Activités parlementaires

Mme Yassine plaide la cause des Marocains privés de la couverture médicale après leur transition du « RAMED » à « AmO Tadamoun »

Zineb Abou-Abdellah

Mme Fatima Yassine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a plaidé la cause d’une large catégorie de Marocains aux revenus limités qui disposaient de la carte du Régime d’assistance médicale (RAMED) et qui n’ont pas été transférés au régime d’assurance maladie obligatoire pour les personnes incapables de prendre en charge les frais d’adhésion (AMO Tadamoun), parce qu’ils ont dépassé le seuil de l’indicateur socio-économique et se sont retrouvés sans couverture médicale.

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, lors d’une séance consacrée à la discussion du projet de loi n° 46.23 modifiant et complétant la loi n° 98.15 relative au régime de l’assurance maladie obligatoire de base pour les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale et du projet de loi n° 47.23 modifiant et complétant la loi n° 99.15 instituant un régime de retraite pour les catégories de professionnels, travailleurs indépendants et non-salariés exerçant une activité libérale, Mme Yassine a précisé que la grande problématique réside dans le fait que de nombreuses personnes sont privées de la gratuité dont elles bénéficiaient dans le cadre du régime « RAMED » et ce qui est pire c’est que certains d’entre eux souffrent de maladies chroniques qui nécessitent des frais élevés qu’ils ne peuvent pas supporter en raison de leur pauvreté.

Mme Yassine a indiqué, à cet égard, que le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a proposé de prévoir une exception pendant la période transitoire stipulant la possibilité pour les assurés et les bénéficiaires du régime d’assistance médicale (RAMED) dont l’adhésion a été transférée au régime d’assurance maladie obligatoire de base pour les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale et qui souffrent de maladies chroniques, coûteuses et de longue durée de poursuivre gratuitement leurs traitements dans les établissements de santé publics et ce, en vue de prendre en considération la situation sociale des nombreux cas qui suivent des chimiothérapies ou des dialyses ou souffrent de maladies cardiovasculaires, et qui ont été exclus de bénéficier de « AMO Tadamoun » en raison de l’indice du registre social et ont été classés dans les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non-salariées qui exercent une activité libérale. Mme Yassine a rappelé qu’en raison de leurs maladies, ces personnes sont incapables de travailler et sont privés de soins, ce qui expose la vie de nombreux citoyens au risque de la mort ou leur fait manquer l’occasion de se faire soigner.

D’autre part, Mme Yassine a mis l’accent sur le droit de tous les citoyens et citoyennes issus des différentes couches sociales de bénéficier d’une couverture médicale, appelant à une évaluation pratique de l’application et de la mise en œuvre de ces lois sur le terrain et du mode de recouvrement des cotisations, tout en incitant toutes ces catégories à adhérer aux régimes d’assurance maladie et de retraite pour éviter les problèmes qui ont entravé l’application du régime d’Assistance Médicale (RAMED).

A cet égard, la députée parlementaire harakie a interpellé le ministre de la Santé et de la Protection Sociale sur le mécanisme à adopter pour résoudre le problème des citoyens qui ont été retirés du régime d’assistance médicale « RAMED » et qui se sont retrouvés sans couverture médicale, ainsi que sur les mesures qui seront prises en faveur des personnes qui ne sont pas en mesure de payer leurs cotisations.

Mme Yassine a appelé tous les acteurs à intensifier les efforts afin d’inciter cette catégorie à adhérer dans les régimes d’assurance maladie et de retraite, tout en soulignant la nécessité d’engager un dialogue avec les différentes composantes de ces catégories concernées et ce, afin de parvenir à davantage de consensus, d’autant plus que de nombreux citoyens et citoyennes ont besoin d’assurer un revenu à la fin de leur période d’activité et leur incapacité à exercer une quelconque activité.

La députée parlementaire harakie a conclu son intervention en exprimant l’aspiration du Groupe Haraki à ce que les dispositions de ces deux textes de lois soient appliquées de manière correcte et à surmonter les problématiques qui entravent la généralisation de la couverture médicale et ce, afin d’assurer la réussite de la mise en œuvre du chantier de la généralisation de la protection sociale qui bénéficie de la Haute Sollicitude Royale.

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