Skip links

Le député parlementaire Mohamed Ouzzine soulève au Parlement la question de la recrudescence des vagues de protestation à cause de la détérioration des conditions sanitaires dans les hôpitaux publics

M. Mohamed Ouzzine, député parlementaire du parti du Mouvement Populaire, a adressé une question écrite au ministre de la Santé et de la Protection sociale, M. Amine Tahraoui, l’interpellant au sujet de la recrudescence des vagues de protestation à cause de la détérioration des conditions sanitaires dans les hôpitaux publics.

Dans sa question écrite, M. Ouzzine a indiqué que plusieurs villes et zones du Royaume, telles Agadir, Taounate, Taza et Safi, ainsi que des zones montagneuses comme Aït Bouguemez, ont été la scène, comme chacun le sait, de manifestations récurrentes dont l’une des principales revendications a porté sur l’amélioration des services de santé afin de garantir le droit constitutionnel le plus fondamental, à savoir le droit à la santé.M. Ouzzine a noté que ces manifestations révèlent que les promesses gouvernementales faites aux citoyens concernant la mise à niveau du secteur de la santé sont encore loin d’être concrétisées.

Le député parlementaire haraki a souligné que « malgré l’adoption des lois relatives à la réforme du système de santé (loi-cadre 06.22 relative au système national de santé, loi 07.22 portant création de la Haute Autorité de la Santé, loi 08.22 relative à la création des Groupements Sanitaires Territoriaux, loi 09.22 relative aux garanties fondamentales accordées aux ressources humaines de la fonction sanitaire, loi 10.22 relative à la création de l’Agence Marocaine des Médicaments et des Produits de Santé et loi 11.22 portant création de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés), et malgré les slogans affichés, la réalité actuelle révèle une logique d’action à deux vitesses. Ce qui confirme que le discours officiel et optimiste du gouvernement est confronté à une réalité quotidienne caractérisée par de longues files d’attente, des rendez-vous reportés, une surpopulation et une grave pénurie de ressources humaines et d’équipements médicaux, notamment les fournitures les plus élémentaires telles que les bandages, les fils de suture et les sérums antivenimeux, sans parler de l’absence ou de la faiblesse des services d’urgence ».

Dans le même contexte, M. Ouzzine a indiqué que les rapports officiels, notamment ceux des institutions de gouvernance constitutionnelles et les rapports parlementaires, confirment que le secteur de la santé souffre toujours de dysfonctionnements à différents niveaux, affirmant que cette situation est d’autant plus paradoxale et sombre que le budget du secteur de la santé a connu une augmentation significative, ce qui soulève des questions légitimes quant à l’absence d’impact direct de cette augmentation sur la vie des citoyens et la qualité des services de santé.

M. Ouzzine a ajouté que ces dysfonctionnements ont été à l’origine de la recrudescence des manifestations dans plusieurs villes et ont engendré des coûts sociaux et sécuritaires supplémentaires qui auraient pu être évités si les engagements et promesses du gouvernement dans ce secteur vital avaient été tenus.

A cet égard, M. Ouzzine a interpellé le ministre Tahraoui sur le fait que le secteur de la santé a besoin d’un véritable traitement radical plutôt que de visites passagères et de palliatifs médiatiques.

Le membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants s’est interrogé sur les mesures concrètes et efficaces prises pour remédier à ces dysfonctionnements croissants dans les hôpitaux régionaux et provinciaux.

M. Ouzzine a également soulevé la problématique des budgets alloués et de leurs résultats tangibles dans la vie des citoyens, conformément aux engagements du programme gouvernemental, du moins dans son volet relatif à la santé.

Leave a comment