M. Barjaoui : Le gouvernement œuvre à accélérer la mise en œuvre de l’enseignement de l’amazigh

M. Khalid Barjaoui, ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, asouligné,mardidernier, que le gouvernement œuvre à accélérer la mise en œuvre del’enseignement de la langue amazighe dans le secteur de l’enseignement.
Dans sa réponse à une question orale du Groupe socialiste à la Chambre des Représentants, M. Barjaoui a annoncé que le ministère a réalisé une étude d’évaluation des efforts déployés ; à la lumière de laquelle une approche nouvelle et efficace sera adoptée pour promouvoir la langue amazighe.
Le ministre a indiquéque la promulgationde la loi organique relative à la mise en œuvre ducaractère officiel de la langue amazighe, ainsi que les recommandations du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, constitueront un levier pour promouvoir l’enseignement de la langue amazighe.
En chiffres, M. Barjaoui a évoqué plus de 5.000 instituteurs et institutricesqui enseignentla langue amazighe, plus de 550.000 élèves quiétudient la langue amazighe et plus de 4.000 établissements d’enseignement où la langue amazighe est enseignéede manière partielle ou intégrale, soulignant que le ministère a pu mettre en place une branche spécialisée en langue amazigheau niveau de certains centres, tels Nador, Meknès, Marrakech et Inezgane, en plus de 11.000 institutrices et instituteursqui ont bénéficié de formationsportant sur les domainesde l’enseignement de la langue amazighe.
En réponse à une autre question orale sur les ressources humaines du secteur de l’enseignement exerçant dans lemonde rural, posée par le même groupe parlementaire, M. Barjaouia reconnu l’existence d’un déficit dans le secteur de l’enseignementen milieu rural malgré les efforts déployés par le ministère.
M. Barjaoui a attribué ce déficitaux mouvements de mutation, notamment la migration des enseignants des zones rurales vers lemilieu urbain, affirmant que les mesures adoptées par le ministre de tutelle pour faire face à ce déficit consistent principalement en le recrutementde 8.641 diplômés vers la fin de la dernière saison scolaire, dont plus de 70% ont été affectés dans les zones rurales, en particulier les zones reculées.
Le ministre a ajouté que les Académies régionales de l’enseignement et de la formation (AREF) et les délégations du ministère ont eu recours au redéploiement des enseignants et à la révisiondes structures éducatives, tout en confiant aux enseignants du cycle secondaire l’enseignement dematières homogènes et en recourant le cas échéantaux heures supplémentaires, en plus del’adoption du recrutement régional des cadres de l’enseignement eu égard àses effets directss’agissant de la satisfaction effectivedes besoins au niveau des régions et des provincesdans la perspectivede la mise en œuvre de la régionalisation avancée.
M. Barjaouia indiquéqu’il est prévu d’accorder de larges compétences aux régionsen matière degestion des ressources humaines qui relèvent de leur ressort territorial, tout en cherchant des formules pour inciter les cadres de l’enseignement à s’installer dans lemonde rural dans le cadre dans le cadre d’une approche gouvernementale intégrée. Le ministre a conclu que le ministère prévoit que le nombre des écoles communautaires s’élève à 111 écoles durant l’année scolaire en cours.