La démocratie n’est pas un mécanisme pour contenter tout un chacun… mais pour changer les mentalités
Mohamed Laksibi:
En lisant certains journaux parus hier, j’ai été frappé par le fait que leurs couvertures des travaux de l’Assemblée générale de l’Association des Femmes Harakies comprenaient, comme on s’y attendait, des déclarations émises par certaines personnes dont les désirs, voire les caprices, n’ont pas été satisfaits par la démocratie ; lesquelles personnes visent à jeter leur dévolu sur les postes de prise de décision au seul motif d’être « honteusement prétentieuses » et à travers la « mobilisation » de spécialistes dans la destruction des moments démocratiques.
Personnellement, et il s’agit d’une opinion qui n’engage que moi, je comprends l’incompréhension d’un certain nombre de personnes de la nature de l’événement et qu’elles se soient trompées d’adresse, car elles ont été hantées par une pensée chimérique qui réduit l’action politique en une simple « échelle » pour escalader et courir derrière des postes de responsabilité (listes nationales, listes supplémentaires), omettant que le Maroc a changé et qu’il changera nécessairement avec l’adoption des critères de compétence et d’efficacité au lieu des méthodes consistant à contenter tout un chacun ; lesquelles méthodes étaient nécessaires dans un certain temps avant qu’elles ne soient dépassées.
Tout observateur objectif de la succession des événements ne saura ignorer ou nier que l’Assemblée générale de l’Association des Femmes Harakies s’est distinguée par son caractère démocratique, dont l’essence réside dans le souci de garantir la représentativité de toutes les provinces et régions du pays sur la base d’accréditations locales qui n’étaient nullement dictées par le centre.
Le Comité préparatoire était soucieux également d’ouvrir le champ à une concurrence loyale en garantissant le droit et la liberté de présenter des listes de candidature à l’élection du Bureau exécutif de l’Association afin d’assurer l’harmonie de l’équipe à qui incombera la gestion de l’Association durant le nouveau mandat, mais l’incapacité de certains à satisfaire au quorum requis et à parachever les listes était derrière les tentatives de perturbation, voire d’intimidation, visant à enterrer la méthodologie démocratie et à faire ressusciter la logique de vouloir contenter certains.
Ces tentatives désespérées de vouloir faire avorter la fête démocratique des militantes harakies ont été fermement et vigoureusement contrecarrées par la Présidente du Comité préparatoire de l’Assemblée générale de l’Association des Femmes Harakies, qui a inculqué aux militants une leçon en 2011 en faisant preuve de désintéressement et a appelé à ne pas monopoliser la liste nationale des femmes à la Chambre des Représentants ; une leçon que certains n’ont pas encore compris jusqu’à maintenant.
Ce qui est essentiel aujourd’hui c’est que nous sommes en face de nouvelles élites mandatées, en vertu de la démocratie interne, pour gérer la section féminine du Mouvement Populaire. Ces élites sont tenues d’œuvrer sérieusement et régulièrement et de rendre de comptes à l’issue de leur mandat. Arrivé à ce stade, il sera de nouveau fait recours à la démocratie et rien que la démocratie, parce qu’elle est la seule voie pour changer les mentalités et rompre avec le passé des contentements. Nous n’avons nullement besoin de rappeler que la responsabilité est d’abord et avant tout une charge.