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Mme ElHatimi s’interroge sur les raisons résidant derrière la remise sur la table du dossier des soi-disant « enseignants contractuels »durant cette périodeM.Amzazi promet de reprendre le dialogue sectoriel avec les syndicats de l’enseignement et souligne l’importance du recrutement régional pour le système éducatif

Le recrutement régional a permis d’assurer l’équité territoriales’agissant de la fourniture des services éducatifs,de l’accès de la fille rurale à son droit à la scolarisation et de la réduction de l’encombrement des classes

Saliha Boujraf:

Mme Ghita El Hatimi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, s’est interrogée sur les raisons résidant derrière la remise sur la table du dossier des soi-disant « enseignants contractuels »durant cette période en particulier et les surenchères dont il fait l’objet à la lumière des acquis réalisés par le ministère de tutelle en dépit des répercussions de la pandémie.

Mme El Hatimi a affirmé, à cet égard, « pourquoi ce dossier a été remis sur la table et a fait l’objet de surenchères durant ce timing et au plus fort de la pandémie, malgré le fait que ce qu’on appelait la « contractualisation » n’existe plus depuis 2016 et que le bénéfice de la retraite, qui fait partie des points en suspens, n’interviendra pour les concernés qu’après 20 ans au moins ».

Commentant la réponse apportée par M.Saaïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Porte-parole du gouvernement, à une question sur « la situation préoccupante du secteur de l’éducation », présentée par les groupes et l’équipe de l’opposition et de la majorité à la Chambre des Représentants lors de la séance de questions orales, tenue hier lundi,Mme El Hatimi a souligné que le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants est en faveur d’une solution du problème des enseignants protestataires, mais appelle, en revanche, à ne pas « instrumentaliser »ce dossier selon une approche politicienne étroite dans la perspective des prochaines échéances électorales.

La députée parlementaire harakie a précisé que tout le monde est responsable de trouver une solution au dossier des enseignants protestataires, majorité et opposition, car ce dossier concerne l’avenir des enfants des Marocains.

Mme El Hatimi n’a pas manqué, par ailleurs,se saluer les efforts déployés par le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en vue de la promotiondu système éducatif au Maroc.

S’adressant au ministre, Mme El Hatimi a affirmé « vous avez trouvé le secteur de l’éducation dans un état déplorable et pourtant vous étiez convaincu que ce secteur pouvait être réformé.Vous avez pu, grâce à Dieu, relever le défi de garantir la continuité pédagogique durant la période de confinement sanitaire, d’organiser les examens dans des conditions sûres et d’assurer une rentrée scolaire sûre et ce, à travers l’adoption de modes éducatifs spécifiques, l’implication des familles dans le choix de ces modes, la garantie de l’enseignement en présentiel conformément à un protocole sanitaire, en plus de la gestion du chantier d’élaboration et de mise en œuvre de la loi-cadre et des récentes tournées sur le terrain que vous avez effectuées dans les différentes régions du Royaume pour favoriser davantage de mobilisation autour de l’école marocaine, ce qui a permis au ministère de clore définitivement bon nombre des dossiers catégoriels qui avaient persisté depuis des années ».

Pour sa part, M.Saaïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Porte-parole du gouvernement, a promis de reprendre le dialogue sectoriel avec les syndicats de l’éducation, affirmant que le ministère avait adopté une méthodologie basée sur la création de plusieurs comités thématiques pour examiner les dossiers en suspens et indiquant que sur les 12 dossiers restés en suspens, 7 d’entre eux ont été réglés, deux sont en voied’être réglés, tandis que trois autres font toujours l’objet de discussions avec les départements concernés.

M.Amzazi a souligné que les trois dossierstoujours en suspens sont le dossier de la promotion sur diplôme, le dossier des enseignants chargés de cycles autres que leurscycles d’origine et le dossierdes auxiliaires techniques.

Concernant le dossier de l’administration pédagogique, le ministre a affirmé « nous avons beaucoup travaillé. Les deux décrets sont prêts et ont été soumis au ministère des Finances, avec lequel nous avons travaillé sur ces deux décrets et nous avons satisfait des observations émises par ce ministère. Le dossier est en voie de règlement aujourd’hui,car tout le monde est convaincu de la nécessitéde régler ce dossier ».

Dans ce sens,M. Amzazi, qui a précisé que les syndicats sont responsables de la tiédeur du dialogue social, n’a pas manqué de rappeler que le régimede « la contractualisation » a été définitivement abandonné avec l’adoption d’un statut spécifique des cadres des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) et la suppressiondu mot « contrat » de ce statut et l’intégration systématique des précédentes promotions recrutées dans cette nouvelle situation statutaire.

D’autre part, M.Amzazi a affirmé que le ministère « n’a imposé le modede recrutement régional à personne et reste attaché à garantir le droit des élèves à la scolarisation », en voulant pour preuve du succès de ce mode le taux de participation élevé, croissant et volontaire aux concours de recrutement organisés annuellement par les AREF et ce, après que les candidats ont pris connaissance au préalable de toutes les données relatives à la situation professionnelle des cadres des AREF.

Le ministre a attribué une grande partie de la polémique soulevéeautourdu dossier des enseignants-cadres des AREF, soit au fait de ne pas avoir déployé l’effort nécessaire pour prendre connaissance desdifférents aspects du dossier et accompagner son évolution, soit à lavolonté préméditée de certaines parties de faire sortir ce sujet de son vrai contexte et cadre.

M.Amzazi a également souligné l’importance et l’efficience du recrutement régional pour le système éducatif, en ce sens qu’il a permis de garantir l’équité territoriale en matière de fourniture des services éducatifs à nos enfants, en particulier dans le monde rural, d’accès de la fille rurale en particulier à son droit à la scolarisation, de réduction de l’encombrement dans les classes et de couverture d’une grande partie du déficit.

le recrutement de 100.000 cadres en l’espace de 5 ans, soit l’équivalent de ce qui a été accompli en plus de 20 ans en la matière, de même qu’il a permis la réalisation d’une justice spatiale en matière de services éducatifs aux enfants, essentiellement dans le monde rural, et a profité avant tout à l’éducation de la jeune fille rurale

Le ministre n’a pas manqué de souligner la nécessité d’être conscient du coût des protestations, affirmant « nous devons tous être conscients du coût réel des formes de protestation, en plus du fait qu’elles interviennent dans cette conjoncture critique durant laquelle notre système éducatif souffre, à l’instar des systèmes éducatifs dans tous les pays du monde, des répercussions de la pandémie du nouveau Coronavirus.Nous ne devons pas faire de l’élève le chaînon le plus faible et la partie qui paie le prix du gaspillage du temps scolaire en raison de l’arrêt collectif du travail au motifla grève, alors que l’élève est la raison de notre existence tous en tant qu’acteurs du système éducatif ».

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