Activités parlementaires

M. Sentissi souligne la difficulté pour les Marocains de supporter la hausse des prix et interpelle le gouvernement sur le sort de son engagement à relancer l’économie nationale

Il a évoqué les difficultés rencontrées par les petites et moyennes entreprises qui limitent leur pérennité

Saliha Boujraf

M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a averti le gouvernement de nouveau concernant les répercussions de la hausse prix des différentes matières de base sur le pouvoir d’achat des Marocains, affirmant « il n’est pas tolérable de lier les prix pratiqués au Maroc à ce qui se passe au niveau mondial, car il n’est tout simplement pas possible de comparer le SMIG marocain à celui en vigueur dans d’autres pays du monde ».

M. Sentissi a ajouté que l’impact de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des Marocains sera plus sévère, ce qui nécessite de trouver des solutions urgentes à même de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Dans son intervention lors de la réunion de la Commission des secteurs productifs, consacrée à l’examen de la situation des petites et moyennes entreprises, en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Ryad Mezzour, tenue hier lundi à la Chambre des Représentants, M. Sentissi s’est interrogé sur le sort de l’engagement du gouvernement de relancer l’économie nationale, affirmant « ce qui nous importe actuellement ce sont les résultats tangibles et non pas de faire des surechères, car le plus important c’est l’intérêt du citoyen ».

M. Sentissi a appelé, à cet égard, à la prise de toutes les mesures nécessaires pour préserver la stabilité économique et le pouvoir d’achat des citoyens, surtout à la lumière de la conjoncture actuelle, caractérisée par la fluctuation des prix au niveau international.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a poursuivi « il est facile de dire que le gouvernement a accompli des réalisations, mais la réalité est autre, car il n’est tout simplement pas important de parler des réalisations du gouvernement dans les 6 mois ou même un an après son investiture. L’important c’est de voir l’impact de ces prétendues réalisations sur les citoyens, d’autant plus que certains secteurs, qui nécessitent plus du temps, ne peuvent être évalués qu’après 5 ans selon les experts. Mais le plus l’important c’est de sortir les marocains de la crise ».

M. Sentissi a interpellé le gouvernement au sujet de ce qu’il a offert aux entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, du fait qu’elles constituent la base de l’économie, voire le moteur principal de tous les grands projets, chantiers et plans, mais malheureusement, la majorité des entreprises existantes ont besoin de formation et de soutien.

Dans ce sens, M. Sentissi a souligné que les entreprises, qui sont considérées comme un espace d’encouragement de l’esprit d’initiative et qui ont un impact positif sur la cohésion du tissu économique et la lutte contre le chômage, font face à des difficultés liées au financement et à l’accès aux marchés financières et bancaires, ce qui se traduit par la hausse du niveau de risque, notamment au regard de la faiblesse du niveau des garanties apportées aux établissements bancaires, ce qui affecte négativement leur compétitivité et leur pérennité.

M. Sentissi a rappelé, à cet égard, que le programme « Oxygène » qui a été présenté aux entreprises les a plongées dans des problèmes d’endettement, ce qui a conduit nombre d’entre elles à la faillite.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a également évoqué le million d’opportunités d’emploi créées par le gouvernement, affirmant qu’elles ne sont pas suffisantes pour absorber les vagues de chômeurs, en particulier ceux qui n’ont pas de diplômes, ajoutant que malgré les projets royaux, ces opportunités d’emplois restent insuffisantes, ce qui incite à œuvrer pour trouver des solutions concrètes et urgentes en vue de réduire le chômage.

Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Ryad Mezzour, a passé en revue les efforts du gouvernement en matière de soutien des petites et moyennes entreprises et de consolidation et renforcement de leurs acquis.

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