Lors d’une conférence de presse de M. Laenser à Rabat- Le soi-disant « mouvement correctif » est une voix dissonante quiporte atteinte à la pratique politique au Maroc et jette les bases de la logique du chantage, de l’arnaque et de la piraterie- Ses membres ne sontpas présents dans les structures et ne s’activentqu’en périodede soumission des candidatures des ministrables ou lors d’un remaniement gouvernemental
Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement Populaire, a considéré, hier lundi, que le soi-disant « mouvement correctif »est une voix dissonante exercice qui porte atteinte à la pratique politique au Maroc, à travers des pratiques dépourvues d’éthique et instaurant une logique basée sur le chantage, l’arnaque et la piraterie politique.
Intervenant lors d’une conférence de presse organisée au siège du Secrétariat général du parti à Rabat, M. Laenser a affirmé que l’un des membres de ce « mouvement »tente de conquérir un « leadership » sans gloire alors qu’ils n’a plus aucun lien avec le Mouvement Populaire depuis qu’il a présenté par écrit sa démission de toutes les structures du parti depuis des années, ajoutant que certains d’entre eux ont échoué à décrocher leur qualité de membres dans les instances élues au niveau des provinces auxquels ils appartiennent et que leur contribution était quasi-inexistant à tous les niveaux,. Il a indiqué, en outre, que certains membres de ce mouvement n’ont pas apporté leur soutien aux candidats du parti au niveau des circonscriptions des provinces auxquelles ils appartiennent et ce, lors de toutes les échéances (les élections législatives en 2007 et 2011 et les élections communales en2009).
Laenser a précisé que certains membres de ce « mouvement » n’ont pas de présence sur le plan organisationnel, pis ils ont échoué, même quand ils étaient en position de responsabilité gouvernementale,à remporter les circonscriptions locales dans les villes où ils résident, ajoutant que certains d’entre eux ont même échoué à décrocher une représentation au niveau de sa région qui l’habilite à être membre du Conseil national.
Laenser a souligné que le problème des fomenteurs du soi-disant « mouvement correctif », qui prétendent vouloir réformer le Mouvement Populaire et voudraient me rencontrer, est qu’ils n’ont aucune position au sein des structures, indiquant qu’il ne pourra pas par conséquent se réunir avec eux, non pas par mépris, soulignant que la gestion des différends au sein du Mouvement Populaire ne revêt pas un caractère personnel, comme en atteste nos réunions avec les militants pour gérer nos différends en interne.
Laenser a rappelé, en outre, qu’il avait défié les fomenteurs du soi-disant « mouvement correctif » d’organiser un congrès extraordinaire et de réunir le quorum requis à cet effet, à savoir les deux tiers des membres du congrès national.
Laenser a également démenti les fausses allégations colportées par certains membres du « mouvement correctif » au sujet des accréditations,affirmant que « le promoteur de ces fausses accusations avait nié les avoir déclarées,affirmé que c’est le journaliste qui les lui a attribuées,adressé une mise au point au journal concerné qui ne l’a pas publiée, et qu’il persiste à nier la paternalité de ces fausses allégations malgré le fait qu’il a été poursuivi en justice.
Laenser a poursuivi que les motifs qui animent les autres personnes qui se sont jointes au soi-disant « mouvement correctif » ne sortent pas de leur attachement à monopoliser la candidature dans le cadre des deux listes nationales dédiées aux femmes et aux jeunes, comme cela est le cas de celui qui voudrait être immortalisé à la tête de la Jeunesse harakie en dépit du fait qu’il ait dépassé l’âge limite convenu (35 ans).
Le Secrétaire général du Mouvement Populaire a estimé que la tentative de mainmise illégale du secrétaire général sortant de la Jeunesse Harakie sur cette organisation reflète sa« mentalité rentière »en plus de ces fausses allégations tenues à l’encontre des membres du Bureau politique du parti lors de ses sorties médiatiques qu’il a qualifiées d’irréfléchies, telles le fait qu’il a prétendu« l’absence de démocratie dans les réunions du Bureau politique ».
Laenser s’est interrogé à cet égard, sur les raisons de l’attachement du concerné à continuer à être membre de ce bureau politique en sa qualité de secrétaire général de la Jeunesse Harakie depuis 2008 si la situation était telle qu’il l’avait décrite.
Le Secrétaire général du Mouvement Populaire a souligné qu’une telle contradiction entre les positions et les déclarations, révèle la réalité de ce soi-disant « mouvement correctif »qui tente d’abrutir l’opinion publique et de mépriser l’intelligence et la présence d’esprit des Marocains.
Laenser a dénoncé, par ailleurs, la tentative du soi-disant « mouvement correctif »d’instrumentaliser la tragédie de Tan-Tan et lui faire endosser la responsabilité de cette tragédie en faisant ramener certains des parents de victimes, affirmant que « la tragédie qui a causé 35 morts, dont 15 jeunes hommes et filles,qui ont pris part à des jeux scolaires qui avaient été organisés à Rabat, a attristé tous les Marocains », ajoutant que « dans de tels cas, l’assurance est à la charge du transporteur », et précisant que le choix avait porté un bus CTM pour le transport des enfants.
S’agissant des allégations proférées en relation de sa non-expression de ses sentiments de compassion avec les familles des victimes, M. Laenser a rappelé qu’« immédiatement après l’incident,les délégués provinciaux du ministère se sont chargés de consoler les familles des victimes et de leur apporter le soutien nécessaire, soulignant la Haute sollicitude dont les a entouré Sa Majesté le Roi qui a pris en charge toute les démarches portant sur la présentation des condoléances, l’enterrement des victimes,la consolation de leurs familles et la prise en charge des blessés ». Il a souligné, à cet égard, que la haute sollicitude de Sa Majesté le Roi transcende toutes les initiatives que peut engager une quelconque partie.
Laenser s’est interrogé pourquoi ceux qui lui ont reproché de ne pas avoir accompli ce devoir ne se sont en pas acquittés, précisant qu’ils sont au moins affranchies de toute responsabilité gouvernementale qui pourrait les embarrasser.
Par ailleurs, M. Laenser a révélé aussi la vérité au sujet des allégations colportées par le soi-disant « mouvement correctif »qui l’a accusé en sa qualité de ministre de la Jeunesse et des Sports par intérim de financer le Congrès national de la Jeunesse Harakie,affirmant à cet égard que« des clarifications à ce sujet ont été apportées à temps, en mettant l’accent sur le souci du ministère de soutenir les activités des organisations de jeunesses toutes obédiences confondues, en toute transparence et dans le cadre du respect des lois en vigueur et des prérogatives conférées au ministère de la Jeunesse et des Sports. M. Laenser a rappelé que la JeunesseHarakie, sous l’ère de son secrétaire général sortant, a bénéficié du soutien du ministère pour ses activités selon les quotasautorisés par la loi et ce, à l’instar des autres organisations de jeunesses.
S’agissant du remaniement gouvernemental, M. Laenser a indiqué quele remaniement est probable, mais qu’il est difficile jusqu’à maintenant de précisers’il sera limité en se contentant de remplacer le ministre de la Jeunesse et des Sports ou sera élargi.
Concernant la position du Mouvement populaire à l’égard de l’avant-projet du code pénal, M. Laenser a indiqué « nous exposerons notre position le moment venu, mais en toute conviction et franchise, nous estimons au sein du Mouvement Populaire,partant de la nécessité de protéger la liberté des individus,qu’il faudrait imposer des règles rigoureuses à chaque fois que le champ des libertés est élargi ».
Laenser aindiqué« nous sommes, en principe, contre la peine de mort, mais nous devons prendre en compte le sentiment des proches et des familles des personnes assassinées »,soulignant « s’il est possible d’abroger la peine de mort, il n’est pas question d’ignorer certaines évidences, telle la question de la rupture de jeûne du Ramadan qui provoque les sentiments des jeûneurs, surtout quand la rupture du jeûne est publique ».
Répondant à une question qui lui a été adressée au sujet de sa prétendue mainmise sur la Jeunesse Harakie et le placement de son futur gendre en tant que coordinateur national, M. Mohamed Ouzzine s’est interrogé comment serait-il mon gendre alors que ma sœur cadette a trois fils, précisant que celle présentée comme étant ma demi-sœur est âgée d’une vingtaine d’années alors que j’ai atteint la quarantaine d’années s’interrogeant comment aurions-nous allaités du même sein ?
Par ailleurs, M. Ouzzine a rappelé qu’il a pris sous son aile la Jeunesse Harakie depuis sa fondation en 2008 et qu’il n’a jamais nourri l’ambition de la présider, ajoutant que le Congrès national de la Jeunesse Harakie, qui s’est déroulé conformément à la loi et a connu la participation de plus de 2.700 jeunes hommes et filles, a été maître de ses décisions, puisqu’il a fixé l’âge d’éligibilité à la candidature dans cette organisation entre 18 à 35 et adopté son statut. M. Ouzzine a indiqué que les structures de l’organisation ont été parachevées lors de la 1ère session du Conseil national de la Jeunesse Harakie qui s’est tenue dimanche dernier.
Ouzzine a précisé que Hicham Fikri, qui a été élu à la majorité absolue à la tête de la Jeunesse Harakie, a été l’unique candidat après l’annulation des autres candidatures parce qu’elles n’ont pas satisfait aux conditions prévues dans le statut et le règlement intérieur de l’organisation.
Pour sa part, M. Mohamed Moubdiî,membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a révélé la réalité des allégations colportées au sujet du festival « mille et un cheval » et de l’arrestation par la police judiciaire de l’organisateur de ce festival qui a donné des chèques sans provision aux artistes participants, précisant que « la personne qui a été arrêtée est le directeur d’une société d’évènementiel qui a été contracté par la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services de Beni Mellal.
Moubdiî a indiqué, par ailleurs, que l’Association du festival « mille et un cheval » qu’il préside lui-même avait confié à ladite chambre la supervision du voletartistique du festival lors de sa 11ème édition, démentant toute relationde l’Association avec cette société d’événementiel en ce qui concerne les arriérées à payer au titre de la 11ème édition du festival. Il a précisé que s’agissant de la 12ème édition du festival, tous les montants dus aux fournisseurs et aux artistes ont été totalement versés sous la supervision directe de l’Association du festival.
M.Moubdiî a indiqué, en outre, qu’il s’est avéré que le directeur de la société d’événementiel arrêté avait émis auparavant de nombreux chèques sans provision à l’occasion d’autres opérations et festivals qui n’ont aucune relation avec lefestival de Fkih Ben Salah, ajoutant qu’il avait essayé personnellement d’aider et de soutenir ce jeune entrepreneur, mais il avait relevé que le problème ne se limitait pasà l’avant-dernière édition du festival « mille et un cheval »,vu qu’il était question d’autres engagements qui n’avaient aucune relation avec le festival de Fkih Ben Salah.
Pour sa part, M. Lahcen Haddad, ministre du Tourisme et Porte-parole officiel du parti du Mouvement Populaire, a, en réaction à une question sur la position du Mouvement Populaire par rapport à l’avant-projet du code pénal, évoqué le séminaire organisé par le parti autour de cet avant-projet de loi et affirmé que « l’avant-projet du code pénal est toujours au stade de projet et que c’est un effort qui nécessite d’être précisé et développé, et qui a besoin donc de la contribution de l’ensemble des Marocains toutes tendances politiques, civiles et des droits de l’Homme.