’est plus une scène étonnante dans la capitale Rabat, après l’exacerbation de la problématique du transport public à Rabat et que les habitants de la ville statique n’ont de solution que de s’aventurer avec les « khattafa » (transporteurs clandestins) qui se sont substitués aux autorités compétentes pour atténuer le problème du transport.

Le tarif appliqué au transport entre les différents quartiers de Rabat n’est que de 5 DH, mais les passagers sont contraints de supporter de s’entasser comme des animaux pour arriver à leurs lieux de travail ou à leur domicile, car la capacité du véhicule, sensé transporter 5 personnes, peut être doublé par les « khattafa » qui transportent jusqu’à 10 passagers.

Dans une scène qui ne peut survenir qu’au Maroc, une sorte de « connivence » s’est instaurée entre les autorités et les opérateurs du transport clandestin au niveau de la capitale, puisqu’il n’est plus étrange de trouver un agent de police contribuant à l’organisation du trafic du transport clandestin près de la place de Bab Al-Had ou de Bab Chellah et ce, afin d’éviter les tensions et les dérapages pouvant résulter de l’absence des moyens de transport public.

Le problème trouve ses origines dans le retrait de la société « Veolia » du domaine de la gestion du transport public après avoir annoncé sa faillite et dans les grèves successives qui s’en sont suivies et qui ont été menées par le reste des salariés de la société en faillite « Stareo ».

En dépit du maintien par les autorités d’un parc d’autobus usés mais dont le nombre est très réduit, quiconque est contraint d’attendre l’arrivée de l’autobus plus d’une heure et demie et ce, si le conducteur daigne de s’arrêter à la station, car cela est soumis à son humeur seulement.
Durant le mois de Ramadan, la capitale n’aurait pas connu de mouvement pendant la nuit que grâce aux services du transport clandestin qui étaient assurées jusqu’à des heures tardives, tissant ainsi des relations humaines entre les « khattafa » et leurs clients ; lesquelles relations se sont poursuivies afin d’assurer le « déroulement normal » du transport.

Ayant sondé leurs opinions, certains « khattafa » ont affirmé qu’ils éprouvent une sorte de ressentiment en raison des conditions inhumaines sous lesquelles ils transportent les citoyens, mais ils ont attribué cette situation au fait qu’ils sont soumis au chantage, puisqu’ils sont obligés de reverser une partie de leurs recettes pour qu’on les ennuie pas. Ils ont revendiqué qu’ils soient autorisés à exercer selon un cahier des charges et ce, en dehors de la logique rentière consistant en l’octroi des « agréments ».

En attendant ceci ou toute autre solution, on peut dire que les habitants de la capitale Rabat ont réussi à « normaliser » les relations avec le transfert clandestin, notamment à la lumière du silence suspect des autorités responsables qui ne soucient guère des souffrances endurées quotidiennement par les citoyens.

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى