Présentées par le Patronat devant la Commission consultative de révision de la ConstitutionDes propositions relatives à la gouvernance économique et à l’institutionnalisation du principe d’équité et d’égalité des chances
La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a présenté, mardi dernier à Rabat, devant la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC), ses propositions au sujet de la réforme constitutionnelle escomptée.
A cet égard et dans une déclaration à la presse, M. Mohamed Horani, Président de la CGEM, a précisé que la Confédération a présenté plusieurs propositions au sujet de la révision constitutionnelle du point de vue entrepreneurial et portant sur les aspects économique et social.
M. Horani a ajouté que le mémorandum soumis par la CGEM comprend quatre axes principaux relatifs à la philosophie de l’Etat en matière de gestion des entreprises, aux droits fondamentaux institués par la Constitution au profit des entreprises, à la constitutionnalisation de l’économie du marché en tant qu’option stratégique du Maroc et, enfin, à la relation entre l’Etat et les institutions, d’une part, et le secteur privé, de l’autre part.
M. Horani a indiqué que la CGEM a également présenté 18 propositions concernant notamment la gouvernance économique, la représentativité des entreprises, la régionalisation et sa mise en œuvre de manière efficace et les valeurs de l’économie du marché dans leur acception universelle, de sorte à faire revêtir l’économie marocaine de davantage d’attractivité aux yeux des investisseurs marocains et étrangers.
Pour sa part, Mme Salwa karkri, fondatrice et présidente honoraire de l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM), a appelé à l’institutionnalisation du principe de l’équité et de l’égalité des chances entre hommes et femmes dans la Constitution, afin de garantir les droits des femmes à tous les niveaux, à savoir politique, économique, social, culturel et civil.
Dans une déclaration à l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP), Mme Karkri a affirmé que le mémorandum présenté par l’AFEM insiste sur la nécessité d’intégrer dans la Constitution le principe de l’égalité entre citoyens et citoyennes au niveau de toutes les politiques et stratégies nationales et régionales et l’approche genre, notamment dans la préparation des budgets d’investissements de l’Etat.
Mme karkri a également plaidé en faveur de la garantie et de la promotion de l’accès des femmes aux postes de prise de décision politique, économique, sociale et culturelle au sein des institutions publiques et privées. Elle a également prôné la création d’un Conseil de l’équité entre citoyens et citoyennes veillent à l’égalité des chances entre hommes et femmes.