الأخبار

Lors de la rencontre de communication de l’Association des Femmes Harakies à El JadidaUnanimité absolue sur la consécration et l’activation du principe de la paritépositiveaussi bien dans les structures des partis politiques qu’au sein des conseils élus et des emplois supérieurs

Mme Khadija Oum Al-Bachaïr Lamrabat, Présidente de l’Association des Femmes Harakies, a affirmé, dans son allocution lors de la rencontre de communication organisée mercredi dernier à El Jadida, que « nous sommes aujourd’hui , nous les femmes harakies,face à des défis que nous devons relever grâce à un travail sérieux et constructif, en vue d’encadrer la femme harakie aussi dans les zones urbaines que rurales pour pouvoir relever les défis actuels avec ce que cela exige en termes d’adhésion active et influente dans la vie politique et de positionnement dans la prise de décision politique harakie, appelant à la consolidation de la représentation politique de la femme harakie, qui est devenue une revendication urgente qu’imposent les enjeux actuels ».

Mme Lamrabat a ajouté « nous sommes en phase de restructuration des sections de l’Association à travers l’ouverture de nouveaux bureaux locaux et provinciaux, en vue de développer une stratégie aux contours clairs grâce à laquelle les femmes pourraient réaliser leurs aspirations légitimes visant la moralisation de la vie publique et politique et ce, partant des nouveautés de la Constitution de 2011 qui a apporté de nombreuses dispositions au profit de la femme ».

Par ailleurs, Mme Lamrabat a évoqué la transformation et l’évolution qu’a enregistré le mouvement féministe au Maroc grâce aux réformes profondes dont les fondements ont été jetés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI , que Dieu L’assiste, à savoir notamment le Code de la famille qui a instauré la cohésion familiale, la loi sur la citoyenneté qui a permis aux femmes marocaines mariées à des étrangers de transmettre leur nationalité marocaine à ses enfants, ainsi que la levée des réserves sur un certain nombre de conventions internationales relatives aux femmes et la consécration de l’approche genre dans les politiques publiques et du principe de la discrimination positive dans le domaine politique.

Mme Lamrabat a souligné que malgré ce qui a été réalisé pour les femmes marocaines en lui rendant justice,ses conditions sociales dans le monde rural se caractérisent par la vulnérabilité et constituent une grave préoccupation qui requiert une sage gestion, appelant toutes les militanes harakies à se mobiliser pour préserver l’unité des rangs harakis et à œuvrer côte-à-côte en vue de l’élaboration d’une nouvelle approche dans laquelle les femmes harakies auront une place de choix, avec la pleine coopération et en harmonie avec les autres composantes du parti, direction et organisations parallèles , pour préserver le corps haraki de tout ce qui pourrait nuire à la réputation du parti ou porter préjudice à son histoire épique en matière de protection des fondamentaux de la nation marocaine, des droits de l’Homme et du pluralisme politique.

Pour sa part, Mme Fatima Kaîima Mazi, députée parlementaire et membre du Conseil national du parti,  a affirmé, dans une allocution prononcée lors de cette rencontre, que la phase actuelle est très sensible politiquement, non seulement pour le Mouvement Populaire, mais pour tous les partis politiques.

Mme Mazi a indiqué que l’activation de l’article 19 dela nouvelle constitution, ainsi que l’introduction d’amendements sur les statuts du parti à travers la Sous-commission des statuts et règlements pour concrétiser le principe de la parité positive au profit du mouvement féministe marocain , sont à même de revêtir ce principe de réalisme politique nécessaire pour que les femmes puissent participer et contribuer à l’action partisane de l’intérieur des structures du parti.

Mme Mazi a appelé à mener, par la suite, des actions sur le plan politique afin de traduire le principe de la paritédans la gestion locale, régionale et gouvernementale et à ne pas se limiter à accorder à la femme la présidence de certaines commissionsau sein des conseils élus, soulignant que la femme devrait être un acteur contributeur par excellence dans la prise de la décision sociale, économique, environnementale, culturelle et politique.

A son tour, Mme Fatima Daîif, députée parlementaire et membre du Conseil national du parti, a considéré que la parité constitue le point d’accès principal pour que la femme exerce tous ses droits politiques, sociaux et économiques conformément aux dispositions de la nouvelle constitution, indiquant à cette occasion que les femmes harakies avaient soumis des mémorandums en 2006 et en 2010 concernant les revendications des femmes, à savoir en premier lieu le respect du principe de la parité consacré par l’article 19 de la nouvelle constitution.

Mme Daîif a exhorté les femmes harakies en particulier et les femmes en général à militer en vue d’introduire des amendements dans les statuts du parti pour rehausser la représentativité des femmes dans les structures du parti et les autres institutions politiques, indiquant que l’accès des femmes aux structures du parti aux côtés de l’homme est indispensable pour qu’elles puissent s’exercer à l’action politique et mieux connaitre sa réalité au sein de l’institution partisane.

Pour sa part, MmeLoubna Amhir, députée parlementaire, a salué les rôles que jouent les femmes dans les domaines social, économique et culturel, que ce soit dans les villes ou en milieu rural, estimant que l’accès des femmes au monde de la politique a été dicté par un certain nombre de changements qu’a connus le parcours de la femme marocaine. En effet, de nombreuses femmes marocaine sont décroché des diplômes supérieurs et des formations de haut niveau leur permettant d’accéder à la vie politique par la grande porte.

Mme Amhir a souligné, par ailleurs, que le parcours du militantisme féminin est ardu et qu’il nécessite la continuité et la persévérance en vue de parvenir à une véritable parité où les femmes jouissent de l’audace de participer aux côtés des hommes dans la prise de la décision sociétale. Elle a mis l’accent sur la nécessité d’accorder une attention particulière aux femmes rurales aspirant à une véritable intégration dans le développement.

S’agissant de la question de la représentativité des femmes dans les structures du parti, Mme Amhir a considéré que cette représentativité est très nécessaire et importante pour les femmes, parce que cela leur offrira des opportunités de formation et d’encadrement et leur ouvrira la possibilité d’une représentativité dans les conseils élus, recommandant toutefois que la compétence, l’expertise et l’expérience soient les critères de sélection pour la nomination dans tout poste de responsabilité.

Dans son intervention de qualité, Mme Khadija Rebbah , Présidente de la Coordination nationale pour la démocratisation de la parité, a affirmé, au cours de cette rencontre de communication sur le thème de la représentativité des femmes dans les structures du parti, que la conjoncture actuelle que traverse le paysage politique marocain dicte au mouvement féministe d’exploiter cette conjoncture et de ne pas perdre de temps.

Rappelant que certains partis politiques organiseront leurs congrès, Mme Rebbah a indiqué que ces congrès offrent l’occasion au mouvement féministe de renforcer sa présence dans les travaux préparatoires, et ainsi la possibilité d’introduire de nombreux amendements dans les statuts du parti, notamment les dispositions relatives à la représentativité des femmes dans les structures du parti, et d’œuvrer à rehausser cette représentativité dans la perspective de parvenir à la parité positive au sein d’autres institutions publiques.

Mme Rebbah a ajouté, dans ce contexte, que les transformations que connait le Maroc dans le volet féministe ne sont pas le résultat de dictats extérieurs, car il existe une mémoire historique , initiée depuis les années quarante du siècle dernier, qui vise à institutionnaliser l’action féministe en vue de vaincre les constantes misogynes issues des organisations politiques et non pas de la société.

Mme Rebbah a évoqué l’expérience de « Akhawat As-safa » dans le domaine politique, social et autre en vue de former une femme libre, consciente, mobilisée pour servir la nation, estimant que cette expérience traduit une vision prospective de la situation des femmes dans la structure de sociétés conservatrices. L’objectif était de réaliser huit objectifs majeurs, à savoir protéger l’honneur et la dignité de la femmes, les droits des femmes dans les tribunaux islamiques, la polygamie, la régulation du divorce, la fixation de l’âge du mariage de la jeune fille à l’âge de 16 ans, la lutte contre les vices, l’organisation de l’assistance sociale, la fraternité et la solidarité sociale.

Elle a rappelé à cet égard trois étapes du mouvement féministe au Maroc : la première étape, s’étendant de 1992 à 2000, a été marquée par le lancement d’un débat public sur l’autorité et le genre ; la deuxième phase, s’étendant de 2000 à 2011, a vu l’émergence de six femmes ministres sur 39 ministres, de 17,3% au Parlement, 1de 2,38 %au sein des conseils élus.

Le taux de représentativité des femmes au sein des instances de prise de décision des formations politiques de 15 à 20%.

Au terme de cette rencontre de communication, les femmes harakies ont été unanimes à prôner une seule revendication, à savoir « la parité dans tous les domaines , du politique au social en passant par les droits de l’homme et la participation dans la prise de décision politique, législative ou exécutive » et ce, dans le cadre de la campagne de la consécration-activation de l’article 19 de la constitution dans les dispositions des statuts des partis en vue de parvenir à la parité démocratique aux côtés de certaines forces féministes et démocratiques ».

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى