La Direction Générale de la Sûreté Nationale dément que les services de sécurité aient commandité l’incendie de locaux administratifs Début du jugement des six personnes impliquées dans les incidents sanglants de Safi
Les premières séances de jugement des six personnes impliquées dans les incidents sanglants de Safi ont début mercredi dernier et ce, pour actes de vandalisme et incendie volontaire de deux administrations publiques.
Les accusés sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour « incendie volontaire de propriétés publiques », « actes de vandalisme » et « destruction notamment par incendie de documents publics » dans les sièges de la dixième annexe administrative et du cinquième arrondissement de la Sûreté.
Selon des sources judiciaires, la police judiciaire a décidé de prolonger la garde à vue de sept autres suspects et les agents de police sont toujours à la recherche de certains fugitifs, accusés d’avoir perpétré des actes en relation avec les émeutes qu’a enregistrées la ville de Safi lundi dernier.
Un groupe d’individus avait déclenché un incendie dans le siège de la 10ème Annexe administrative du quartier Sidi Wasel (Safi), qui a ravagé des bureaux, des armoires, des registres de l’état civil et des documents administratifs de citoyens.
Ces mêmes individus, munis d’objets métalliques, ont également procédé à la destruction de la façade frontale du 5ème Arrondissement de la Sûreté au quartier Kaouki, des documents et des ordinateurs de cette administration publique.
En relation avec ces incidents, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a démenti que les services de sécurité aient manipulé des individus pour incendier des locaux administratifs à Safi pour justifier leur intervention lundi contre des protestataires.
Un communiqué de la DGSN a indiqué qu’« à la suite des actes de vandalisme survenus dans la ville de Safi en date du 1er août 2011, ayant engendré l’incendie du siège du 5ème arrondissement de la Sûreté et de la 10ème annexe administrative et l’entrave à la circulation des trains, certains organes de presse ont publié un communiqué de la section de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) à Safi prétendant mensongèrement que des individus aux ordres des services de sécurité ont mis le feu à ces édifices et brisé leurs devantures pour justifier l’intervention des forces de l’ordre contre les protestataires ».
Dans ce sens, la DGSN a précisé qu’« une cinquantaine d’individus appartenant aux Coordinations des lauréats des instituts et à l’Alliance des fils du voisinage des phosphates ont dressé, lundi dernier, des barrières sur la voie ferrée reliant le complexe chimique au port de Safi, ce qui a eu pour effet d’interrompre la circulation des trains et de rendre nécessaire l’intervention des forces de l’ordre qui ont adressé aux protestataires des sommations pour leur dispersion, conformément à la réglementation en vigueur ».
Toutefois, ajoute le communiqué, les protestataires se sont livrés, vers 17H00 de la même journée, à des actes de vandalisme consistant en l’incendie de l’annexe administrative et du siège de l’arrondissement de la Sûreté, mettant à sac les lieux et détruisant les documents personnels et fiches s’y trouvant. Ces actes ont entraîné également la blessure de 58 éléments des forces de l’ordre suite à des jets de pierre dont ils étaient la cible de la part des manifestants.
A la suite de ces actes, les services de sécurité ont procédé à l’arrestation de 16 personnes parmi les auteurs des troubles, dont deux mineurs ont été remis à leurs familles, en application des instructions du Parquet Général compétent, alors que les autres ont été placés en garde à vue pour enquête avant de les déférer devant la justice.