Session de formation au profit des femmes harakis dans la Région de Marrakech-Tensift-El Haouz :- Unanimité autour du fait que les sessions de formation des conseillères communales ont un rôle important dans le renforcement de la présence des femmes dans la scène politique- Mme Khadija Lamrabat: la prochaine étape est cruciale pourintégrer les prochaines échéances électorales avec une longue haleine- M. LahcenBouchmama :le Mouvement Populaire a contribué à l’édification du Marocd’après l’indépendance

Dans le cadre de la série des sessions de formation organisées au profit des conseillères communales, l’Association des Femmes Harakies a organisé, en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann, le Parti libéral néerlandais et le National Democratic Institute (NDI), un atelier de travail à Marrakech, les 8 et 9 février 2014, sous le thème « La femme et les affaires locales » et ce, sous l’encadrement des professeurs Benyouness Al-Marzouki de la Faculté de Droit d’Oujda et Idriss Lagrini de la Faculté de Droit de Marrakech.
Dans ce cadre, Mme Zaïnaba Benhammou, membre du Bureau national de l’Association des Femmes Harakies et membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a évoqué les efforts déployés en vue d’accorder à la femme la position qu’elle mérite,aussi bien sur le plan des Hautes Orientations Royales que sur le plan des initiatives prises par les différents acteurs politiques. A cet égard, Mme Benhammou a présenté des orientations importantes pour les femmes présentes en vue d’accorder davantage d’intérêt aux questions locales et se rapprocher des préoccupations des citoyennes et des citoyens.
D’autre part, le professeur Idriss Lagrini a rappelé les objectifs escomptés des initiatives visant à permettre aux femmes d’accéder aux mandats électoraux, ce qui leur permettra d’accéder non seulement aux centres de prise de décision comme un but en soi, mais surtout leur offrira le moyen de participer significativement, aux côtés des hommes,au développement du pays dans tous les aspects de la vie politique, économique, sociale, culturelle et environnementale. Il a également passé en revue les différentes étapes qu’a connues le Maroc dans le domaine du renforcement de la représentation des femmes dans les différentes institutions nationales, soulignant l’avancée graduelle de la femme sur le plan de l’accès à la position qu’elle mérite.
Au niveau des affaires locales, le Pr. Lagrini a souligné que les nouveautés de la Constitution de 2011 apporteront inévitablement une forte impulsion qui dotera les collectivités territoriales de davantage de prérogatives et assouplira les restrictions qui leur étaient imposées, de manière à ce que le développement devienne une action globale auquel participent les collectivités territoriales aux côtés de l’Etat.
Pour sa part, le professeur Benyouness Al-Marzoukia évoqué les lois organiques et les projets de lois organiques qui sont actuellement à l’étude, indiquant que la loi organiques relative à l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales comprend les différentes nouveautés contenues dans les trois projets de lois organiques (les régions, les préfectures et provinces, les communes), qui consacreront et consolideront la démocratie locale à travers la participation des citoyennes,des citoyens et des associations et ce, en focalisant sur les aspects communs des projets qui concernent les questions relatives à la libre gestion des prérogatives,tant au niveau du pouvoir de délibération d’une manière démocratique et libre qu’au niveau du pouvoir de mise en œuvre des délibérations et résolutions, et les prérogatives qui ont été déléguées par le président pour la mise en œuvre de ces délibérations et résolutions.
Dans le domaine du contrôle, le professeur Benyouness Al-Marzouki a examiné la manière avec laquelle le gouverneur de la Préfecture ou de la Province exerce le contrôle administratif sur les aspects relatifs à la légalité des résolutions et décisions de la collectivité territoriale, et l’importance de trancher les litiges liés à ce contrôle administratif par le tribunal administratif compétent, qui est désormais également compétent pour statuer sur les litiges où la collectivité territoriale est partie.
D’autre part, Mme Khadija Oum-Bachaïr Lamrabat, Présidente de l’Association des Femmes Harakies, a affirmé que l’objectif de ces sessions de formation, organisées par l’Association depuis le mois d’octobre dernier au niveau de plusieurs régions du Royaume, est de préparer des conseillères communales aux prochaines échéances électorales et ce, en partenariat avec le Parti libéral néerlandais, le National Democratic Institute (NDI) et la Fondation Friedrich Naumann, soulignant que l’Association œuvre à renforcer la présence des conseillères communales harakies en abordant des questions liées notamment au leadership politique, à la promotion de la condition des femmes en politique, à la sensibilisation au rôle des conseillères communales, au développement de leurs compétences en matière d’élaboration du discours politique et de maîtrise des méthodes de persuasion durant les campagnes électorales et à l’élimination de la discrimination.
Par ailleurs, Mme Lamrabat a salué le rôle joué par M. Mohand Laenser, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, en matière d’orientation des femmes harakies et de leur incitation à bénéficier de la formation et de la formation continue dans le domaine de la gestion des affaires locales, régionales et provinciales.
Mme Lamrabat a estimé que la prochaine étape est cruciale pour la mise en application des dispositions de l’article 19 de la nouvelle constitution qui stipule la parité entre les deux sexes, d’autant plus que seuls quelques mois nous séparent des élections communales et professionnelles, soulignant que les femmes harakies devraient se mobiliser en vue de gagner les différents paris, à savoir notamment la présidence des communes urbaines ou rurales.
A son tour, M. Lahcen Bouchmama, membre du Conseil national du Mouvement Populaire, a affirmé que le Mouvement Populaire peut se targuer d’une longue histoire eu égard au fait qu’il constitue l’un des plus grands partis politiques nationaux dont l’idéologie a été inspirée par le sol marocain libre, soulignant que le Mouvement Populaire été le premier parti à briser l’hégémonie du parti unique et à appeler au multipartisme et à la diversité linguistique et culturelle.
M. Bouchmama a souligné que le parti du Mouvement Populaire avait parmi ses priorités la défense de la langue amazighe comme l’une des composantes de la société marocaine, ainsi que la défense de l’équité territoriale, rappelant la défense par le Mouvement Populaire de la monarchie et de l’intégrité territoriale.
M. Bouchmama a également rappelé la fusion des trois partis issus de la mouvance harakie en 2006, indiquant que le parti s’est engagé dans le processus de réforme à l’instar des autres partis nationaux et qualifiant d’efficace la participation du parti dans les gouvernements précédents et actuel et estimant que cette participation a de nombreux avantages. De plus, il a souligné que le dernier congrès national du parti a révélé l’ambition de leadership du parti, aussi bien sur le plan des messages du Secrétaire général du parti, M. Mohand Laenser, que sur le plan des documents adoptés et publiés à l’issue de ce congrès.
D’autre part, les femmes participantes à la session de formation étaient unanimes à souligner la nécessité d’instituer la communication entre la direction et la base du parti et la formation continue.
D’autre part, Mme Lydia Datema, responsable de la communication et des relations publiques du Bureau régional du Parti libéral néerlandais dans la région de Groningen, et Mme Dila Yesilgoz, conseillère à Amsterdam et porte-parole officielle du Parti libéral à Amsterdam pour les questionsde sécurité,de lutte contre la pauvreté et des sports, ont présenté leur expérience personnelle respective dans le domaine de l’action partisane et la gestion des affaires locales aux Pays-Bas. Elles ont ainsi mis en exergue la position qu’occupe désormais la femme occupe aux Pays-Bas grâce à sa présence dans les différents niveaux de prise de décision, en particulier au niveau des affaires locales, et les moyens de fonctionnement qui devraient être respectés, tant au sein du parti qu’à l’intérieurdes instances élues. Les deux femmes intervenante sont encouragé les femmes marocaines à œuvrer de manière inlassable et continue et en toute confiance en soi pour atteindre l’objectif escompté, à savoir la réalisation du principe d’égalité et la contribution positive à l’action de développement globale.
A son tour, MmeOuafaeBouâamri, Présidente de commune dans la Province de Berrechid et membre du Bureau politique du parti du Mouvement Populaire, a exposé son expérience d’accèsau conseil communal tout d’abord, puis au poste de présidente du la commune, mettant en évidence les difficultés qu’elle a rencontrées, partant de sa candidature jusqu’à la proclamation des résultats.Elle a également rappelé les problèmes dans lesquels était empêtrée la commune et comment elle a œuvré pour surmonter toutes ces difficultés en vue de réaliser des acquis pour la commune dont tirerait profitla population et ouvrir des horizons prometteurs pour les femmes de cette commune.
Au terme de cette rencontre, MmeLamrabat a présidé la cérémonie de remise d’attestations à plusieurs femmes présentes, en hommageà leur dévouement dans le travail en vue de réaliser les aspirations des femmes marocaines.