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Lors d’une conférence sur le thème « La mise en application des dispositions juridiques relatives à l’image de la femme dans les médias » :

Malgré les efforts déployés pour améliorer l’image de la femme dans les médias, d’autres messages portent préjudice à son image dans les arts dramatiques et la publicité

Mohamed El Aâraj, ministre de la Culture et de la Communication, a considéré, vendredi dernier à Rabat, que les médias nationaux en général réservent un traitement peu équitable aux questions liées à la femme, affirmant à cet égard qu’en dépit de la sollicitude particulière dont sont entourées les femmes au Maroc,s’agissant notamment des actions entreprises pour les protéger de tout ce qui nuirait à leur image et dégraderait leur humanisme à travers l’adoption d’une série de lois, force est de relever une carence sur le plan de la présentation d’une image positive de la femme à même de refléter véritablement les rôles avant-gardistes assumés par les femmes marocaines au sein de leur société.

Intervenant lors d’une conférence consacrée au thème « La mise en application des dispositions juridiques relatives à l’image de la femme dans les médias », M. El Aâraj a rappelé les grands chantiers engagés par le Maroc en vue de promouvoir la conditiondes femmes, sous la Sage Direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ; lesquels chantiers révèlent la sollicitude particulière dont est entourée cette catégorie.

El Aâraj a cité parmi ces chantiers l’institution du 10 octobre comme journée nationale des femmes marocaines et l’adoption d’un arsenal juridique comprenant notamment le Code de la famille qui a apporté des nouveautés en faveur de la femme marocaine et la Constitution du Royaume qui a consacré le principe d’égalité entre les hommes et les femmes, en particulier dans son article 19, et accordé la nationalité marocaine aux enfants des femmes marocaines mariées à des étrangers.

Le ministre a également évoqué l’attention particulière accordée à l’image de la femme dans les médias, à travers l’adoption d’une série de lois, dont la loi relative à la communication audio-visuelle, la loi portant réorganisation de laHauteAutorité de la Communication Audiovisuelle, le code de la presse et de l’édition, ainsi que les cahiers des charges relatifs à la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT) et à la société SOREAD.

El Aâraj a souligné, à cet égard, que ces dispositions juridiques visent à améliorer l’image de la femme dans tous les médias et à la protéger de toute distorsion, à lutter contre touteforme de discrimination à son encontre en raison du sexe et à éliminer les stéréotypes dont la plupart portent atteinte à la dignité de la femme ou normalisent avec son exploitation ou son harcèlement, tout en appelant à la nécessité de renforcer les principes de démocratie et d’égalité entre les hommes et les femmes.

El Aâraj a indiqué que ces dispositions juridiques visent également à instaurer un paysage audiovisuel qui respecte les valeurs et la dignité humaine et lutte contre les discriminations et la violence contre les femmes, tout en contribuant à la promotion de la culture de l’égalité et de la parité et à l’élimination de tous les stéréotypes portant préjudice à la femme et faisant la promotion de son infériorité.

Dans ce sens, M. El Aâraj a souligné que la présentation de la véritable image de la femme dans les médias ne se fera pas du jour au lendemain, car cela requiert les efforts concertés de toutes les parties prenantes, institutions et composantes,à savoir notamment les professionnels des médias, pour promouvoir une image positive de la femme en ligne avec les acquis qu’elle a capitalisés et les missions qu’elle assume.

Par ailleurs, les autres intervenants, à savoir notamment Mme Amina Mrini El Ouahabi, Présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), de Mme Leïla Rhioui, représentante de l’ONU-Femmes au Maroc, et de M. Driss El Yazami, Président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), ont été unanimes à souligner qu’en en dépit des efforts déployés pour améliorer l’image de la femme présentée au spectateur ou au lecteur,force est de relever que d’autres messages entachent et portent préjudice à son image, en particulier dans les œuvres dramatiques et la publicité et sur les pages d’une certaine presse écrite et électronique.

Ces intervenants ont relevé, en outre, que la réalité sociale reste en-deçà des attentes, en particulier avec la persistance de la résistance au changement, soulignant que de grands défis restent à relever pour lutter contre la discrimination fondée sur le sexe.

Il convient de noter que cette manifestation, organisée dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de la femme qui coïncide avec le 10 Octobre et marquée par la présentation d’un exposé sur les dispositions juridiques relatives à l’image de la femme dans les médias et par l’hommage rendu à plusieurs figures féminines ayant contribué au rayonnement des médias nationaux,a connu la participation de de plusieurs acteurs politiques, médiatiques et de la société civile.

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