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Lors la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des ReprésentantsLe Groupe Haraki interpelle le gouvernement sur le sort de l’hôpital de Zayou et soulève la modestie de la production télévisuelle ramadanienne

La participation du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants à la séance consacrée aux questions orales, tenue lundi dernier, a été marquée par l’interpellation du gouvernement sur les secteurs de la santé et de la communication.

Dans une question adressée au ministre de la Santé sur la construction d'un hôpital multidisciplinaire dans la ville de Zayou, M. Ouadie Tinemlali a indiqué « ma question est axée sur la détérioration de la situation sanitaire au niveau de la Province de Nador. Monsieur le ministre, vous êtes sans aucun doute au courant de cette anomalie, qui ne concerne pas malheureusement cette région uniquement, mais touche tout le territoire national. Ainsi, nous vous interpellons, monsieur le ministre, au sujet des mesures d'urgence à prendre pour améliorer la qualité du secteur que vous supervisez. Nous vous prions également de donner des explications sur l'hôpital local devant être construit dans la ville de Zayou, qui est, selon le Délégué Régional de votre ministère, toujours suspendu en raison de l'absence des dotations budgétaires nécessaires. Comme vous le savez, monsieur le ministre, la ville de Zayou et les collectivités territoriales avoisinantes totalisent une population dont l’effectif dépasse 75.000 habitants, sans parler de la longue distance séparant la ville et du seul hôpital qu’abrite la ville de Nador. Pour votre information, monsieur le ministre, le centre de santé de la ville de Zayou enregistre une absence quasi-totale des équipements et est supervisé par deux médecins seulement, ce qui nous place loin des normes adoptées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ».

En réponse aux interpellations de M. Tinemlali, le ministre de la Santé a affirmé « les dysfonctionnements et les carences que vit le secteur de la santé à Nador sont similaires à ceux relevés dans les différentes provinces du Royaume. Il existe un hôpital provincial en service, mais au niveau d'autres régions, comme l'a souligné le député parlementaire, à l’instar de Zayou, Midar et Deriouch, nous ne disposons d’hôpitaux. Cela ne sera plus cas en 2013. Concernant Zayou, poursuit le ministre, « le problème n'est pas un problème de dotations budgétaires car elles sont disponibles. En effet, le ministère a procédé à l’identification du foncier sous la supervision d'une commission comprenant la municipalité de Zayou, le Pachalik et la Direction des Domaines. L’opération est au stade du ratissage géographique et de l’étude technique qui lui est associé, avant le début de la construction en 2013 à Zayou, ainsi qu’à Midar et Deriouch ».

En réaction à la réponse du ministre de la Santé, M. Ouadie Tinemlali a indiqué que le délégué du ministère de la Santé dans la Province de Nador avait promis de construire un hôpital à Zayou en 2012, mais rien n’a été réalisé à ce jour, ajoutant que les dotations budgétaires mobilisées à cet effet par la municipalité ont été fixées à 32 millions de dirhams. M. Tinemlali a également soulevé les dysfonctionnements dont souffre l’Hôpital Al-Hassani à Nador, à savoir notamment l’absence des équipements, le déficit de ressources humaines et la prédominance du favoritisme et du clientélisme. Il s’est adressé au ministre en affirmant « vous avez évoqué des généralités, mais les attentes des citoyens aujourd'hui sont insistantes, car nous vivons désormais un problème de confiance avec eux en raison du non respect des promesses. M. Tinemlali a ajouté que le droit à la vie est menacé désormais effectivement à cause de l'indifférence, soulignant que la véritable problématique réside dans la mauvaise gestion.

Par ailleurs, et en relation avec le secteur de la communication, Mme Loubna Amhir a interpelé le ministre de la Communication et Porte-parole officiel du gouvernement au sujet de la détérioration de la qualité de des programmes télévisuels diffusés ce ramadan. Elle a affirmé dans sa question « les chaînes de télévision publiques ont dépensé des budgets importants pour produire des programmes ramadaniens, qui sont, le moins que l’on puisse dire, modestes et insultent l'intelligence du téléspectateur marocain et son sens artistique. Au même moment, nous relevons une baisse des taux d’audience au profit de chaînes de télévision étrangères, y compris celles de pays traversant une conjoncture d’instabilité politique et économique, mais qui, malgré cette conjoncture, ont réussi à produire des programmes de qualité. Monsieur le ministre, jusqu’à quand allons-nous dépenser des budgets énormes dans des programmes télévisuels du pôle public sans aucun retour sur investissement ? et quelles sont les mesures que le gouvernement compte entreprendre à l'avenir pour présenter une production nationale qui soit à la hauteur des aspirations et des attentes du téléspectateur marocain.

En réponse aux questions de Mme Amhir, le ministre de la Communication et Porte-parole officiel du gouvernement a indiqué que les budgets alloués aux productions ramadaniennes de cette année ont atteint, pour les chaînes « Al-Oula » et « 2M », 73 millions de dirhams, puisque les programmes du Ramadan sur la chaîne « Al-Oula » ont coûté 36 millions de dirhams, contre 46 millions DH lors de la même période de l'année dernière. Le ministre a précisé que les productions diffusées au cours des périodes de haute audience sont estimées à 19,8 millions de dirhams, indiquant dans le même contexte que la promotion des médias publics est une responsabilité collective, dont le plus lourd fardeau est du ressort du gouvernement.

Dans le même sillage et en relation avec la chaîne de télévision « 2M », le ministre a précisé que les programmes ramadaniens produits par cette chaîne ont totalisé un coût de 37 millions de dirhams, contrairement aux chiffres exagérés évoqués par certaines tribunes médiatiques. D'autre part, le ministre a indiqué que les prévisions portant sur les contrats publicitaires tablent sur des recettes de 140 millions de dirhams à 2M, attirant l’attention toutefois sur « une densité publicitaire » que M. Khalfi a expliqué par les précédents cahiers des charges qui accordaient 18 minutes de publicité par heure, alors que la « densité publicitaire » sur la chaîne de télévision « Al-Oula » a régressé à 13 minutes par heure au lieu de 16 minutes par heure durant l'année écoulée. Le ministre a indiqué que cette baisse a été compensée par des intermèdes télévisuels, tels « Al-Madih » durant la période de l’Iftar.

En réaction à la réponse apportée par le ministre, Mme Fatima Daïif a affirmé « Monsieur le ministre, votre réponse a été rassurante pour les parlementaires et l’opinion publique. Je suis en parfait accord avec vous sur le fait que les médias publics marocains ont besoin de bonne gouvernance et d'égalité des chances. Ce sont les mêmes sociétés de production qui sont en concurrence en ce mois de Ramadan et ce sont les mêmes visages qui font leur apparition. Les voix des artistes se sont élevées pour dénoncer ce monopole ». Mme Daîif a ajouté « le cahier des charges, dont l’entrée en vigueur a été reportée au mois de septembre prochain, résoudra cette problématique, car nous sommes un peuple civilisé qui a besoin d’une véritable production de Drama qui puisse accompagner le progrès de la société. Nous sommes perdus dans la platitude et les discours qui ne sont pas dignes de l’intelligence du téléspectateur. Ainsi, nous revendiquons, de cette tribune, l'égalité des chances pour toutes les personnes, la bonne gouvernance et l’activation du cahier des charges durant le prochain Ramadan.

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