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Lors d’une rencontre de communication organisée par les groupes parlementaires de la majorité à la Chambre des ReprésentantsM. Ouzzine souligne la nécessité de consacrer les principes de bonne gouvernance afin de réaliser la renaissance sportive escomptée

Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Ouzzine, a souligné la nécessité de consacrer les principes de bonne gouvernance en matière de gestion des affaires sportives afin de réaliser la renaissance sportive escomptée au Royaume, indiquant que « le sport dans notre pays souffre d'une tare sur le plan de sa gestion et de sa gouvernance ».

Dans son intervention à l’occasion de la journée de communication, organisée mercredi dernier à Rabat les groupes parlementaires de la majorité à la Chambre des Représentants (Groupe de la Justice et du Développement, Groupe Istiqlalien de l'Unité et de l’Egalitarisme, Groupe Haraki, Groupe du Progrès Démocratique) sur le thème « Le sport marocain : réalité et perspectives », le ministre a affirmé qu’à défaut de bonne gouvernance au niveau des fédérations sportives, aucune stratégie ne peut prétendre être efficace et efficiente, indiquant à cet égard que l’opération d’audit confiée par le ministère à trois bureaux extérieurs pour auditer les comptes révèle une faiblesse importante sur le plan de la gouvernance, de l’encadrement sportif et de la gestion administrative et financière. Ce qui affecte profondément le niveau de la pratique sportive dans le pays et les performances des sportifs marocains sur le terrain.

M. Ouzzine a rappelé que l'Etat a déployé un important effort, en particulier au niveau de l’encadrement des instances fédératives, à travers la signature d'un contrat-programme spécifique à chacune des fédérations sportives qui définit les objectifs devant être réalisés et les moyens d’action et d'encadrement des sportifs et des techniciens, ainsi que leur dotation de moyens financiers sans précédent puisque les crédits budgétaires annuels et extraordinaires alloués à ces fédérations en 2011 ont dépassé 211 millions de DH.

Le ministre a souligné que les résultats des audits ont révélé un non de respect des obligations énoncées dans les contrats objectifs, indiquant à titre d’exemple que seules 27 fédérations sportives sur 45 ont tenu leurs assemblées générales dans les délais légaux. M. Ouzzine a relevé aussi une pratique sportive inconstante, comme en témoigne l’important manque enregistré au niveau de la base des pratiquants, puisque le taux des détenteurs de licences sportives par rapport à la population totale ne dépasse guère 0,8%, contre 2,1% pour la Tunisie et 25% en Europe. A cela s’ajoute le fait que la pyramide des âges est inversée, étant donné que l’âge de 60% des licenciés sportifs accrédités par les fédérations sportives dépasse 18 ans et 14% d'entre eux ont un âge inférieur à 12 ans.

De plus, il a été également relevé un déficit flagrant en matière d'infrastructures sportives (manque d'installations sportives dans les quartiers et les campagnes, absence d'infrastructures sportives dans les programmes d’aménagement urbain et absence d’un équilibre géographique sur le plan de la répartition ces infrastructures), l’absence de programmes de formation des cadres sportifs, techniques et administratifs, la modestie de la représentativité des femmes (3%) et des jeunes dans les bureaux des fédérations et l'absence de démocratie sur le plan de leur gestion (des mandats électoraux pouvant atteindre 30 ans dans certains cas).

M. Mohamed Ouzzine a affirmé que pour pallier ces dysfonctionnements, le ministère a décidé, en coordination avec l’ensemble des parties concernées, de prendre les dispositions à même d'assurer l’élaboration d'une véritable stratégie sportive nationale, rappelant qu’une série de réunions ont été tenues dans ce cadre avec l’ensemble des fédérations sportives afin de réaliser un diagnostic commun et la réalisation, dans le cadre d'une transparence totale, d’un bilan réaliste et la définition des responsabilités de chacune des parties.

M. Ouzzine a souligné que le ministère œuvrera à motiver tous les acteurs afin de promouvoir le secteur sportif et de réaliser un essor sportif qualitatif, précisant que l’une des premières initiatives qui sera mise en place par le ministère est d’adopter des critères stricts s’agissant de l’octroi des subventions, en particulier s’agissant du décaissement des crédits et des aides financières, qui seront accompagnés par des mécanismes permanents de contrôle et de suivi dans le cadre des contrats-programmes signés avec chacune des fédérations sportives sur la base des réalisations et non pas des déclarations d'intentions et ce, conformément à un calendrier défini et une procédure rationnelle.

Le ministre n'a pas manqué d’évoquer la déception amère causée par l’élimination « précoce et inattendue » de la sélection marocaine de football lors du premier tour de la 28ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, organisée actuellement au Gabon et en Guinée équatoriale, au moment où le sport national avait grand besoin de victoires et non pas de défaites, exprimant l'espoir que l’échec de Libreville sera le début de la renaissance du sport marocain en général et du football en particulier, d’autant que le Maroc vit le printemps de la réhabilitation, de la moralisation et de la bonne gouvernance, et la transformation du secteur sportif d’un secteur consommateur à un secteur productif.

Les chefs des groupes parlementaires organisateurs de cette journée de communication, ainsi que les députés qui sont intervenus au cours du débat, ont souligné que la déception l'opinion publique marocaine suite à l'échec de l'équipe nationale dans les phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations ne constitue que la traduction de la réalité de la scène sportive, appellant à tirer les leçons de l’échec de Libreville pour tracer les perspectives d'un avenir sportif prometteur et réaliser une véritable renaissance sportive et saluant les performances réalisées par certains sports individuels, en particulier l’athlétisme et le cyclisme.

Les interventions ont souligné la nécessité de mettre en œuvre le contenu de la Constitution en ce qui concerne le secteur sportif, de publier et d’activer les textes d’application de la loi sur l'éducation physique et le sport entrée en vigueur le 4 décembre 2011, d’augmenter le budget du ministère de tutelle qui ne dépasse pas 0,6% du budget général de l'Etat, la démocratisation du paysage sportif et la corrélation de la gouvernance dans la gestion des fédérations et les clubs sportifs avec la responsabilité et la reddition de comptes.

Les interventions ont également appelé à réhabiliter le sport scolaire et universitaire qui constituent une pépinière et une source inépuisable des talents et des potentialités prometteuses, à redoubler d'efforts pour renforcer les équipements sportifs, accorder davantage d'attention au sport de base au lieu de se contenter de la promotion du sport de l'élite et augmenter le nombre des centres de formation, y compris la formation dans les métiers sportifs.

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