Mme Fatima Yassine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a critiqué l’absence d’une stratégie gouvernementale claire pour interagir avec les plaintes des citoyens, affirmant, à cet égard, qu’« il est inacceptable que l’administration ne réponde pas aux plaintes et aux interrogations des citoyens, comme si le citoyen ne valait rien ou ne représentait qu’une infime partie de l’environnement de l’administration ».
Commentant la réponse de la ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Mme Amal El Fallah Seghrouchni, à une question orale sur « l’interaction avec les plaintes des citoyens », posée par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales tenue le lundi 02 juin 2025 à la Chambre des Représentants, Mme Yassine a ajouté que « certes, il y a un portail national pour déposer des plaintes (chikaya.ma), mais les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales n’y ont pas tous adhéré ».
La députée parlementaire harakie a souligné que ce portail s’appuie sur la digitalisation alors que de nombreux citoyens et citoyennes souffrent d’analphabétisme numérique, indiquant que de nombreuses régions, telles Drâa-Tafilalet, souffrent également de la faiblesse des infrastructures digitales.
Par ailleurs, Mme Yassine a mis l’accent sur la nécessité pour chaque administration, établissement public ou collectivité territoriale de se doter d’un service dédié au traitement des plaintes, de diversifier les canaux de réception des réclamations (téléphone, courriel et autres), de répondre dans des délais précis et d’instaurer des sanctions en cas de non-réponse.