Lors de la marche du 1er mai du Syndicat Populaire des Salariés :Appel à activer les réformes et à préserver les acquis

Sous le thème « la mobilisation globale… la résistance sociale… pour la justice sociale », le Syndicat Populaire des Salariés a commémoré la fête du 1ermai, avec la participation des militantes et militants du Syndicat Populaire des Salariés, des représentants des fédérations du Syndicat Populaire des Salariés et des représentants des bureaux locaux, provinciaux et régionaux dans les secteur public ou privé, et en présence de M. Lahcen Haddad, membre du Bureau politique et Porte-parole officiel du Mouvement Populaire, M. Idriss Sentissi, membre du Bureau politique et du parti,et M. Hassan Al-Mardi, Secrétaire général du Syndicat Populaire des Salariés.
Le Syndicat Populaire des Salariés a organisé un meeting à Rabat, à l’ouverture du quel M. Lahcen Haddad, membre du Bureau politique et Porte-parole officiel du parti du Mouvement Populaire, a félicité les membres du Syndicat Populaire des Salariés à l’occasion de leur commémoration de la fête du travail, indiquant que les syndicats doivent concrétiser leur présence lors de telles échéances de lutte, en particulier lors de la fête mondiale du travail et de la classe ouvrière. M. Haddad a réaffirmé queles syndicats doivent être présents lors des différentes échéances de lutte s’ils ont la volonté de défendre les droits syndicaux de la classe ouvrière.
Par ailleurs, M. Haddad a souligné que le Mouvement Populaire, en tant que parti historique, a toujours contribué au pluralisme politique et syndical, a milité pour l’indépendance du Maroc et a soutenu toutes les forces vives qui militent pour un Maroc grand et un Maroc ouvert, indiquant que cette étape est l’occasion se s’arrêter sur les réalisations de la classe ouvrière et d’évaluer sa lutte durant les années écoulées.
En outre, M. Haddad a indiqué que des questions fondamentales préoccupent la classe ouvrière et son avenir, exhortant le Syndicat Populaire des Salariés à s’engager et à se mobiliser pour la réforme du Code du travail et l’amendement de certaines de ses lacunes.
Haddad a rappelé, par ailleurs, que la classe ouvrière et les syndicats devraient s’engager dans un autre chantier qu’il a qualifié d’essentiel et de très important, à savoir la réforme des régimes de retraite qui est le fruit de plusieurs années de labeur, soulignant que sans cette réforme il n’y aura pas de pensions de retraite ni pour la classe ouvrière ni pour les retraités.
Haddad a souligné que les syndicats devraients’engager efficacement pour faire bénéficier tous les salariés et les salariées de la couverture médicale car il est illogique qu’une proportion importante de salariés demeure hors de la couverture médicale, rappelant l’importance du chantier de la réforme de la Caisse de Compensation pour la classe ouvrière et les syndicats, soulignant cependant que toute réforme devrait être mise en œuvre dans le cadre de la préservation du pouvoir d’achat de la classe ouvrière et des masses populaires.
D’autre part,M. Haddad a appelé la classe ouvrière à se mobiliser pour garantir le succès des élections professionnelles, en prenant l’initiative d’élire les représentants des salariés qui veilleront à défendre leurs droits aussi bien au niveau local qu’au niveau des commissions, des chambres professionnelles,de la Chambre des Conseillers ou de la Chambre des Représentants.
Pour sa part, M. Al-Hassan Al-Mardi, Secrétaire général du Syndicat Populaire des Salariés, a relevé, lors d’une allocution prononcée à cette occasion, avec amertume la détérioration des conditions des salariés et des salariées à la lumière de l’entêtement du gouvernement à fermer la porte du dialogue avec les acteurs sociaux, appelant l’ensemble des fédérations,des syndicats nationaux et catégoriaux et des bureaux régionaux,provinciaux et locaux relevant du Syndicat Populaire des Salariés à se mobiliser,à resserrer leurs rangs et à prendre toutes les mesures et dispositions pour s’engager pleinement pour assurer le succès de ces échéances de lutteet exprimer la tension et le mécontentement ressenti par toutes les catégories défavorisées, en particulier la classe ouvrière.
Al-Mardi a également appelé à associer tous les syndicats au dialogue social, indiquant que se contenter de dialogueravec les soi-disant syndicats les plus représentatifs viole pleinement complet un droit international et national qu’ont arraché les salariés grâce à leur lutte.
Al-Mardi a dénoncé l’atteinte au pouvoir d’achat des citoyens en général et des salariés en particulier, à travers le gel des salaires et des promotions,l’activation d’une série de hausses de prix, l’augmentation des impôts directs et indirects, le non-respect de l’engagement de réformer le système de rémunération, l’absence d’indemnisation du travail dans les zones éloignées et de sa généralisation sur tous les secteurs, le gel du pourvoi des postes vacants et la non-création de nouveaux postes.
De même, M. Al-Mardia critiqué l’entêtement du gouvernement à recourir, s’agissant du traitement de questions cruciales,à des solutions rapides qui ciblent les poches des citoyens les plus vulnérables, à l’image de ce qui est prévu pour la réforme de la Caisse marocaine de retraite (CMR) et du régime des pensions civiles, à travers l’augmentation des années d’exercice,l’augmentation des ponctions et la révision à la baisse de la base de calcul de la pension, plutôt que d’encourager la création de nouveaux postes. M. Al-Mardi a appelé àla levée du gel du pourvoi des postes vacants,à la création de nouvelles postes,au réexamen de la situation de la Caisse marocaine de retraite et à l’analyse des causes des dysfonctionnements qu’a connus la CMR, conformément aux recommandations des rapports émanant de la Commission nationale sur la réforme des régimes de retraite,de la Cour des Comptes et du Conseil économique, social et environnemental.
Al-Mardi a également condamné l’entêtement du gouvernement à ne pas traiter la question des libertés syndicales, à travers la non-ratification de la Convention international en ° 87 émanant du Bureau international du travail (BIT) et relative à la protection des libertés syndicales et des représentants syndicaux, ainsi que la non-abrogation de l’article 288 du Code pénal et la non-résolution du problème d’emploi des diplômes supérieurs, ce qui aggrave davantagela situation de l’emploi, en plus de la non-adoption de politiques incitatives à la création d’emplois, la réduction de l’investissement ce qui réduit la croissance sachant que chaque point de croissance correspond à 30.000 emplois.
Al-Mardi a dénoncé, d’autre part,la lenteur dans le traitement de situations urgentes, pointant de l’index la situation catastrophique que connait le domaine de l’emploi et résultant essentiellement du choix de s’attacher aux équilibres macro-économiques aux dépens des équilibres sociaux et de l’élément humain, qui constitue le pilier fondamental de tout développement.
Al-Mardi a appelé, par ailleurs, à accélérer l’adoption de la loi sur les syndicats,soulignant l’attachement du Syndicat Populaire des Salariés à la consécration des droits syndicaux, à travers l’accélération de l’adoption de la loi sur les syndicats à l’image de la loi sur les partis, la mise en œuvre de toutes les dispositions du Code du travail, la réforme globale de l’administration publique, la révision du statut général de la fonction publique, la réforme du système des salaires et du système de promotion,la consécration du principe de la parité énoncé par la Constitution et la réforme des régimes de retraite dans un cadre global et participatif et ce, tout en veillant à préserver les droits acquis, à réhabiliter toutes les classes ouvrières et à se méfier de toute tentative visant à rompre l’unité des classes ouvrières et à porter atteinte à leurs acquis.