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Lors d’un séminaire organisé par l’Association des Femmes Harakies sous le thème « le Code de la famille : les problématiques de la mise en œuvre et les aspirations du mouvement féministe » :

– Le Code de la famille nécessite désormais une révision après avoir révélé plusieurs lacunes et défauts qui ont affecté son application

– M. Laenser : Sortez de Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech et demandez aux femmes ce qu’elles ont acquis grâce à ces lois

– MmeAssali évoque la situation des femmes rurales, amazighes et des zones montagneuses qui vivent des conditions déplorables et difficiles et souffrent doublement en comparaison avec leurs sœurs citadines

 

Les intervenants lors d’un séminaire organisé par l’Association des FemmesHarakies, jeudi dernier à Rabat, ont souligné que le Code de la famille nécessite désormais une révision après avoir révéléplusieurs lacunes et défauts qui ont affecté d’une manière ou d’une autre son application.

Les participants dans ce séminaire organisé sous le thème « le Code de la famille : les problématiques de la mise en œuvre et les aspirations du mouvement féministe » ont été unanimes à souligner que le Code de la famille a pour objectifs de défendre les femmes, deprotéger les droits des enfants, de préserver la dignité des hommes et de faire de la responsabilité familiale une responsabilité partagée entre le mari et la femme sur un pied d’égalité, et non pas une responsabilitéexclusivedel’homme.

Les participants ont toutefoisattiré l’attention sur une série de lacunes qui devraient être palliées, dont certaines ont trait à la non-exécution des jugements judiciaires et d’autres sont relatives au mariage des mineurs de moins de 18 ans.

Pour sa part, Mme Fatima KaîimaMazi,Présidente de l’Association des Femmes Harakies, a évoqué les raisons ayant présidé au choix du thème de ce séminaire organiséle 08 mars qui revêt une dimension symbolique particulièrepour les femmes.

Par ailleurs, MmeMazi a rappelé le contexte dans lequel est intervenue l’adoption du code de la famille, estimant que ce code, pour lequel a milité tout le monde et qui a été salué par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, constitue l’une des réformes fondamentales entreprises par le Maroc, puisqu’il s’agitd’une loi qui a jeté les bases d’une sociétédémocratiqueetmoderniste.

De son côté, M. Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement Populaire, a tenu à entamer son allocution d’orientationen adressant ses félicitations aux femmes marocaines, en général,à l’occasion de la Journée internationale des femmes et aux femmes harakies, amazighes et rurales, en particulier, saluant l’Association des Femmes Harakiespour le choix du thème de ce séminairequi concerne toutes les couches de la société marocaine.

Laenser a précisé que certes des voix s’élèvent fortement pour revendiquer lesdroits des femmes et qu’il a en retour une interaction positive de la partdes autorités concernées, cependant les lois adoptées, y compris le code de la famille, demeurent confinées dans les grandes villes, alors que les gens des autrescontréesont grand besoin de ces lois.

Laenser a ajouté « sortez de Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech et demandez aux femmes ce qu’elles ont acquisgrâce à ces lois. Demandez aux femmes des quartiers périphériques de ces ces villes et vous découvrirez ».

Saluant certains efforts déployés dans ce domaine, M. Laenser a souligné toutefois que ces efforts demeurent en-deçà des ambitions, s’interrogeant comment faire pour que les femmes des quartiers péri-urbains, des petites villes, des villages et des montagnes bénéficient de ces lois ».

Le Secrétaire généraldu Mouvement Populairea saisi cette occasion pour rappelerles initiatives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant la promotion de la situation des femmes du Maroc, y compris le Code de la famille et la ratification par le Maroc de nombreuses conventions et traités internationaux.

Laensera également évoqué certains droits que les femmes ont pu décrocher grâce à leur lutte acharnée, dont notamment l’adoption récemment de la loi de lutte contre la violence contre les femmes, mettant l’accent sur la nécessité d’appliquer les lois non pas dans un climat de confrontation entre les femmes et les hommes, mais dans le cadre de la coopération et de la complémentarité entreeux.

A son tour, Mme Halima Assali, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a évoqué l’accident dont a été victimeM. Mohand Laenser, Secrétaire général du parti,sur le chemin du retour à Rabat en provenance de Tanger après avoir été l’invité de l’émission « Une heure pour convaincre », le félicitant d’en être sorti indemne, ainsi quetous les militants et militantesharakis, ajoutant« nous condamnons ces actes criminels dont sont victimes égalementplusieurs citoyens » et appelant les autorités à réagir fermement contre de tels actes criminels. Elle a affirmé, à cet égard, la journée internationale de la femme est l’occasion égalementde dire halte à la violence, même si ce sont les hommes qui en sont victimes ».

Par ailleurs, MmeAssali a salué les femmes marocaines, en général, partout où elles sont, et aux femmesharakies, en particulier, se félicitant également du choix du thème de ce séminaireorganisé par l’Association des Femmes Harakies.

MmeAssali a rappelé, en outre, le contexte ayant été couronné parl’adoption du code de la famille « grâce à la sagesse de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a sauvé la société marocaineà l’époque d’une division autourd’un plan pour l’intégrationdes femmes », affirmant « il est aujourd’hui normal de penser à réformer ce code conformément à la nouvelle constitution qui a renforcé les droits des femmes, d’autant plus après les acquis réalisés par les femmes et le développementsocial, culturel et des droits de l’Homme ».

MmeAssali a souligné que l’horizon de cette réforme doit être convenu dans le cadre du respect des constantes de la Constitution et de l’identité de la société marocainesqui se distingue par la diversité de ses composantes et de ses affluents.

MmeAssali a évoqué, d’autre part, la situation des femmes rurales, amazighes et des zones montagneuses, qui vivent des conditions déplorables et difficiles et souffrent doublementen comparaison avec leurs sœurs citadines, indiquant que ce sont des femmes productiveset militantes qui luttent contre la rigueur de la nature et contre l’injustice sociale et économique et ce, dansun monde marquépar l’enclavement,la vulnérabilité et l’absence des services sociaux, notamment la santé et l’éducation.

Dans ce sens, MmeAssali a mis l’accent sur la nécessité de lancer des initiatives concrètes visant à réhabiliter ces femmes, appelant le mouvement féministe en particulier, et les acteurs politiques et de la société civile, en général, à faire de la promotion de la situation des femmes dans les villages, les montagnes et les périphéries des villes leurs priorités.

MmeAssali a évoqué, à cet égard, la vague de froid et les chutesde neigequ’a enregistrées récemment notre pays, affirmantque des leçons devraient être tirées de ces épreuves et notant que l’équité est un point d’entrée essentiel pour aboutir à la parité et que l’égalité entre les femmes est primordiale par rapport à l’égalité entre les deux sexes ».

MmeAssali n’a pas omis de rappeler le dossier des femmesSoulaliyatesdépourvues de leurs droits légitimes, en particulier dans lemonde rural, soulignantla nécessitéd’accorder davantage d’attention aux femmes amazighes qui aspirent à la réhabilitationde leur langue et de leur identité, afin de leur permettre d’accéder aux différents aspects de la vie publique à l’ère de la révolution numérique ».

MmeAssali a appelé l’Association des Femmes Harakiesà faire preuve de davantage de mobilisation afin d’élargir la base du parti et contribuer à la réussite des prochaines échéancesorganisationnelles du parti et de ses organisations parallèles.

En outre, lesautres interventions ont souligné que le code de la famille nécessité d’êtrerévisé, précisé et actualiséen vue de l’adapter avec la nouvelle situation que connaît le Maroc, d’autant plus que ce code a révélé une série de lacunes sur le plan du contenu et de l’application.

Il est à noter quel’Association des Femmes Harakies a rendu hommage à plusieurs figures parmi les femmesharakies qui ont marqué de leursempreintesle parcours du Mouvement Populaire,dont notammentYtoZayed, Ghita Benchrif,YtoRhioui etZahra Jamaï.

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