Lors d’une rencontre d’encadrement et de formation organisée par le Mouvement Populaire en partenariat avec le Fonds de soutien àl’encouragement de la représentation des femmes à Khemisset :- Appeldes participantes et des participants à diffuser la culture de l’égalité,à lutter contre l’impéritie juridique auprès des femmes et à renforcer leurparticipation en tant qu’électrices et élues- Mme Khadija Oum-BachaïrLamrabat : j’appelleles femmes à un soulèvement fortet à uneparticipation active dans le domaine politique,car il n’y pasde développement ni de citoyenneté pleine si la femme ne bénéficie pas de ses droits- Mme Fatima KaîimaMazi : J’invite les partis à former leurs militantes tout au long de l’année et des mandats électifs pour développer leurs capacités politiques

Les participantes et participants à la rencontre d’encadrement et de formation, organisée dimanche dernier par le Mouvement Populaire à Khemisset, en partenariat avec le Fonds de soutien à l’encouragementde la représentation des femmes, ont appelé à diffuser la culture de l’égalité, à lutter contre l’impéritie juridique chez les les femmes et les hommes, à renforcer la participation de la femme, aussi bien au niveau de l’inscription que du vote et en tant qu’électrices et élues, ainsi qu’à consacrer le principe de la parité entre les hommes et les femmes.
Par la même occasion, les participantes et les participants à cette rencontre, organisée sous le thème « renforcer la représentation des femmes dans les conseils élus locaux et régionaux »,ont appelé les femmes à conquérir le domaine politique et les prochaines élections à travers l’activation de leur participation en tant qu’électrices et élues, car les expériences sur le terrain ont prouvé le succès de la femme marocaine dans ce domaine, voire son mérite et sa prépotence sur l’homme grâce à son engagement et à son intégrité.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture de cette rencontre d’encadrement et de formation, Mme Khadija Oum-BachaïrLamrabat, Présidente de l’Association des Femmes Harakies, a rappelé que la Province de Khémisset constitue le berceau du parti du Mouvement Populaire et qu’elle constitue la deuxième escale après celle organisée à Moulay Yaâcoub dans le cadre des rencontres d’encadrement et de formation organisées par le Mouvement Populaire en partenariat avec le Fonds soutien à l’encouragement de la représentation des femmes.
MmeLamrabat a appelé les femmes, en général, et les femmes harakies, en particulier, à surpasser les obstacles qui entravent la participation des femmes à la vie politique, dont notamment la prédominance de la mentalité misogyne et les croyances ancrées dans la conscience des femmes suite à une éducation classique, précisant que c’est la femme qui fait les hommes et que c’est elle qui dispose d’une grande base électorale à commencer par sa famille. Elle a ajouté que le rôle de la femme est important et qu’elle devrait aspirer à être mandataire d’une liste électorale et présidente d’une commune rurale ou urbaine.
Par ailleurs, MmeLamrabat a incité les femmes harakies à faire preuve d’audace et de déterminationpour participer aux élections, exercer la politique au lieu de la subir, choisir le candidat intègre et rompre avec les objets électoraux dont les fausses promesses disparaissent dès qu’ils atteignent leurs intérêts individuels. Elle a également exhorté les femmes rurales à intégrer l’action politique,car la femme rurale est bien au fait de ce qui se passe dans son village qu’elle soit actrice dans une association ou une coopérative,soulignant que la femme rurale est la mieux habilitée à se porter candidate dans son village.
Au terme de son allocution, MmeLamrabat a rappelé que le parti du Mouvement Populaire aété pionnier, en partenariat avec le Fonds de soutien à l’encouragement de la représentation des femmes,en matière d’encadrement et de formation des femmes, en général, des femmes harakies, en particulier, en vue de sensibiliser les femmes sur le plan juridique et de l’informer des projets des lois organiques relatives aux régions,provinces et préfectures et communes. Elle a souligné, à cet égard, que la femme marocaine en général n’est pas satisfaite de ces trois projets de lois organiques car ils n’accordent pas à la femme la position qu’elle mérite, d’autant plus que l’ère de la Constitution de 2011 constitue l’ère de la parité.
Dans le même sens, MmeLamrabat a exhorté les femmes parlementaires présentes lors de cette rencontre à plaider au Parlement en faveur de l’introductiond’amendements sur les projets de ces trois lois organiques qui n’accordent pas à la femme marocaine la place de choix qu’elle mérite.
MmeLamrabat a incitéles femmes présentes à un grand soulèvement et à une participation active dans le domaine politique aussi bien sur le plan de la candidature que du vote, afin que la femme ne demeure plus un simple objet de décoration ou chiffre pour compléter le quorum,soulignant que le destin de la femme lui appartient et qu’elle est le le vierde la société, car il n’y a pas de développement sans la présence des femmes dans les régions et les provinces, et la pleine citoyenneté des femmes nécessite qu’ellesbénéficient de leurs droits.
Pour sa part, Mme Fatima Kaîima Mazi, députée parlementaire, a affirmé que la création par le ministère de l’Intérieur d’un fonds pour soutenir la participation des femmes à l’action politique constitue une bonne initiative, rappelant que cette initiative est intervenue en 2009 suite aux Hautes Orientations Royales appelant, dans un Discours Royal prononcé en 2008,à encourager les femmes à s’engager dans le champ politique et à participer aux élections.
MmeMazi a indiqué, à cet égard, que le parti du Mouvement Populaire a soumis un projet à la Commission de soutien qui l’a approuvé, rappelant que le lancement de ce projet est intervenu à Moulay Yaâcoub et que de nombreuses femmes, dont des conseillères communales et des femmes issues d’autres partis, ont été formées dans ce cadre et ont été sensibilisées au sujet de questions d’actualité, telles les trois projets des lois organiques relatives aux collectivités territoriales.
MmeMazia ajouté que la femme marocainea hâte de prendre connaissance des dispositions des trois projets de lois organiques susmentionnés et du débat en cours au sein de la commission spécialisée au Parlement pour qu’elle participe aux électionsen toute connaissance de cause. MmeMazia appelé tous les partis à former leurs militantes tout au long de l’année et des mandats électifsen vue de développer leurs capacités et de les habiliter à bien gérer les affaires locales.
Abordant la question de l’égalité et de la parité dans la Constitution de 2011, MmeMazia souligné que les différentes constitutions marocaines se sont distinguées par l’inclusion du principe de l’égalité entre les citoyens et les citoyennes, précisant toutefois que l’égalité n’a pas dépassé le statut de l’énoncé à défaut de la stipulation de mécanismes et de garanties à même de garantir la réalisation de cette égalité.
MmeMazia relevé un paradoxe consistant en le fait que la constitution marocaine, dans son article 19, a consacré l’égalité entre les femmes et les hommes dans les droits et libertés civils, politiques, économiques, sociaux et culturels,alors que dans les faits l’égalité a été confinée sur le terrain au seul droit de vote, tandis que la présence des femmes dans les conseils représentatifs locaux et nationaux est demeurée limitée et maigre.
D’autre part, MmeMazi a affirmé que le Royaume du Maroc,fidèle à son choix irréversible consistant en l’édification d’un Etat démocratique où règnent le droit et la loi, poursuit avec détermination la marche de la consolidation et du renforcement des institutions d’un Etat moderne, dont les fondements sont la participation,le pluralisme, la bonne gouvernance et l’instauration des bases d’une société solidaire où tous les citoyensjouissent de sécurité, de liberté, de dignité, d’égalité, d’égalité de chances, de justice sociale et des fondamentaux d’une vie digne dans le cadre de la corrélation entre les droits et devoirs de la citoyenneté.
Il est à noter que cette rencontre, animée par MmeZhourKaroual, Présidente de la section de Khemissetde l’Association des Femmes Harakies, a enregistré une présence massive et la participation d’éminentes personnalités politiques, intellectuelles et culturelles, à savoir notamment l’ancien ministre M. MasoudMansouri,M. Al-JamaiAl-Hassani, président du Conseil provincial de Khemisset, et M. Jeddou Al-Idrissi, coordinateur provincial du partià Khemisset.
La rencontre a été marquée également parles interventions présentées par le professeur universitaire Al-Marzouki et Mme Ghita Al-Hatimi, membre du Conseil national du parti et porteuse du projet.
La réunion a été ponctuée aussi par les prises de parole des femmes participantes, dont des actrices associatives et des militantes d’autres partis qui ont suivi avec grand intérêt les interventions programmées qui ont porté principalement sur le renforcement des connaissances juridiques chez les femmes afin qu’elles s’engagent en politique avec compétence et expérience.