Une députée parlementaire harakie interpelle le gouvernement au sujet de la flambée des prix des manuels et des fournitures scolaires, notamment ceux qui sont importés, et le contrôle de ces prix

Zineb Abou-Abdellah

M^me Fadoua Mohsine Al Hayani, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a interpellé la ministre de l’Economie et des Finances, M^me Nadia Fettah Alaoui, au sujet de la flambée des prix des manuels et des fournitures scolaires, notamment ceux qui sont importés, et le contrôle de ces prix, s’interrogeant sur les mesures prévues d’être prises pour instaurer un contrôle rigoureux des importateurs et déterminer les prix des manuels et des fournitures scolaires d’une manière raisonnable et logique, en tenant compte du pouvoir d’achat des citoyens.

La députée parlementaire harakie s’est interrogée également dans quelle mesure la suppression du programme « un million de cartables » et son remplacement par un modeste soutien direct ont impacté la capacité des classes démunies à acquérir des manuels et les fournitures scolaires, compte tenu de la hausse des prix auxquels elles sont confrontées.

Dans la question écrite qu’elle a adressée à la ministre de l’Economie et des Finances, M^me Mohsine Al Hayani a indiqué « malgré l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée qui a été instituée dans la loi de finances 2024 au profit des fournitures scolaires et des matériels inclus dans leur composition, qui étaient soumis à la TVA au taux de 7%, et malgré l’exonération dont bénéficient les manuels scolaires et les ouvrages culturels, les parents et tuteurs des élèves ont été surpris par la flambée des prix de certains manuels, notamment ceux dédiés aux langues et aux disciplines scientifiques et qui sont importés de l’étranger, sachant que le décret fixant les conditions pour bénéficier de la mesure fiscale susmentionnée, prévue dans la loi de finances 2024, a indiqué que les fournitures scolaires importés bénéficient, à leur tour, de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation, à condition que les importateurs fournissent à l’Administration des Douanes et Impôts Indirects un engagement dans lequel ils s’engagent à ce que les fournitures scolaires importées seront exclusivement destinées à un usage scolaire ».

Par ailleurs, la députée parlementaire harakie a affirmé que la hausse des prix de certains manuels scolaires exigés par des écoles privées ou des écoles qui dispensent des cours de soutien et de renforcement soulève la question de la responsabilité de contrôle des importateurs et de réglementation des prix des manuels scolaires importés, ajoutant qu’en l’absence de contrôle, la vente de ces manuels scolaires est entachée de comportements inacceptables, dont le but est de réaliser du profit aux dépens des citoyens qui appartiennent pour la plupart à la classe moyenne ou démunie.

D’autre part, M^me Mohsine Al Hayani a attiré l’attention sur le fait que les autres fournitures scolaires connaissent également des hausses de prix en l’absence de contrôle, notant que cela a suscité le mécontentement de nombreuses familles marocaines qui souffrent déjà de la flambée des prix de toutes les denrées de base, les produits de consommation et les services.