M. Essaïd Ameskane dans une conférence de presse organisée pour jeter la lumière sur les principales questions d’actualiténe fais pas porter la responsabilité au gouvernement, car la situation actuelle n’est pas née d’aujourd’hui, mais elle est le résultat d’une accumulation depuis l’indépendance Je n’ai pas l’intention de présenter ma candidature ni au Secrétariat Général du parti ni aux prochaines élections et je me contenterai de mettre mon expérience au service de la nation et du parti Le gouvernement fait face à des contraintes économiques et à un niveau du déficit budgétaire qui a atteint 8,5%
M. Essaïd Ameskane, Secrétaire Général Délégué du Mouvement Populaire, a souligné, mercredi dernier à Rabat, que la position ferme du Maroc concernant le rejet de toute tentative d’élargir le mandat de la MINURSOet de la mise en place d’un mécanisme international de surveillance des droits de l’Homme sur son territoire est fondée,outre les considérations juridiques, sur le fait que le Maroc, avectoutes ses composantes,ne tolère pas et ne tolérera pasqu’une quelconquepartie entame sa souveraineté nationale sous n’importe quel prétexte.
Intervenant lors d'un point de presse organisée pour jeter la lumière sur les principales questions d’actualité, M. Ameskane a affirmé que le principe de la souveraineté nationale et del'intégrité territorialeest un principe consacré dans toutes les lois internationales, en particulier la Charte des Nations Unies, ajoutant que le Maroc, qui n’a cessé de réaffirmer sa dispositionà coopérer avec la MINURSO pour qu’elle puisse assumer pleinement sa mission et ses devoirs, est soucieux de ne pas dénaturer oupolitiserle mandat de cette mission, car cela l’éloigneraide ses attributionsoriginales et menacerai son existence.
S’agissant du considérant lié auxdroits de l'Homme sur lequel s’est basé le refus du Maroc, M. Ameskanea rappelé que le Maroc s’est engagé, de sa propre volonté, dans des initiatives visant à promouvoir et à protéger les droits de l'Homme, y compris au Sahara et ce, dans le cadre d’un processusde réformes audacieuses et concrètes, conduites par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et saluées par le Secrétaire Général des Nations Unies.
Après avoir rappelé la trajectoire empruntée par les relations maroco-algériennes, le Secrétaire Général Délégué du Mouvement Populaire, a affirmé que « les relations avec les voisins de l’Est ne se sontpas développées malheureusement », ajoutant« nous avonsbesoin aujourd'hui d’un Maghreb arabe en vue de créer un blocd’Etats à même de négocier avec l'Union Européennedans les différents domaines qui profitent aux Etats maghrébins ».
M. Ameskane a indiqué que le Maroc avait proposé, à de nombreuses occasions,l’édification d’un Maghreb arabe fort, précisant « que revendiquions même la suppressiondes frontières entre les Etats du Maghreb et l’adoption d’unecarte d’identité maghrébine, mais celan’a pas été réalisé », ajoutant « malheureusement, persistent encore lesvestiges du colonialisme dans les frontières et nous récoltonsencore les fruits des poisons culturels qu’il a semés ».
M.Ameskane a également abordé les considérations sécuritaires dans la région, affirmant que les menaces sécuritairessont en recrudescence dans la région et que les risques que font peser ses menaces sur les Etats et les peuples de cette région nécessitentde prendre toutes les précautions nécessaires pour y faire face et les prévenir.
M. Ameskane a rappeléla proposition d’autonomie prônée par le Maroc, qui a recueilli un large accueil favorablede la communauté internationale, saluantle climat de mobilisation, l’activité intense de la diplomatie marocaine et la forte réactivité dont ont fait montre toutes les composantes du peuple marocain contre laproposition visant à élargir les attributions de la MINURSOpour y inclure les questions relatives aux droits de l'Homme. A cet égard, M. Ameskane aappelé à faire preuve de prudence,de vigilance et de mobilisation pour défendre l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale.
M. Ameskanea également évoqué les contraintes économiques auxquels fait face le gouvernement, affirmant que le gouvernement est confronté à de grandes contraintes, surtout après que le niveau du déficit budgétaire ait atteint 8,5 %, à savoir notamment les problèmes liés au déficit de la balance des paiement, à la compensation et à la retraite ; lesquels problèmesnécessitentd’être résolus de manière urgente et radicale, affirmant que « les solutions proposées actuellement, en particulier celles consistant à accorder aux nécessiteux des aides de l’ordre de 1.000 DH, ne sembleraient pas être les meilleures solutions, d'autant plus qu'il est nécessaire de définir quelles sont les familles nécessiteuses, et celan’est pas possible actuellement en l'absence d'un recensement de ces familles ».
Le Secrétaire Général Délégué du Mouvement Populaire a souligné que les Marocains revendiquent la franchisepar rapport à la situation économique du pays, niant le fait qu’il cherche, à travers ce discours, à faireendosser la responsabilité à l'actuel gouvernement, et précisant que la situation n'est pas née d’aujourd’hui, mais qu’elle est le résultat d’une accumulation depuis l'indépendance à nos jours.
Concernant les rumeurs colportées récemment sur le fait que le Mouvement Populaireait rejoinr le Parti de l’Istiqlal s’agissant de la revendication d’un remaniement gouvernemental, M.Ameskane a précisé que le Mouvement Populaire n'a jamais revendiqué de remaniement gouvernemental et que le parti avait déjà publié un communiqué démentant cette prétendue revendication.
M. Ameskane a souligné que les militantes et les militants harakisne se soucient pas des postes et des fauteuils de responsabilité, mais qu’ils se soucient davantage de préserver la sécurité et la stabilité du pays, saluant à cette occasion la position de M. Nabil Benabdellah, Secrétaire Général du Parti du Progrès et du Socialisme, qui a fait prévaloirles intérêts du Maroc et sa stabilité sur l'idéologie de son parti, indiquant à cet égard « qu’il n'était pas facile pour lui de former avec nousun gouvernement ».
M. Ameskane a rappelé que le gouvernement est issudes urnes et que la méthodologie démocratiquea été respectée dans sa formation, affirmant que la formation gouvernementale actuelle est « cohérente »malgré l’existencede certaines différences d'opinion entre ses composants, comme en témoigne le fait que « tous les projets ont été adoptés à l'unanimité au niveau du Conseil du gouvernement et qu’aucun des partis de la majoriténe s'y est jamais opposé ».
M. Ameskanea également mis l’accent sur la nécessité de préserver la cohésionet l’harmonie de toutes les composantes de la majorité et de poursuivre le processus des réformes qui contribuent au développement démocratique, économique et social.
Par ailleurs, M.Ameskane a également évoqué le Congrès extraordinaire du Mouvement Populaire, prévu de se tenirle 29 juin prochain, affirmant que le Congrès extraordinaire du Mouvement Populaire se limitera à l’adéquation des statuts du parti avec les nouvelles lois en vigueur, en conformité avec les dispositions de la nouvelle constitution et les exigences dunouveau processus dans lequel s’est engagéle Maroc après la révision constitutionnelle. M. Ameskane a annoncé que lecongrès national ordinaire du parti se tiendra en 2014.
M.Ameskane a annoncé, à cette occasion,qu’il ne compte pas se porter candidatau Secrétariat Général du parti, affirmant à cet égard « je n'ai pas l'intention de me porter candidat, niau Secrétariat Général du parti ni aux prochaines élections, et je me contenterai de mettrel’expérience que j’aicapitalisée durant des décennies d’exercice de la politique au service de la nation et du parti ».