Lors de la discussion des budgets sectoriels : Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants souligne que la construction d’un nouveau modèle de développement inclusif et intégré est tributaire de la jouissance de tous les Marocains sur un pied d’égalité de l’ensemble de leurs droits
M. El Omari appelle à l’adoption de lois accompagnant la loi-cadre sous forme d’un code régissant le système d’éducation et de formation
Saliha Boujraf
Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a souligné que la construction d’un nouveau modèle de développement inclusif et intégré est tributaire de la jouissance de tous les Marocains, sur un pied d’égalité, de l’ensemble de leurs droits économiques, sociaux, culturels et sportifs.
Dans ce sens, M. Abderrahman El Omari, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a affirmé, hier jeudi à Rabat, que la réforme du système éducatif ne pourra être réalisée sans l’instauration des fondements de l’unification, de l’équité et de la qualité à travers des programmes, des démarches et une bonne gouvernance, qui prennent en considération l’intelligence de l’élève marocain, soulignant que l’enseignement ne doit pas évoluer à deux vitesses :privé et public.
El Omari a salué, à cet égard,les efforts considérables déployés dans le secteur, en particulier l’adoption par le Parlement de la loi-cadre relative à l’éducation, la formation et la recherche scientifique, affirmant dans ce sens « actuellement, nous sommes en phase de mise en œuvre effective de cette loi sans précédent dans le système éducatif, qui rompra certainement avec les expériences nombreuses et variées qui avaient visé la réforme du système éducatif tout au long des gouvernements qui se sont succédé. La loi-cadre est une loi contraignante quelle que soit la nature des prochains gouvernements ».
Dans une intervention prononcée au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants lors de la discussion des budgets sectoriels du projet de loi de finances 2020 au sein des commissions des secteurs sociaux, de l’enseignement, de la culture et de la communication, M. El Omari a souligné que le Groupe Haraki aspire à ce que cet effort ait un impact positif en termesd’amélioration de la qualité et de la rentabilité du système éducatif, de renforcement de la gouvernance du système, de création de pôles universitaires selon la nouvelle architecture régionale et d’adoption de lois accompagnant la loi-cadre sous la forme d’un code régissant le système d’éducation et de formation et ce, à l’instarduCode des douanes.
En ce qui concerne le secteur de la santé, M. El Omari a souligné que malgré les efforts déployés tout au long des dernières années en vued’améliorer la qualité des services médicaux, les problèmes et dysfonctionnementsenregistrés dans le secteur de la santé affectent les indicateurs de développement au Maroc et le placent parmi les pays accusant un retard dans ce domaine, citant parmi ces indicateursle déficit de ressources humaines, l’absence de gouvernance en matière de gestion de ces ressources, la détérioration des politiques des médicaments, la propagation du fléau de la corruption, le dégradation des infrastructures et la faiblesse de la couverturemédicale.
Dans ce sens, M. El Omari a affirmé que le traitement des dysfonctionnements dont souffre le secteur de la santé ne devrait pas s’appuyer uniquement sur les crédits prévus dans le budget, mais requiert l’organisation d’assises nationales sur la santé avec une large participation de tous les acteurs concernés.
Par ailleurs, M. El Omari a également appelé le gouvernement à accompagner le régime d’assistance médicale (RAMED), à corriger ses dysfonctionnements, à garantir son efficacité et à œuvrer à sa généralisation, ainsi qu’à accélérer l’adoption des textes d’application de la loi relative à l’assurance-maladie obligatoire de base spécifique aux catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non-salariés qui exerçant une activité privée, en plus de l’adoption de la loi instituant un régime de retraite au profit de ces catégories.
Dans le domaine de l’emploi, M. El Omari a appelé à l’adoption d’une approche participative en matière de révision du Code du travail qui ne répond plus aux aspirations de la classe ouvrière, et à accélérer l’adoption du projet de loi organique relative à la grève.
S’agissant du secteur sportif, M. El Omari a appelé à remédier aux disparités relevées en matière de répartition des équipements, des infrastructures, des complexes sportifset des stades de proximité entre les différentes régions, tout en accordant un intérêt particulier à la baseà travers la création de centres de formation et d’encadrement et en donnant à l’amazigh sa place légitime en tant que propriété de tous les Marocains et ce, en veillant à la mise en œuvre des deux lois organiques relatives à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et à la création du Conseil national des langues et de la culture marocaines.