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M. Mohand Laenser dans un entretien accordé au quotidien « Ashark Al’Awsat » :Il est temps de considérer le Ministère de l’Intérieur comme un département gouvernemental à l’instar des autres départements gouvernementaux

M. Mohand Laenser, Secrétaire Général du parti du Mouvement Populaire, qui a été nommé (avant-hier) Ministre de l'Intérieur du Maroc, qu’il n’a jamais pensé depuis le début de sa carrière politique qu’il accédera à un tel poste. M. Laenser a révélé à « Ashark Al’Awsat », lors du premier entretien téléphonique qu’il a accordé à une tribune médiatique après sa nomination, « qu’avant les élections du 25 novembre dernier, s'il n'y avait pas de révision constitutionnelle et la nouvelle conjoncture que vit le Maroc, je réfléchissais à ne pas me porter candidat aux élections législatives qui étaient prévues au cours de l’année 2012 ».

M. Laenser a expliqué qu’il est temps de considérer le Ministère de l'Intérieur comme un département gouvernemental quelle que soit son importance, à l’instar des autres départements gouvernementaux. M. Laenser a précisé que ce département peut être chapeauté par un homme politique adhérent à un parti politique, n’omettant pas toutefois d’évoquer les attentes du citoyen.

M. Laenser a affirmé qu’« outre les missions assumées par le Ministère de l'Intérieur sur les plans de la sécurité et de la gestion territoriale, un signal devrait être donné comme quoi l'homme partisan peut faire la part des choses entre être au service de l'intérêt général dans les domaines de la sécurité et de la gestion territoriale et son appartenance politique », soulignant que la crainte qui prévalait chez les gens portait sur le fait que si un parti politique venait à assumer la responsabilité du Ministère de l'Intérieur il l’exploiterait à des fins partisanes. Il s’agit en effet d’un véritable, affirme M. Laenser qui indique « nous devons vraiment montrer qu'il est possible de faire la part des choses entre l’action politique et la gestion d’un département gouvernemental ».

Prié de préciser s'il resterait à la tête du Secrétariat Général du Parti, M. Laenser a affirmé que cela reste tributaire de la date des prochaines élections communales, indiquant que si ces élections devaient être organisées avant l'été prochain, « je préserverai le Secrétariat Général de manière symbolique et j’en déléguerai la gestion à d'autres frères, car je ne voudrais pas qu’un nouveau Secrétaire Général soit nommé avant l'organisation du congrès du Parti ».

En réponse à la question de savoir s'il demeurera ouvert aux médias et aux journalistes après qu'il soit devenu ministre de l'Intérieur, M. Laenser a indiqué que son ouverture sur les médias n'est pas artificielle, mais qu’elle est de sa nature. Il a précisé toutefois que, dans certains cas et à cause peut-être d’un calendrier trop chargé et des contraintes de temps, il se retrouve incapable d’accéder aux sollicitations des journalistes. M. Laenser a souligné « en principe, je n’éprouve aucune gêne. Nous sommes dans l'ère de la transparence et cette transparence devrait être maintenue ».

 

Qu'est-ce que cela signifie pour vous en votre qualité de Secrétaire Général du parti du Mouvement Populaire d’être Ministre de l'Intérieur ?

Que je sois Ministre de l'Intérieur représente, aussi bien pour moi personnellement que pour le Mouvement Populaire, un motif de fierté d'inaugurer cette étape, à savoir l’étape d’après la nouvelle constitution, par la prise en charge de la responsabilité du Ministère de l'Intérieur. Mais, assumer cette responsabilité revêt pour nous un autre sens, en particulier pour le champ politique dans notre pays, dans le sens qu'il est grand temps de considérer ce ministère comme un département gouvernemental quelle que soit son importance, à l’instar de tous les autres départements gouvernementaux et de reconnaître que ce ministère peut être dirigé par un homme politique appartenant à un parti politique. Le troisième sens est relatif aux attentes du citoyen. Outre les missions assumées par le Ministère de l'Intérieur sur les plans de la sécurité et de la gestion territoriale, un signal devrait être donné dans le sens où l'homme partisan peut faire la part des choses entre être au service de l'intérêt général dans les domaines de la sécurité et la de la gestion territorial et son appartenance politique, parce que la crainte qui prévalait chez les gens portait sur le fait que si un parti politique venait à assumer la responsabilité du Ministère de l'Intérieur il l’exploiterait à des fins partisanes. Il s’agit d’un véritable défi et nous devons vraiment montrer qu'il est possible de faire la part des choses entre l’action politique et la gestion d’un département gouvernemental.

 

Quand vous avez débuté votre carrière politique et partisane, aviez-vous jamais pensé devenir un jour ministre de l'Intérieur du Maroc, surtout que depuis l’accession au trône de Feu Hassan II en 1961, un seul ministre partisan a dirigé le Ministère de l'Intérieur et ce, durant les années soixante du siècle dernier, à savoir Abderrahman Al-Khatib qui appartenait au parti du Front de Défense des Institutions Constitutionnelles (FDIC) ?

Franchement, je n'ai jamais pensé à cela. Et je vais vous révéler plus que cela. Avant les élections du 25 novembre, s'il n'y avait pas de révision constitutionnelle et la nouvelle conjoncture que vit le Maroc, je réfléchissais à ne pas me porter candidat aux élections législatives qui étaient prévues au cours de l’année 2012.

 

Allez-vous préserver votre position actuelle au sein du Secrétariat Général du Mouvement Populaire à côté de votre nouveau poste ministériel distingué ?

Je crois que cela reste tributaire de la date de tenue des prochaines élections communales. Si ces élections devaient être organisées avant l'été prochain, je préserverai le Secrétariat Général de manière symbolique et j’en déléguerai la gestion à d'autres frères, car je ne voudrais pas qu’un nouveau Secrétaire Général soit nommé avant l'organisation du congrès du Parti. Je préfère préserver cette situation ainsi tout en déléguant la responsabilité de la gestion du parti jusqu’à la tenue du congrès national, qui sera convoqué après l'organisation des élections communales, si Dieu le Veut.

 

Quelles sont les priorités du Ministère de l'Intérieur actuellement ?

Je pense qu'il a une grande priorité, à savoir la question des élections communales et la loi relative à la régionalisation. C’est une priorité parmi d’autres priorités. Il y a aussi le dossier relatif au parachèvement de la décentralisation et de la déconcentration administrative. Nous considérons ce dossier également parmi nos priorités.  Bien évidement, il y a tout ce qui est relatif à la gestion de l’effervescence consistant en les protestations sociales survenant dans un certain nombre de préfectures et de provinces. Et quand je parle de gestion, je fais allusion en particulier à la possibilité d’instaurer un dialogue serein et objectif pour traiter le plus possible les problématiques soulevées.

 

Quand le programme du nouveau gouvernement sera-t-il présenté au Parlement ?

Je n'ai pas de date précise. Mais, cela se fera bientôt comme l'a déclaré le Chef de gouvernement. Comme vous le savez, une commission, composée des partis de la majorité gouvernementale, s’est penchée sur l’élaboration du programme depuis la nomination du Chef de gouvernement par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et un Conseil de gouvernement aura lieu (ce jeudi) pour examiner ce point et intégrer éventuellement des priorités dans le programme gouvernemental. Je pense que le programme gouvernemental pourrait être présenté au Parlement au cours de la semaine prochaine, si Dieu le Veut.

 

Vous êtes réputé être un homme de communication et ouvert sur les médias. Demeurez-vous, dans votre nouvelle position, comme d’habitude ouvert sur la tribu des journalistes ?

Je pense que mon ouverture sur les médias n’est pas artificielle. L'ouverture est ma nature. Mais, dans certains cas, à cause peut-être d’un calendrier trop chargé et des contraintes de temps, je me retrouve incapable d’accéder aux sollicitations des journalistes. En principe, je n’éprouve aucune gêne. Nous sommes dans l'ère de la transparence et cette transparence devrait être maintenue.

 

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