Aliae Riffi
M. Yehfdhou Benmbarek, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé le gouvernement à réviser à la hausse le montant de la bourse allouée aux étudiants et à la verser mensuellement plutôt que trimestriellement.
S’adressant au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, M. Azzedine El Midaoui, le conseiller parlementaire haraki a affirmé « que ferait un étudiant avec 20 dirhams par jour pour les étudiants en licence ou en formation professionnelle, 23 dirhams pour les étudiants de master, 38 dirhams pour les doctorants et entre 38 et 46 dirhams pour les étudiants poursuivant leurs études à l’étranger et bénéficiant de bourses malgré leur faible effectif ? Produirons-nous des chercheurs et des personnes compétentes avec de telles montants ? »
Commentant la réponse du ministre El Midaoui à une question orale au sujet des bourses universitaires accordées aux étudiants, posée par le Groupe haraki lors de la séance des questions orales, tenue le mardi 22 avril 2025 à la Chambre des Conseillers, M. Yehfdhou Benmbarek a souligné que la majorité des bénéficiaires de ces bourses sont issus de familles démunies.
Dans ce sens, M. Yehfdhou Benmbarek a souligné que le plus grand problème réside dans le fait que le gouvernement a corrélé l’octroi de la bourse à l’indice socio-économique, ce qui a privé une grande partie d’étudiants issus de la classe des démunies et de la classe dite moyenne de la bourse et de la possibilité de poursuivre leurs études.
A cet égard, le conseiller parlementaire haraki a affirmé que « malgré que bourse est maigre, le gouvernement s’est rétracté sur la création de facultés et d’établissements universitaires dans plusieurs provinces et ce, en dépit de la prise de toutes les mesures juridiques, budgétaires et organisationnelles nécessaires à cet effet depuis le mandat précédent, et sans proposer ni une alternative ni un programme d’investissement pour le renforcement des cités et des résidences universitaires ».
M. Yehfdhou Benmbarek a conclu son intervention en exprimant l’espoir que le gouvernement reconsidère sa politique à l’égard des étudiants et prenne l’initiative de réviser à la hausse le montant de la bourse, d’autant plus qu’il dispose de larges marges budgétaires et dépense des milliards de dirhams pour accorder des subventions aux transports et à l’importation d’ovins, de bovins et de viandes rouges, qui profitent à des spéculateurs et des établissements publics sans aucune efficacité ni rentabilité.