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Dans le communiqué final du Congrès fondateur de l’Instance des administrateurs et administratrices harakis, organisé sous le thème « L’alternative harakie pour réaliser la gouvernance et l’équité administrative »

Dans le cadre de la poursuite du processus de mise en œuvre de l’alternative harakie sur les plans organisationnel et politique, le Congrès fondateur de l’Instance des administrateurs et administratrices harakis s’est tenu, le samedi 17 mai 2025 au siège du Secrétariat général du parti du Mouvement Populaire, sous la supervision de M. Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, et ce, sous le thème « L’alternative harakie pour réaliser la gouvernance et l’équité administrative ».

Les travaux du Congrès fondateur ont débuté par une séance d’ouverture qui s’est articulée autour d’une allocution d’encadrement du Secrétaire général du parti, une intervention de M. Saïd Ben Maânane, membre du Bureau politique du parti chargé de superviser la création de l’Instance et une allocution de M. Saïd Darif, président du Comité préparatoire du Congrès fondateur.
Par la suite, les projets de documents du Congrès fondateur ont été présentés (projet de plateforme, projet de statut, etc.), puis discutés et approuvés à l’unanimité. Au vu que cette rencontre constitue une échéance organisationnelle fondatrice ayant pour finalité d’unifier les rangs autour d’objectifs communs, le Président de l’Instance a été élu à l’unanimité, sur la base du principe du consensus qui constitue un trait distinctif du parti du Mouvement Populaire.
De même, les membres du Conseil national de l’Instance ont été cooptés par les congressistes, donnant lieu à la formation du Bureau du Conseil national de l’Instance, présidé par une femme administrateur ; une première en son genre, étant la première femme portée à la tête de l’une des instances professionnelles créées par notre vénérable parti.

Dans le même esprit de consensus, les membres du Bureau exécutif de l’Instance des administrateurs et administratrices harakis et des cadres administratifs harakis ont été élus, avant de procéder au parachèvement par le Congrès de la création des structures délibératives et exécutives de l’Instance.

D’autre part, il convient de souligner que la création de l’Instance des administrateurs et administratrices harakis s’inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique politique engagée par le parti du Mouvement Populaire, traduisant la politique d’ouverture sur toutes les élites, compétences et potentialités actives aux niveaux national, régional, provincial et local.
Cette instance vise également à s’engager effectivement et à participer qualitativement à l’enrichissement et à l’activation des visions du parti en relation avec l’édification de l’alternative du Mouvement harakie et à contribuer à l’établissement de la vision du Mouvement Populaire pour le Maroc de 2056 et ce, eu égard au fait que l’administration marocaine est la force motrice de la plupart des options de développement, et vu que les administrateurs et administratrices et les cadres assimilés sont parmi les principales catégories administratives avec lesquelles des canaux de dialogue et de discussion devraient être ouverts autour de leurs différentes revendications. En effet, la catégorie des administrateurs et administratrices a été et est toujours un maillon important et l’un des principaux piliers de l’administration marocaine, au regard de l’ampleur des responsabilités qui leur sont confiées au sein des différents départements de l’appareil administratif et des efforts colossaux déployés par les administrateurs et les cadres administratifs dans l’élaboration de programmes et de plans sectoriels et de leur mobilisation constante pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des stratégies gouvernementales au niveau de chaque département.

Sur la base de toutes les considérations et des rôles pionniers joués par la catégorie des administrateurs et des cadres administratifs, l’Instance des administrateurs et administratrices harakis souligne ce qui suit :

Premièrement : L’Instance appelle à accélérer la régularisation de la situation pécuniaire, professionnelle et sociale des administrateurs dans les meilleurs délais en vue d’activer le principe d’égalité et ce, conformément au nouveau concept de gestion des affaires publiques et de modernisation de l’administration.

Deuxièmement : L’Instance souligne la nécessaire non-discrimination dans le traitement des catégories et des corps des fonctionnaires, car notre pays a aujourd’hui plus que jamais besoin de l’ensemble de ses cadres toutes spécialisations confondues et n’a nullement besoin de l’adoption d’approches catégorielles qui ne produisent que des tensions et le gaspillage de davantage d’opportunités de développement.

Troisièmement : L’Instance met l’accent sur l’institutionnalisation de la lutte collective au sein et au profit des institutions pour engager le chantier d’édification d’une administration efficace, efficiente et hautement productive, sur la base des valeurs de transparence et de justice et du respect des principes du professionnalisme, de l’intégrité, de la méritocratie et de l’équité sur le plan de la gestion des carrières et des systèmes de promotion, de rémunération, de motivation et de formation continue au profit de tous les fonctionnaires sur un pied d’égalité et sur la base de l’égalité des chances.

Quatrièmement : Parce que nous considérons, au sein de l’école harakie, que le véritable levier pour réformer l’administration marocaine consiste à prendre soin et à prêter attention au capital humain dans tous les départements à travers construction du capital humain et non seulement des édifices, l’Instance note que le gouvernement est dépourvu de toute vision claire pour la réforme de la fonction publique et d’audace politique pour ouvrir le dossier de la réforme des régimes de retraite, eu égard au fait que sa vision se limite à cibler les poches et les âges des salariés et des fonctionnaires. L’Instance note également la tergiversation du gouvernement à ouvrir le chantier de révision globale du statut général de la fonction publique et de la réduction de l’archipel des statuts spéciaux et spécifiques, basés sur la différenciation catégorielle et sectorielle. L’Instance relève également l’échec manifeste des approches gouvernementales à mettre en œuvre le chantier de la transition numérique et à construire un système d’assurance maladie et de protection sociale au bénéfice des fonctionnaires sur des bases, des indicateurs et des critères équitables, plutôt que de cibler les droits acquis et légitimes à travers la suppression du régime mutualiste et sa fusion au sein de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) selon une vision comptable étriquée, ce qui révèle clairement l’absence chez le gouvernement de toute politique publique sérieuse, avec une vision stratégique, pour développer la fonction publique, le fonctionnariat communal et au niveau des établissements publics ; autant de secteurs dans lesquels l’administrateur constitue le maillon le plus important, d’une part, et le moins loti sur les plans des grilles salariales et des acquis du dialogue social, d’autre part !

Cinquièmement : Dans ce contexte, l’Instance appelle de toute urgence à l’ouverture du chantier de la révision du statut des administrateurs et administratrices, avec une vision aspirant à l’amélioration, à l’équité et à l’alignement des droits de cette catégorie essentielle et large au sein de l’administration marocaine, qui est le principal moteur de ses rouages, avec ses devoirs professionnels.

Sixièmement : L’Instance souligne le rejet de l’approche catégorielle et des poids électoraux éphémères dans la gestion du dialogue social, central et sectoriel, et appelle à élargir la base de la représentation et à faire prévaloir la qualité et le véritable pluralisme afin de sortir de l’horizon étriqué du dialogue social avec ses résultats et objectifs limités. L’Instance appelle aussi à une réforme radicale et globale du système des rémunérations de manière à réduire les disparités entre les corps fonctionnels et professionnels et à mettre fin à l’illusion d’une discrimination négative entre le personnel technique et administratif, étant donné que tout le monde travaille au service de l’intérêt général et de la promotion de la fonction publique.

Enfin, par loyauté et gratitude, nous devons aujourd’hui commémorer et nous souvenir de l’âme pure du défunt du Mouvement Populaire et de la nation, feu Lahcen Sekkouri, puisse Dieu le Tout-puissant lui accorder Sa miséricorde, qui fut l’un des leaders de l’expérience de création de l’Instance des Administrateurs du Mouvement Populaire, qui ont sincèrement cru à ce rêve devenu aujourd’hui une réalité. Mais malheureusement, il nous a quittés pour la demeure éternelle avant que cette instance ne voie le jour. Puisse Dieu le Tout-puissant lui accorder Son pardon et Sa miséricorde et l’agréer dans Ses vastes paradis ».


Puisse Dieu le Tout-puissant nous guider tous vers ce qui est le meilleur pour la nation et les citoyens sous la Sage direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.

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