Le professeur chercheur et académicien, Dr. Lahcen Haddad, dans une interview avec le quotidien turc « Hürriyet Daily News and Economic Review »Les médias espagnols doivent œuvrer laborieusement pour recouvrer leur crédibilité
Le professeur chercheur et académicien, Dr. Lahcen Haddad, a affirmé que les médias espagnols, qui font preuve d’une partialité lors du traitement des informations relatives au Maroc, doivent œuvrer laborieusement pour recouvrer leur crédibilité au sein du paysage médiatique internationale et à l’égard de leurs voisins du Sud.
Dans un article publié par le quotidien turc « Hürriyet Daily News and Economic Review », Dr. Haddad a évoqué la partialité des médias espagnols lors du traitement d’informations relatives au Maroc, en particulier celles portant sur les derniers évènements de Laâyoune et le démantèlement pacifique du camp de Guedim Izik le 08 novembre dernier.
Dans ce sens, Dr. Haddad a précisé que la diffusion par les médias ibériques de photos d’enfants palestiniens blessés en 2006 dans la bande de Gaza par les armes de l’armée israéliennes, en prétendant qu’il s’agit de photos d’enfants sahraouis, révèle les méthodes auxquelles recourent habituellement les journalistes espagnols qui couvrent les évènements prenant lieu au Maroc, leur voisin méridionale.
Ayant souligné le caractère pacifique du démantèlement du camp de Guedim Izik, le professeur-chercheur a rappelé que l’organisation Human Rights Watch, Amesty International et d’autres ONG internationales ont confirmé le décès de deux civils uniquement et de 11 membres des forces de l’ordre marocaines, assassinés par les fauteurs de troubles, jugés par des observateurs indépendants comme étant des éléments bien rôdés à la guerre des bandes dans les villes, qui ont utilisé des pics, des sabres, des bombes incendiaires et des cocktails Molotov.
Malgré ces confirmations, les médias espagnols, indique Dr. Haddad, avait une autre opinion, ayant préféré de parler de « carnages » et de « cadavres éparpillés dans les artères de Laâyoune », ajoutant que ces médias, en l’absence de preuves tangibles pour appuyer leurs allégations, ont recouru à des « pratiques anti-déontologiques ».
Dr. Haddad a affirmé à cet égard que la diffusion de photos d’enfants de Gaza et de quatre personnes assassinés à Casablanca en janvier dernier est l’une des facettes de ces pratiques malhonnêtes, ayant pour unique finalité de porter atteinte à l’image du Maroc.
Dr. Haddad a précisé que ces exemples et tant d’autres, comme c’est le cas de deux personnes qui ont été surpris de découvrir que les chaînes espagnoles les présentaient comme étant kidnappées par les autorités marocaines, mettent à nu les tentatives désespérées de certains milieux espagnols de présenter le Maroc comme étant « une force répressive ».
Dr. Haddad a rappelé que ces agissements démontrent la partialité des journalistes espagnols quand il s’agit du Maroc et de la question du Sahara, ajoutant que les médias espagnols ont veillé à sur-médiatiser l’affaire d’Aminatou Haïdar, alors qu’ils ont opté pour un « silence complice » à l’égard du cas de l’activiste sahraoui Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a été kidnappé et emprisonné durant des mois par le « polisario » au seul motif d’avoir soutenu publiquement la proposition marocaine d’autonomie.
Par ailleurs, Dr. Haddad a mis en exergue l’étonnement de plusieurs activistes des droits de l’Homme des agissements des médias espagnols, qui focalisent tout leur attention sur le Marco et la question du Sahara, alors qu’ils demeurent muets quand il s’agit des droits des sahraouis séquestrés contre leur gré dans les camps de Tindouf au sud de l’Algérie.