Le Maroc réitère son plein engagement à poursuivre et intensifier le processus de négociations pour parvenir à une solution politique à la question du Sahara
Le Maroc a réitéré, lundi dernier au siège des Nations Unies à New York, « son plein engagement à poursuivre et intensifier le processus de négociations pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable au différend régional artificiel sur le Sahara marocain, sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie ».
Intervenant devant les Etats membres lors du débat général de la 66ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, M. Taïb Fassi Fihri, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, a rappelé que « le Conseil de Sécurité a été unanime, à travers six résolutions successives, à qualifier l’initiative d’autonomie de sérieuse et crédible ».
M. Fassi Fihri a souligné que « cette Initiative audacieuse et réaliste respecte, dans le cadre de l’unité nationale et de la souveraineté territoriale du Royaume, la légalité internationale, loin des interprétations restrictives qui ne font qu’embourber le processus des négociations dans la stérilité et l’immobilisme ».
Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a ajouté que la résolution 1979 du Conseil de Sécurité est venue réaffirmer les paramètres fondamentaux du processus politique, en appelant l’ensemble des parties à entrer dans des négociations substantielles et sérieuses, et à faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis pour trouver une solution de compromis, tout en exhortant les pays voisins à s’engager pleinement dans le processus des négociations.
M. Fassi Fihri a affirmé qu’« il est grand temps pour que chaque partie assume ses responsabilités, en particulier à la lumière des événements que connaît la région, en vue d’œuvrer sérieusement et de bonne foi pour parvenir à une solution politique consensuelle et définitive à ce différend régional artificiel et répondre d’urgence également aux aspirations de nos frères retenus dans les camps de Tindouf, privés de leurs droits les plus élémentaires ».
Par ailleurs, le Ministre s’est dit convaincu que « les réformes engagées par les pays du Maghreb sont de nature à insuffler une nouvelle impulsion à l’intégration maghrébine, en réponse aux aspirations des cinq peuples de la région ».
Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a souligné que, partant de cette vision, « le Maroc s’est attelé à redynamiser ses relations bilatérales avec l’Algérie sœur à travers les visites ministérielles sectorielles », formant le vœu que « ces visites puissent ouvrir la voie à une normalisation complète des relations entre les deux pays, y compris la réouverture des frontières terrestres, conformément aux exigences du bon voisinage ».
Du haut de la tribune des Nations Unies, M. Fassi Fihri a réaffirmé, en outre, « l’impérieuse nécessité de réaliser une intégration maghrébine effective dans le cadre de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), en tant qu’espace ouvert, complémentaire et démocratique au service des intérêts des cinq peuples maghrébins et qui participe activement à la dynamique engagée dans le monde arabe ».
Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a formé le vœu que ce Grand Maghreb contribue à la mise en œuvre concrète de la coopération euro-méditerranéenne, notamment dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, et qu’il s’engage activement en faveur du développement et de la stabilité de la région du Sahel et du Sahara qui fait face à des menaces terroristes dangereuses et à la grande pénétration des réseaux de la criminalité transnationale organisée ».