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L’orage révèle la faiblesse des infrastructures et des projets de réhabilitation Décès d’une femme emportée par les crues engendrées par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Khénifra

L’orage qui s’est abattu sur la ville de Khénifra, mercredi dernier, a été à l’origine du décès d’une femme qui s’appelait de son vécu (K. Naïma), qui a été emportée par les crues dans une ruelle étroite au centre-ville et dont le corps n’a été retrouvé que tard dans la nuit en dépit des recherches menées par des éléments de la Protection Civile depuis qu’elle a été portée disparue.

Cet orage, couplé à de la grêle, a mis à nu la grande faiblesse des infrastructures et des projets de réhabilitation qu’a connus la ville récemment.  Selon un premier bilan annoncé par  les autorités locales, les dégâts engendrés par cet orage ont touché 141 logements et 15 locaux commerciaux, situés sur l’avenue Mohammed V, les rues de Taza et Oujda et les quartiers d’Assaka, de Hamria, Al-Massira et Ali Bouchi avoisinant l’oued Oum Rbiî, dont notamment les ruelles de Médiouna et du 20 août où les flots et la boue ont englouti plusieurs maisons à des hauteurs dépassant un mètre. Ce qui a entraîné la destruction des différents effets, propriété des habitants de ce dernier quartier, y compris les matelas, les couvertures, les vêtements et les équipements électroménagers. Cette situation a amplifié la colère des habitants de ce quartier, dont les jeunes qui en sont issus ont empêché une drague de balayer et de nettoyer les ruelles de la boue, que cette situation révèle l’indifférence des autorités provinciales et locales et l’état de marginalisation dans lequel ils vivent. D’une part, les agents de la Protection Civile n’ont pas répondu immédiatement à leurs appels sous prétexte qu’ils ne disposent que d’une voiture unique qu’ils ont mobilisé dans la recherche de la femme décédée. D’autre part, aucun responsable provincial ou local ne leur a rendu visite ou s’est enquis de leur situation désastreuse, à l’exception des agents des forces auxiliaires qui se sont mobilisés sur les lieux depuis les premières heures de l’orage pour suivre la situation de près et prêter leur aide et soutien à tous ceux qui en ont besoin.

Dans des déclarations au quotidien « Al-Haraka », les habitants du quartier Ali Bouchi ont exprimé leur vif mécontentement du comportement des responsables provinciaux et locaux et des élus, qui, en dépit de des souffrances et des pertes endurées par la population, aucun d’eux n’a pris la peine de se rendre sur les lieux  pour compatir avec eux et leur apporter les aides dont ils ont besoin.

Les habitants de ce quartier ont critiqué la faiblesse des équipements dont disposent les services de la Protection Civile dans une ville exposée en permanence à des catastrophes naturelles, du fait de sa présence sur les rives de l’oued Oum Rbiî et dans une région orageuse par excellence.

Les habitants du quartier Ali Bouchi ont également critiqué l’insuffisance des infrastructures de la ville, soulignant que des budgets importants ont été consacrés à ces infrastructures dans le cadre des projets de réhabilitation. Ils précisent, toutefois, que le non engagement de ces budgets aux fins auxquelles ils étaient initialement destinés, le non respect par les entrepreneurs des dispositions des cahiers des charges et l’absence du contrôle par les parties concernées, sont autant de facteurs qui ont été à l’origine de la vulnérabilité des infrastructures et de la survenance d’une catastrophe dont les conséquences auraient pu être plus désastreuses si la catastrophe aurait survenu tard dans la nuit.

Les protestataires ont également menacé d’organiser une marche de protestation vers Rabat pour revendiquer l’ouverture d’une enquête sur les projets de réhabilitation qu’a connus la ville, en particulier ceux relatifs aux infrastructures et la destruction des vestiges du pont Moulay Ismaïl qu’ils considèrent comme un danger les menaçant continuellement, car ce pont joue le rôle d’un barrage qui contribue de manière significative empêcher les flots de l’oued Oum Rbiî de poursuivre leur trajet, causant la hausse du niveaux des eaux au niveau du pont et provoquant ainsi le reflux des eaux à travers les canalisations d’assainissement vers  les maisons, et la submersion des logements, des places et des ruelles, et engendrant la catastrophe.

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