M. Sentissi plaide au parlement la cause des étudiants marocains de retour d’Ukraine
Saliha Boujraf
M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a adressé une question écrite au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, M. Abdellatif Miraoui, sur le sort des étudiants marocains de retour d’Ukraine.
Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des représentants a interpellé le ministre de l’Enseignement supérieur sur le sort des étudiants qui poursuivent leurs études universitaires en Ukraine et sur les mesures que le ministère compte prendre pour permettre à tous les étudiants de retour de ce pays de parachever leurs études en les intégrant dans le système d’enseignement supérieur du Royaume.
Dans la question écrite adressée au responsable gouvernemental, M. Sentissi a affirmé que « les étudiants marocains qui poursuivaient leurs études universitaires en Ukraine avant l’invasion russe font face à un sort inconnu concernant leur parcours académique », précisant que « la communauté estudiantine marocaine, qui est l’une des plus grandes communautés estudiantines en Ukraine, poursuit des études dans diverses disciplines, telles que la médecine, la pharmacie, l’ingénierie dans les universités et les instituts supérieurs d’Ukraine ».
Des milliers d’étudiants marocains de retour d’Ukraine vivent une crise en raison de leur préoccupation par rapport à leur avenir académique et professionnel après la fermeture des universités dans lesquelles ils étudiaient en raison de la guerre russo-ukrainienne.
De nombreux spécialistes estiment que le retour d’environ 9.000 étudiants marocains d’Ukraine a placé le gouvernement d’Akhannouch dans un nouveau dilemme, en raison de la difficulté de les intégrer dans les universités et les écoles de l’enseignement supérieur marocaine à accès limité.
Ils ont attribué cela au fait que la plupart des étudiants de retour étudiaient dans des universités privées en Ukraine, et la plupart d’entre eux avaient obtenu une mention passable ou assez bien aux examens du baccalauréat, avec des exceptions bien sûr, ce qui rend difficile de les intégrer dans des universités dont l’accès est réservé aux bacheliers ayant obtenu des bonnes notes.
Par ailleurs, des sources bien informées ont révélé que le gouvernement examine la possibilité d’offrir le choix à ces étudiants entre la poursuite de leurs études au Maroc ou rechercher d’autres universités qui leur conviennent dans les pays voisins de l’Ukraine, à savoir la Roumanie et la Russie, ou dans des universités de l’Europe de l’ouest, mais le coût des études dans ces pays demeure un obstacle.
Il est à noter que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, de l’Innovation avait mis en place une plateforme électronique pour recenser les personnes concernées et leurs spécialisations et niveaux universitaires, et avait appelé les étudiants concernés à enregistrer leurs données sur cette plateforme électronique.
Dans le même contexte, M. Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, avait souligné, jeudi dernier à Rabat, que le gouvernement examine des solutions en vue d’aider les étudiants marocains qui poursuivent leurs études en Russie, après la décision de retirer ce pays du système financier international (SWIFT).