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M. Mellal souligne que la lutte contre l’expansion du secteur informel est tributaire du soutien des petites, moyennes et très petites entreprises

Zineb Abou-Abdellah

M. Younès Mellal, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a souligné que la lutte contre l’expansion du secteur informel dans le Royaume est tributaire du soutien aux entreprises marocaines, en particulier les petites, moyennes et très petites, menacées de faillite en raison de la pression fiscale et de l’absence de soutiens et d’incitations.

Dans le même contexte, le conseiller parlementaire haraki a mis en garde contre les répercussions de la prédominance du secteur informel sur le paysage de l’investissement au Royaume, soulignant que ce secteur engendre une concurrence déloyale entre les entreprises du secteur formel et celles du secteur informel.

Commentant la réponse du ministre délégué chargé du Budget, M. Fouzi Lekjaâ, à une question sur le « secteur informel », posée par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales tenue le mardi 17 juin 2025 à la Chambre des Conseillers, M. Mellal a affirmé que la résolution de ces problématiques et de ces dysfonctionnements structurels qui affectent l’économie nationale nécessite la régulation et la réglementation de l’économie informelle, à travers la formulation d’une vision globale et intégrée qui prenne en compte les dimensions économiques, sociales et culturelles de cette problématique et focalise sur l’incitation et l’intégration progressive de ce secteur dans la perspective de parvenir à sa formalisation.

Par ailleurs, en vue d’assurer l’intégration fluide du secteur informel dans le système économique, le conseiller parlementaire haraki a présenté une série de propositions, notamment la mobilisation des collectivités territoriales et des parties prenantes locales pour contribuer à la formalisation de l’économie informelle, l’allocation d’espaces professionnels pour les activités des travailleurs dans ce secteur, le soutien, l’incitation et l’accompagnement des entreprises marocaines, en particulier les moyennes, petites et très petites entreprises, afin de préserver leur caractère formel.

Dans ce sens, M. Mellal a affirmé « nous aspirons à ce que le gouvernement œuvre à la réussite du programme dédié au soutien de ces entreprises, en veillant au respect des critères d’équité territoriale et sectorielle, en facilitant l’accès des travailleurs du secteur informel au financement à travers l’octroi de prêts à des taux préférentiels et incitatifs et en réformant le système fiscal au profit des entreprises organisées afin de réduire leur charge fiscale et de préserver ainsi leur caractère formel ».
A cet égard, le conseiller parlementaire haraki a appelé à l’élaboration d’une vision gouvernementale efficace pour l’emploi durable et à la facilitation et à la simplification de l’adhésion des travailleurs du secteur informel au chantier de la protection sociale et ce, à travers la révision du montant des cotisations, de manière à les inciter à adhérer aux régimes d’assurance maladie et de retraite.
M. Mellal a également appelé à élargir la marge de la préférence accordée aux petites et moyennes entreprises en matière d’accès à la commande publique, à engager une réflexion sur la préférence régionale et à encadrant les bons de commande par des mécanismes juridiques efficaces définissant les engagements des parties, tout en garantissant l’intégration des travailleurs dans le système de formation professionnelle afin de les qualifier dans la perspective d’intégrer un marché du travail formel et réglementé.

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