Mme Aâbouth appelle le gouvernement à mettre à niveau les marchés de gros

Aliae Riffi
Mme Latifa Aâbouth, membre du Groupe Harai à la Chambre des Représentants, a appelé le gouvernement à mettre en place une nouvelle stratégie participative qui permettrait de mettre à niveau les marchés de gros à travers tout le Royaume et de limiter la propagation des spéculateurs et des intermédiaires, affirmant, à cet égard, « il y a un dysfonctionnement lié à la différence entre le prix de vente à la sortie de l’exploitation et le prix de vente dans les marchés de gros ou de demi-gros, ce qui pose le problème des spéculateurs et des intermédiaires ».
Commentant la réponse du ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, à une question liée à la « la mise à niveau des marchés de gros et des souks hebdomadaires », lors de la séance des questions orales tenue ce lundi à la Chambre des Représentants, Mme Aâbouth a souligné que le cadre juridique régissant ces marchés, qui remonte à 1962, devrait être actualisé et rappelant que les marchés de gros ne couvrent pas toutes les préfectures et provinces du Royaume.
La députée parlementaire harakie a ajouté « il faudrait que toutes les provinces et préfectures soient dotées de marchés de gros répondant aux normes modernes, disposant d’infrastructures suffisantes et avec des conditions respectueuses de la santé et de l’hygiène ».
Mme Aâbouth a poursuivi que la non-généralisation de ces marchés conduit à l’émergence de marchés non structurés et non organisés, d’autant plus que les collectivités territoriales ne bénéficient pas de l’application de la redevance de 7% sur les ventes en gros de légumes et fruits du fait que de nombreux produits sont vendus en dehors des marchés de gros.
D’autre part, la députée parlementaire harakie a relevé la détérioration de la situation des souks hebdomadaires, dont 91% sont situés dans le monde rural, notant que la plupart de ces souks souffre de la vétusté des infrastructures, du déficit des équipements et de la faiblesse des revenus.
Mme Aâbouth n’a pas manqué d’appeler à l’élaboration de plans régionaux de mise à niveau des souks hebdomadaires et de cahiers des charges types pour ces espaces commerciaux, économiques et sociaux.